Depuis la nuit des temps, l'Homme se pose une même question : sommes nous vraiment seul ?
Que ce soit sur terre ou bien ailleurs, dans l'au-delà, l'être humain à souvent chercher des réponses sans jamais en trouver. En quête d'une chose qui serait son égal, un être qui lui serait supérieur, un modèle, peut être, ou encore un ennemis, ses recherches, hélas, ont toujours étaient vaines.
Années après années, siècles après siècles, de nouvelles questions étaient soulevées, mais toutes restaient sans aucune réponses et ce malgré les incessantes recherches, les gigantesques et terribles inquisitions et les nombreuses battus. L'ignorance reignait.
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Le Désirable et le Sublime
Roxane O. R'Gyne
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MessageSujet: Le Désirable et le Sublime   Le Désirable et le Sublime EmptySam 7 Nov - 18:43
Le froid. Elle adorait le froid. Le froid c'était tellement parfait. Pourtant, bon nombre de ses congénères préféraient les climats chauds et humides. C'était logique : une succube dans un hammam c'était un peu une arme de séduction massive. Alors qu'au contraire, le froid, c'était quand même beaucoup plus complexe à appréhender : qui a déjà essayé de draguer en chaussettes, hein ? Roxane portait des chaussettes aujourd'hui. Des chaussettes d'un blanc crème, en laine, jusqu'au milieu du genou. Elle s'était permis de porter des chaussures à talons également, histoire de ne pas paraître tassée dans son mètre soixante-seize. Des fois, elle ne se voyait pas comme les autres la voyaient : elle était grande, bon sang, pour une femelle, elle était grande et elle avait des jambes de mannequin. Quant à l'attitude... Elle ne l'avait pas. Elle marchait avec les épaules très légèrement rentrées, un peu maladroite.

Sa jupe se frottait contre ses cuisses, et virevoltait élégamment au gré de ses mouvements. En hiver, elle se débrouillait toujours pour avoir une pièce qui pouvait paraître chaude aux yeux des humains, car si ça ne concernait qu'elle, elle serait sans doute sortie en haut col danseuse en coton, sans écharpe, sans chaussettes, et en bermuda avec des tongs. Là comme ça, ça faisait touriste pas très au courant des conditions météos de la région, c'était vrai. Quoiqu'il en fût, sa jupe était violine, en une matière souple, sans doute à cinquante pour cent en élasthanne et le reste en coton ou en acrylique. C'était une jupe taille haute, qui lui arrivait volontairement sous les seins, cachant un T-shirt à col haut avec une fermeture éclair. Par-dessus, elle avait un gilet épais ; il avait l'air chaud, mais c'était un vêtement de mi-saison, et certainement pas de mi-hiver. Quand on vous disait qu'elle pensait à tout pour être à l'aise et paraître normale aux yeux des humains.

Roxane venait de faire ses courses, et elle avait décidé qu'elle prendrait le métro aujourd'hui pour rentrer chez elle. Elle avait quelques arrêts, puis ensuite elle marcherait dans l'avenue principale et rejoindrait son domicile bien avant que Constance ne se réveille. Elle aurait donc le loisir de cuisiner les deux kilos d'aubergine qu'elle avait acheté. Mais, elle n'était pas idiote : elle avait également acheté d'autres choses. Déjà que si quelqu'un s'amusait à ouvrir son frigidaire il y trouverait l'Empire de l'Aubergine, il valait mieux pas éveiller une quelconque once de soupçon chez l'humain standard. Elle s'empresserait de donner le reste de ses marchandises à une vieille dame qu'elle savait se trouver sur son chemin. Des compotes, des biscuits, du lait, de l'eau... Elle n'en connaissait que l'odeur.

Soudain, dans sa course pour attraper le métro qu'elle entendait bipper au loin, elle percuta quelqu'un de plein fouet. Elle se retrouva les genoux à terre, ses chaussettes salies par une substance qu'elle identifia comme de la bière, et un bout de son collant s'était déchiré en ripant sur un bout d'une boîte en carton qu'elle avait dans ses sacs de courses. Sac de courses qui gisaient de chaque côté de ses cuisses. Le choc passé, elle releva la tête pour voir quel genre de personne elle avait percuté.

Un homme. Elle le trouva beau. Effrontément beau. Elle avait là, en face d'elle, quelqu'un qui rentrait parfaitement dans les canons de beauté de son époque. Une mâchoire carrée, bien dessinée. Des cheveux bruns, qu'elle trouva tout à fait à son goût. Et puis, ses yeux. Elle resta scotchée quelques secondes. Elle écarta une mèche blonde de devant ses yeux noisettes sans même s'en apercevoir. Elle avait plongé dans son regard, dans ses yeux en amande. Roxane se laissa aller quelques secondes à sa nature de succube : elle voulait connaître l'odeur de cet homme. L'air froid lui emplit les poumons. Elle s'était attendue à un parfum musqué, au delà de tout ce qu'elle avait pu sentir jusque là, quelque chose d'unique, un grand cru, une odeur céleste, indescriptible, un hydromel suave et délectable mais... Rien ne vint flatter son épithélium de succube.

Sa bouche s'entrouvrit, lentement. Elle avait quelque chose à dire à cet inconnu dont elle avait presque bu le regard. Elle avait quelque chose à dire mais elle ne savait pas comment lui dire. Elle était doublement troublée. Le vacarme de la vie autour d'eux couvrit un instant des paroles empreintes de surprise et de curiosité : "Vous... Vous n'êtes pas humain."

Cet homme n'était pas humain. Ce bellâtre n'était pas humain. Et pourtant elle sentait une connexion étrange. Elle huma l'air, encore une fois, comme s'il pouvait lui apporter plus d'informations encore. Mais rien.

"Qu'est-ce que vous..." Elle mourrait d'envie de le toucher. Peut-être qu'elle hallucinait totalement ? Ça faisait une semaine qu'elle ne s'était pas nourrie. Peut-être que ça lui jouait des tours. Le silence revint autour d'eux. Elle n'avait même pas envie d'essayer de se lever. Elle voulait juste savoir. Comprendre.
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MessageSujet: Re: Le Désirable et le Sublime   Le Désirable et le Sublime EmptyLun 9 Nov - 2:12

 
Le Désirable et le Sublime - Roxane & Sambre

 
Le froid… Lui, il le détestait. Et comme toujours, depuis le début de l'hiver, Sambre était on ne peut mieux couvert, parfois plus qu'un humain lambda qui s'était habitué aux températures polaires de l'hiver de Détroit. Au moins il n'avait pas grand mal à se cacher des humains, passant simplement pour un frileux, alors qu'il était bien pire que ça. Aujourd'hui, pas d'exception à la règle : sa tenue était prévu pour affronter chaque minute qu'il pourrait passer dehors. Il avait sur les épaules un long manteau noir cintré au col particulièrement haut en véritable fourrure, qui semblait devoir poser une tonne aux vues de son épaisseur autant en parlant du poids des billets qu'il avait dû falloir pour le payer, et en parlant de son poids tout court. L'étoffe était doublée, un vrai manteau d'hiver pour pallier à la légèreté du reste de sa tenue. Comme il n'avait pas encore eu le mauvais goût de sortir en pantalon de ski, monsieur aimait se sentir classe tout de même, il portait l'un de ses pantalons de costume les plus épais, aussi sombre que le manteau par dessus des chaussures italiennes en cuir. Il était hors de question de porter un jean en hiver, ces horreurs conservaient le froid comme un bac à glaçons. Et son travail exigeait qu'il ait un minimum d'élégance vestimentaire. Le haut s’apercevait brièvement entre les pans du manteau qu'il avait ouvert une fois entré dans le métro. Même si ça puait, il y faisait chaud.

Sous les deux bouts de son écharpe entourée plusieurs fois autour de son cou, on pouvait entrevoir une veste de costard fermée, de la même couleur que le pantalon, et une chemise bleue claire qu'on voyait à peine, le tout sans cravate, celle ci devant probablement traîner au fond d'une de ses poches. Sambre ne s'habituerait jamais au froid. C'était comme ça, un serpent, mais dans la cohue des hommes d'affaires habillés dans le même genre, il passait sans problème pour un véritable humain. Du moins jusqu'à ce qu'aujourd'hui, on lui fasse remarquer le contraire en plein lieu public sans qu'il ne s'y attende, d'une manière plutôt percutante.

Tout s'était passé très vite. Il n'avait pas vu cette jeune femme débouler dans son angle mort, visiblement pressée d'attraper le métro sur le départ, et lui avait probablement dû la surprendre en apparaissant dans son champ de vision comme un diable sortant de sa boîte. Le choc lui fit perdre le fil de ses pensées même s'il n'avait pas eu la joie de rejoindre le sol avec sa camarade d'infortune et il resta planté là en constatant l'étendu des dégâts d'un rapide coup d'oeil et surtout le fait qu'il était le seul à s'en préoccuper. Se sentant observer, le serpent croisa le regard noisette de la jolie blonde, au sol. Elle avait l'air un peu perdu et quelque chose lui soufflait sans trop se tromper, que c'était de sa faute à lui.
Les quelques mots que la jeune femme aux allures de mannequin prononça finalement le conforta dans cette idée.

- Le choc a été dur on dirait. Mais c'est très flatteur.

Comme quelques regards se posaient sur eux, Sambre se pencha vers elle et lui tendit alors sa main gantée de cuir noir pour l'aider à se relever et ainsi éviter qu'ils attirent trop l'attention. Il attendit que la rame de métro s'arrête pour souffler à l'intention de cette étrange déclaration.

- Tu devrais faire attention à où tu mets les pieds, et à qui tu adresses ce genre de remarques.

Il se fend d'un sourire charmeur et se rend compte à se moment là, qu'il a tutoyé l'inconnue alors que sa déformation professionnelle lui vaut un vouvoiement quasi systématique. Ce n'est qu'à ce moment là qu'il prend conscience que depuis qu'il a croisé son regard, une sorte de connexion semble s'être établit. Il a l'impression d'être lié par quelque chose de fort et en même temps, de très présent dans toute cette foule qui se déplace maintenant autour d'eux sans les voir. Fronçant les sourcils, il est à deux doigts de mettre le doigt dessus mais ses cadres ne collent pas avec ce qu'il voit.

C'est une … succube ça ? Le serpent de la Tentation Originelle ne sent pourtant que de la lutte intérieure, un frein et de la résistance, aucune désinhibition, seulement de la réticence. Alors ça c'était une première ! Et pourtant elle avait l'air bien vivante et ses sens aiguës n'avaient aucune raison de lui jouer des tours auquel cas il ne se sentirait pas comme psychiquement lié comme il peut l'être avec certaines de ses semblables qu'il avait eu l'occasion de croiser. Alors ça pour une surprise…
Pressé de pouvoir se pencher sur son cas, il décide de ramasser quelques courses autour d'eux, faisant sans le savoir, durer le suspens pour l'autre créature.

- On devrait pas rester au milieu.

Son ton est presque un peu autoritaire, ou en tout cas un peu directif, il fallait qu'ils s'éloignent des travailleurs robotisés entrant et sortant de ces wagons surchauffés.

© VAL



( N'hésite pas à me dire si quelque chose ne te va pas ♥ *répondra au mp après avoir dormis*)
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MessageSujet: Re: Le Désirable et le Sublime   Le Désirable et le Sublime EmptyLun 9 Nov - 11:44
Une main. Une main dans un gant de cuir noir. Elle hésita un instant, un bref instant. Ses longs doigts se posèrent dessus, et elle prit appui pour se relever. Elle constata que son collant était déchiré. "Oh non...", il ne lui avait pas coûté cher mais elle pouvait le mettre avec plein de vêtements différents. Tant pis. Il y avait plus important à régler. Elle aurait voulu ne jamais lâcher cette main gantée. C'était absurde ! Elle était une succube ! Personne ne lui faisait de l'effet, c'était elle qui faisait de l'effet ! Souvent malgré elle, oui, d'accord, mais bon sang ! C'était quoi ça. C'était qui lui ? Il était puissant, elle le flairait. Elle avait senti une force enfouie quand elle avait posé sa main sur la sienne. Mais alors quoi ? Sa curiosité devait être, actuellement, au moins aussi sûre et infaillible que sa pseudo-virginité. Ne vous moquez pas !

Comment ça ? Comment ça elle devait faire attention à qui elle adressait ce genre de remarque ? Elle n'avait jamais adressé ce genre de remarques à quiconque avant lui ! Pour qui la prenait-il ? Elle ne savait que trop bien qu'elle devait rester cachée aux yeux des humains. Et probablement aux yeux de certains de son espèce également, mais ça c'était un détail. Elle ne cherchait pas querelle et elle ne cherchait rien du tout en fait. La seule exception à la règle étant Constance, mais ça remontait à Rome, c'était du solide. Et puis, il y avait très peu de chances pour que Constance décide un jour au pied levé de se faire du boudin avec son sang de succube. Mais bref, Roxane eut pendant un court instant l'impression d'être dans une comédie romantique. Ce sourire avait du abattre beaucoup de jeunes femmes. Une chance qu'elle n'en soit pas une, alors, elle aurait probablement succombé, là, sur le béton, la bouche moussante et l'oeil retourné. Une vision divine.

Oh-my-god. Il lui ramassait même ses courses. Mais pourquoi est-ce qu'il n'était pas humain ?! Elle aurait pu envisager une vie avec lui. Elle aurait pu courir main dans la main à la plage, au soleil couchant, accompagné par un étalon à la robe blanche en arrière plan, et le son des vagues et d'un piano berçant leur balade idyllique. C'était l'idée qu'elle se faisait de l'amour. Elle ne savait pas ce que c'était, elle se calquait sur des visions enchanteresses dans les livres ou les films. Elle était bien contente d'avoir survécu aux moeurs du Moyen-Âge pour le coup... Il l'invitait à bouger. Oui, effectivement, ne pas rester au milieu était une excellente idée. De toute manière il aurait pu lui dire n'importe quoi, elle l'aurait écouté.

Non mais ça va pas ! Roxane, reprends toi ma fille !

Elle s'écarta du chemin, sûre que de toute manière il ne la lâcherait pas. Elle remballa son introversion et puisa dans un trait de son caractère de succube véritable au fin fond de son petit coeur fragile : l'initiative. Elle mettrait ça sur le compte du "laisse moi récupérer mes courses, vil machin !" ou quelque chose du même acabit. De sa main brûlante, elle lui saisit le poignet, juste au-dessus de la limite de son gant, et le tira vers la sortie du métro là où l'air était plus respirable, ignorant tous les passants sur leur chemin. Dès que le bruit se fit plus moindre, elle le lâcha et se tourna face à lui. Non mais il était vraiment beau en fait. Sur une échelle allant de Hugh Grant à Liam Hemsworth, il était au moins un Colin O'Donoghue. C'était un score élevé, des fois qu'on comprenne pas...

"Si j'en crois mon instinct, vous êtes quelque chose que j'arrive pas à identifier mais je sais que vous savez que je suis un truc que vous savez que je suis mais, personnellement, là, je n'arrive pas à faire le lien entre nous. Est-ce qu'ils s'étaient déjà croisés par le passé ? Et par passé, elle ne pensait pas à la semaine dernière ou l'année passée. Non, elle pensait plus au dix-septième siècle ou même avant ? On ne s'est pas déjà croisé ?" Puis elle céda à l'envie de le toucher. Elle plaça sa main droite sur sa joue. Elle n'était pas du tout coutumière de ce genre de geste, mais... Mais c'était plus fort qu'elle ! Elle ne luttait contre rien aujourd'hui, décidément ! Elle avait l'impression que le toucher lui apporterait des éléments de réponse. Elle n'était pas spécialement rassurée, mais si jamais il devenait violent, elle s'enfuirait en faisant un cinq-cents mètres spécialité talons hauts. Au contact de sa peau, elle en avait la certitude : ce mec était carrément au-dessus.

"Oh mon dieu..." Lâcha-t-elle dans un soupir d'incrédulité.

De son petit nez retroussé avait commencé à couler un liquide d'un rouge très foncé, noirâtre presque, qui se voulait être du sang. Elle ne s'en aperçut cependant pas du tout, trop plongée dans une investigation des plus passionnantes concernant son mystérieux interlocuteur...
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MessageSujet: Re: Le Désirable et le Sublime   Le Désirable et le Sublime EmptyVen 20 Nov - 20:35

 
Le Désirable et le Sublime - Roxane & Sambre

 
Sambre n'était pas un grand fan de comédies romantiques et les seules qu'il avait eu l'occasion de voir, c'était dans le genre de situation qu'on appellerait « extrêmes » : les soirs d'hiver où il est seul coincé sous plusieurs tonnes de couvertures et que la télévision a décidé de ne rien passer d'autres que des concours à la con, des télé-réalités, des films en noir et blanc et ces fameuses comédies niaiseuses. Oh ça n'arrivait pas souvent mais c'était surtout pour dire que oui, il avait contraint son cerveau à supporter ces soupes de sentiments humains. Pour sa défense, il n'en avait jamais vu une en entier puisque par ennuie et grâce à la chaleur salvatrice, il s'endormait toujours aux environs du milieu du film. Cependant il savait suffisamment comment ce genre fonctionnait pour lui aussi faire le rapprochement avec leur propre situation. Le choc dans le métro au milieu de la foule qui les ignore, les regards qui se croisent, les mains qui s'effleurent. C'était tellement risible quand les deux protagonistes étaient … une succube et Nahash en personne. Oui, là tout de suite, le serpent aurait volontiers éclaté de rire même si ça n'aurait probablement eu aucun sens pour sa vis à vis qui semblait toujours le regarder comme si elle cherchait quelque chose.

S'écartant avec elle une fois la plus part des courses récupérées, du moins il le supposait vu qu'il n'avait pas la liste et qu'il s'en fichait, il s'était attendu à ce que la jeune femme, enfin pardon, la succube dont il ignorait la durée de vie, entame une conversation plus posée, du moins en tout cas en s'expliquant sur cette étrange remarque précédente bien qu'elle ait tapé dans le mille. Mais encore une fois, une surprise.
Le serpent se retint de laisser échapper un « waw » d'étonnement et de contentement lorsqu'il sentit la main littéralement brûlante  de la créature se refermer autour de son poignet après s'être faufilée jusqu'à la limite de son gant comme si elle avait littéralement cherché le contact de sa peau. Encore plus curieux, il se laissa entraîner loin de l'agitation du métro jusqu'à s'être éloigné du brouhaha, et de l'arrivée régulière des machines.

- Eh doucement ! J'ai cru que t'allais m'emmener loin à cette allure là.

Il a le petit sourire en coin, celui qui charme, celui qui taquine un peu aussi quand même. Parce qu'elle l'amusait, et il n'était pas du genre à cacher ce genre de chose. D'un geste sec, et précis, il tira un peu sur la manche que l'inconnue avait relevé en attrapant son poignet histoire que le froid ne s'y faufile pas. Il sentait à la limite de son gant, comme un bracelet en fer chauffé.

Elle parlait beaucoup. Et là, Sambre ne retint pas son rire, secouant la tête, faisant danser les petites mèches de cheveux bruns devant ses yeux, qu'il remet en place en passant ses doigts gantés au milieu d'eux avec un air princier nonchalant.
Et là… Il se fige. Cette main chaude et inquisitrice qui s'approche de nouveau, décidément, qu'est ce qui lui arrivait ? D'accord, une succube était du genre tactile, ça ce n'était pas surprenant… Mais il ne devait pas avoir de similitudes avec les humains purs et durs pour elle, son physique était la seule chose qui le rendait humanoïde d'ailleurs, toute sa nature d'origine en revanche… C'était diamétralement opposé. Cependant, si on réfléchissait un peu plus en profondeur, elle n'avait pas l'attitude, l'allure et la désinhibition de ses consœurs, les rares qu'il avait pu rencontrer en tout cas. Et elle ne se comportait certainement pas comme elle l'aurait fait devant un humain appétissant.

- On se calme maintenant hm ? Et on va tout reprendre depuis le début. Ton instinct ne te trompe pas, je l'admet mais...

Il serait bon de ne pas aller trop vite en besogne. Il comprenait enfin, il l'intriguait autant qu'elle le rendait curieux. Elle voulait savoir qu'il était.
Les doigts de Sambre se referment délicatement sur son poignet pour retirer la main de son visage et pouvoir parler correctement, sans tout précipiter parce que la créature en face de lui allait péter une durite. Ah tiens, en parlant de ça.
Le serpent fouille dans ses poches. Il n'a rien, forcément, du coup il pointe le visage de la jolie blonde, surtout son nez en fait. Lui qui allait entamer une explication, la succube allait devoir attendre encore un peu avant d'avoir les réponses à ses questions.

- Tu… ton nez il… Tu devrais t'occuper de ça.

Il saignait. C'était du sang drôlement épais en tout cas, sombre, presque noir. Ce n'était pas un saignement de nez humain pour sûr. Il espérait juste qu'elle n'ait pas … surchauffé ? Il ne savait pas trop comment ça marchait non plus dans la tête de ce genre de monstres, même si leurs pouvoirs étaient sacrément efficaces.
Il préféra demander, le temps qu'elle reprenne ses esprits, et le temps de savoir quoi lui dire exactement, d'une voix chaude.

- Je m'appelle Sambre. Et toi, tu es ?

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MessageSujet: Re: Le Désirable et le Sublime   Le Désirable et le Sublime EmptyLun 23 Nov - 20:23
Aha ! Elle avait donc raison. Elle était trop forte. Elle savait. Elle savait que ce type était totalement surnaturel. Déjà, il était beaucoup trop beau. Elle se demanda même si tous les mannequins étaient des créatures... Certains humains avaient une beauté tellement particulière qu'on aurait pu la croire inhumaine. Elle n'arrivait pas à se calmer. Son cerveau avait déjà établi une carte des possibilités à envisager. Déjà, elle pouvait barrer la possibilité qu'il soit un incube : il n'avait pas cette aura familière, celle d'un cousin. Non. Il avait une autre aura. Quelque chose de plus fort, de plus intense, quelque chose de presque sournois. Et puis, il lui avait dit, son instinct ne la trompait pas. Elle se surprit à penser qu'elle aurait aimé être près le coucher du soleil, histoire d'avoir accès  à tout ce qui pouvait améliorer sa perception des choses. Elle le savait, elle était sur la bonne piste pour découvrir la vérité.

Hein ? Son nez ? Elle porta sa main vers ses narines et en regardant ses doigts, elle les vit tâchés de noir. De son sang. Mince ! Elle s'empressa de fouiller dans son sac à main - de marque française, trouvé sur e-Bay - et trouva ce qu'elle cherchait. Des mouchoirs. Ils étaient trop mignons : vert menthe, avec des pois d'un rose poudré très joli. Elle se cacha pour s'éponger les narines. Un vertige léger s'empara d'elle, mais elle le vivait très bien : elle savait ce que c'était et elle était habituée à gérer ça. Tout bêtement, elle avait faim.

"Oh mince... C'est juste que ça fait longtemps que je n'ai pas mangé." Elle releva un regard un peu bête vers l'inconnu. Il n'avait pas à savoir ça, mais c'était sorti tout seul. Encore. Elle avait l'étrange sentiment que si elle restait encore avec lui, elle finirait par dire tout haut ce qu'elle pensait tout bas. Elle baissa à nouveau les yeux et finit d'essuyer son petit nez avec une délicatesse toute particulière. Au son de la voix de l'homme, elle battit des cils lentement. Ainsi, il s'appelait Sambre. Elle n'aurait pu rêver mieux comme nom, ça lui allait comme un gant. "Je m'appelle Roxane."

Voilà. Ils s'étaient présentés. Ce n'était plus un inconnu. Elle non plus n'était plus simplement "l'inconnue qui saignait du nez après lui avoir foncé dedans". Elle avait l'impression de le connaître depuis toujours, instinctivement. C'était comme s'il faisait partie de son sang. Comme s'il faisait bouillir son sang. Comme si son sang et le sien était lié par quelque chose, sans savoir quoi.

Et là. L'illumination. Le flash. La brique dans la tête. L'électrochoc cérébral. Elle ouvrit des grands yeux, comme un enfant qui découvre un jouet qu'il a tant désiré dans un paquet le jour de Noël. Mais, elle devait être sûre. Elle ne pouvait pas passer pour une idiote. Pas encore. En tout cas, une chose était sûre, elle n'allait pas le lâcher comme ça. Elle irait au fond des choses. Elle était mignonne, adorable, gentille et douce. Mais aussi très têtue. Et honnête. Et du coup, elle ne se le pardonnerait jamais de laisser filer cet homme.

"Sambre, donc... Est-ce que je peux vous offrir mes services ?" Ce n'était pas du tout ce qu'elle avait voulu dire. Elle sentit le rouge lui monter aux joues. "Enfin ! Je veux dire ! Est-ce que je peux vous offrir quelque chose ?" Non plus, ce n'était pas encore ça. Elle se mordilla la lèvre, nerveusement. Trouver les bons mots. Ne pas paniquer. ".. Est-ce qu'on pourrait aller discuter quelque part ?" Voilà, c'était mieux. N'importe où. Dans un café, un parc, une station plus calme, la tour Eiffel, Dubaï, son lit peut-être ? Elle se gifla mentalement avec une telle ardeur que les larmes lui montèrent aux yeux. "S'il vous plaît..." Elle voulait dire "s'il vous plaît emmenez-moi loin d'ici, je meurs à l'idée de vous parler, abrégez donc mes souffrances, je vous suivrais n'importe où." mais de là à dire tout ça... Il y avait un monde. Un monde vaste comme le Nil. "Bevakasha..." Ce second s'il vous plaît était sorti en hébreu, et la raison ne lui semblait pas si absurde que ça...
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MessageSujet: Re: Le Désirable et le Sublime   Le Désirable et le Sublime EmptyVen 11 Déc - 1:08

 
Le Désirable et le Sublime - Roxane & Sambre

 
Sambre était d'un naturel patient parfois. Une facette de lui qui ressortait de temps en temps, le côté serpent capable de d'observer longuement les choses et les gens de sa grosse branche dans un vivarium bien chaud. Ça arrivait quand il aimait garder le suspens sur quelque chose ou qu'il avait besoin d'analyser un individu avant de révéler toute information qui pourrait donner des indications plus ou moins importantes sur lui. Ce n'est pas qu'il se méfiait véritablement, surtout en face de la jeune femme aujourd'hui, qui avait l'air excitée comme une puce de l'avoir trouvé, et absolument pas dangereuse pour un sous, du moins pour lui… Pour les humains c'était une autre paire de manches. Mais il savait qu'il serait bien imprudent pour un monstre quel qu'il soit, de se dévoiler à n'importe qui avec trop de facilité, et que sous des visages innocents pouvaient se cacher des pièges dont il serait, plus tard, plus compliqué de se dépêtrer. Et ça arrivait : des gentils monstres chassant les méchants soit pour se protéger eux, ou leur famille, ou l'humanité… Des méchants monstres comme lui qui jouaient sur les deux tableaux et qui n'auraient aucun scrupule à vendre allié ou ennemi tant que ça pouvait leur rapporter quelque chose – même si dans son cas c'était aussi pour s'amuser, ce qui le rend finalement encore moins fiable qu'une personne lambda croisée dans la rue - .
Comme le disait le proverbe : Il valait mieux prévenir que guérir.

Du coup, il la laissa gérer le flot avec ses adorablement niais petits mouchoirs colorés, préférant ne pas prendre le risque de salir le bord des manches de sa chemise avec du sang aussi noir que celui qui coulait du nez de la succube. Un peu plus et on aurait dit du pétrole… Ça devait encore moins moins bien partir que du sang normal ça. Et puis c'était une grande fille, elle avait l'air d'avoir parfaitement en main la situation.
D'ailleurs, Sambre s'était dit qu'il valait mieux attendre pour éviter que dans un élan de joie, elle ne le tapisse avec son hémoglobine, on ne savait jamais, c'était pas réputé pour être émotif, ces créatures mais celle là avait l'air différente des autres.

- Enchanté, Roxane.

Il avait prononcé son nom d'une voix calme, posée et chaude en les observant, elle et son petit manège.
Et elle, elle avait l'air d'une gamine devant un sapin de Noël, si tant est que Sambre ait déjà admiré le sourire d'un enfant émerveillé à l'ouverture des cadeaux le 25 Décembre… M'enfin, il avait vu des téléfilms là dessus quand le froid était trop piquant au dehors.
Sambre la regarda paniquer, avec un espèce de sourire amusé, du professeur qui regarde grandir son élève. C'était étrange, comme sentiment.

- On se calme, vraiment. Y a pas le feu.

Sambre allait éclater de rire, vraiment, en l'entendant s'emmêler les pinceaux avec un réel talent. C'était peut être une déformation « professionnelle », ça pouvait arriver ! De la voir aussi paniquée aussi, comme si elle avait peur qu'il disparaisse dans un coup de vent. Mais non il était là, planté sur ses jambes à la regarder s'agiter et finalement, avant qu'elle ne fasse un arrêt cardiaque, il esquissa un geste pour poser sa main gantée sur son épaule.
Le dernier mot qu'il entendit l'arrêta dans son élan, et il posa des yeux beaucoup moins rieurs sur la jeune femme. Cette langue, il ne l'avait pas entendu depuis longtemps, et il ne l'avait pas non plus parlé depuis un bail. De fait, il se demandait même comment elle pouvait savoir qu'il la connaissait… Son instinct lui avait il révélé autant de chose ?
Le serpent plissa les yeux et laissa retomber sa main un peu lourdement sur l'épaule de la succube, achevant son geste et préférant garder le silence pour le moment. Et pour faire comprendre à la jolie blonde qu'il fallait qu'elle fasse de même le temps qu'il réfléchisse, il posa son index sur ses lèvres.

- On va discuter oui. Je crois bien que ça s'impose. Et par pitié ne pleures pas je… On va croire que je suis entrain de te larguer et ça sera totalement contre-productif pas vrai ?

Les humains avaient une imagination débordante quand ils voyaient une femme ou un enfant pleurer. Certains allaient même jusqu'à considérer avec empathie les mâles qui versaient quelques larmes… Mais entre les deux créatures dont la communication semblait déjà difficile, nul besoin d'un cœur généreux pour s'interposer entre eux, croyant bien faire.
Les bonnes intentions… Ierk.
Du coup, il l'entraîne par l'épaule, encore un peu plus loin, vers la sortie du métro. C'est vrai que c'était pas le meilleur endroit du monde pour discuter. En marchant, il lui souffle à l'oreille.

- Comment tu as su… pour l'hébreu ?

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MessageSujet: Re: Le Désirable et le Sublime   Le Désirable et le Sublime EmptyDim 13 Déc - 13:20
Non. Non certes il n'y avait pas le feu. Pas du tout. Il n'y avait pas le feu, à part sur ses joues qui n'étaient désormais plus rouges à cause du froid, mais à cause d'un trop plein d'émotion. Quel jour on était ? Quel que soit le jour en question, elle ferait une énorme croix sur agenda, mais aussi sur son calendrier avec des chatons dans sa chambre, et sur celui de la cuisine avec les aubergines. Oui elle avait un calendrier avec des aubergines dans des poses suggestives. Le mois de janvier représentait une aubergine prise de photo sur le côté, sur un lit de pain d'épice, et si elle avait pu parler, elle aurait sans doute dit Draw me like one of your french girls. Le mois de mars quant à lui, mois d'anniversaire de Roxane, représentait une aubergine en tranche, finement grillée avec des herbes de Provence, présentée sur un chemin de zestes de citron. Elle avait trouvé ce calendrier sur eBay auprès d'un vendeur avec pour pseudo sexyeggplantlover2069. C'était un très bon achat.

Ce qui n'avait pas besoin d'être acheté, par contre, c'était la fascination sans bornes qui commençait à naître chez Roxane pour ce Sambre. Elle savait de quoi elle parlait : elle avait lu tous les Twilight, ok ? En plus, il lui avait touché l'épaule. Elle ne se laverait plus jamais. Et son manteau du jour serait sans doute exposé dans une vitrine dans le salon, au-dessus de la télé. Enfin, il fallait qu'elle soit absolument, totalement, pleinement, et entièrement sûre avant. Elle sentit soudain comme une sorte de modification de comportement chez lui, sans doute dans son regard. Est-ce qu'elle avait dit un truc qu'il ne fallait pas dire ? Elle cligna des yeux lentement, alors qu'elle enregistrait les informations qu'il lui donnait.

Et son cerveau ne retint qu'une chose : "On va croire que je suis entrain de te larguer". Oui. Tout à fait. Son esprit romanesque s'était alors emballé, comme un cheval fou, dans un box trop petit, prêt à sauter partout, alors qu'une guêpe l'avait piqué sur la fesse ! Voilà ! Le monstre était libre ! Son imagination vagabondait totalement : s'il aurait pu être en train de la larguer, ça aurait aussi voulu dire qu'ils avaient été ensemble. Comme Sookie et Bill dans True Blood. Comme Jacob et Bella dans Twilight. Comme la Présidente de Tourvel et le Vicomte de Valmont. Une chanson lui vint en tête, une chanson des Kooks, Junk of the Heart. Son cerveau, c'était la bibliothèque d'Alexandrie juste avant qu'elle ne prenne feu. Roxane se laissa entraîner au loin par Sambre.

Il aurait pu l'amener dans une ruelle pour lui faire découvrir l'anatomie, ou encore l'éducation des rats des villes, qu'elle aurait sans doute dit oui.
Elle n'avait pas toute sa tête auprès de lui. Et c'était bizarre. La question de Sambre la tira hors de ses pensées. Déjà parce que sa bouche était anormalement proche de son oreille, et que personne ne lui parlait comme ça - sauf Mama pour lui hurler dessus mais c'était loin d'être une caresse - mais aussi parce qu'elle du chercher loin pour trouver la réponse.

"Je... Je ne sais pas. Ca m'est venu d'instinct. Mais alors... Vous parlez hébreu... C'est peu commun ici. Enfin sauf dans certaines familles juives, bien entendu ; un très bon client du bar était juif, c'était un homme adorable, qui commandait toujours la même chose, un shirley temple  à la même heure, en sortant des cours à l'université. Là, Roxane se demanda s'il ne parlait pas d'autres langues. S'il ne voulait pas lui dire ce qu'il était, peut-être qu'elle pourrait au moins le divertir avec sa maîtrise des langues, et peut-être le garder plus longtemps auprès d'elle. Elle s'essaya alors au français. Vous parlez peut-être français, aussi ?"

Elle repéra un petit café au loin, sans terrasse, et qui avait l'air vide. D'un mouvement de tête, elle proposa à Sambre de s'y installer... Avant de se rappeler quelque chose, en anglais cette fois."... Je sais que c'est un peu idiot, mais si nous allons nous poser dans un café pour discuter... Je ne pourrais sans doute rien commander. Non, ce n'était pas par manque d'argent. Mais surtout parce qu'elle risquait de tout rendre sur la table vu que son corps ne comprenait pas la nourriture humaine, ou les boissons autre que l'alcool, étrangement... A moins qu'ils servent du jus d'aubergine, ce dont elle doutait fortement..."Et je ne dis pas ça pour que vous me payiez ma consommation !" S'était-elle empressée de rajouter, à moitié paniquée à l'idée d'avoir pu paraître coupable d'un péché d'avarice...

Elle s'arrêta devant le café et fit face à ce dieu vivant Sambre. Quelque chose... Quelque chose de très très très familier lui apparaissant soudain. Elle se rapprocha de lui, jusqu'à le coller totalement - là encore, son instinct parlait plus que sa raison, et bien qu'elle s'en défende, elle restait succube. "... J'ai l'intime conviction que je vous ai déjà rencontré par le passé... C'était très cliché comme phrase. Mais elle le ressentait. Elle le ressentait dans ses tripes... Alors elle se hâta de rajouter autre chose. "Silkhi al hakhatetanoutt chèli aval batt kama ètt ? (Pardonnez mon indiscrétion, mais quel âge avez-vous ?)"

Une nouvelle fois, l'hébreu s'était installé. Étrangement, elle se sentait moins gênée de sa question. Par contre, elle prit conscience de sa proximité avec Sambre, et même si elle avait mâché des chewing-gums toute la matinée, elle ne voulait pas non plus lui imposer sa respiration chaude sur le bout du nez. Alors elle se recula, lentement, en ne lâchant cependant pas son regard.
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MessageSujet: Re: Le Désirable et le Sublime   Le Désirable et le Sublime EmptyLun 21 Déc - 18:18
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Le Désirable et le Sublime - Roxane & Sambre

 
Une chose était sûre, si Sambre avait la conviction que la succube était entrain de réagir comme un enfant qui découvrait un gros camion de pompier rutilant sous son sapin de Noël, avec les bruits, la grande échelle et tout, il ignorait tout de même tout ce qu'elle pouvait se dire dans sa petite tête à l'instant T et c'était peut être mieux pour lui. Ce qu'il sentait en elle hormis cette tentation innée chez ces créatures, c'était plus un gros bordel émotionnel que des envies à proprement parlé. Même chez les humains les plus frustrés, les psychopathes ou les nymphomanes, c'était plus clair et mieux rangé ! Il allait falloir qu'elle travaille là dessus, la demoiselle parce que finalement même lui allait finir par s'y perdre.
Et ce n'était pas le moment. Même s'il parlait d'une voix aussi chaude et douce qu'une caresse, il avait des questions, et il était temps d'avoir des réponses.

Bon… La réponse pour l'hébreu et cette idée « d'instinct » ne lui plu pas trop sur le coup mais elle avait l'air sincère. Et puisqu'il n'était toujours pas décidé à lui dire qu'il était, il la toisa alors qu'elle parlait en bon français, ce à quoi il répondit, en français lui aussi et jetant avant un petit regard autour de lui.

- Je suis né en France.

Sambre allait précisé qu'en fait il s'était réincarné en France mais sur le coup il s'arrêta là pour évaluer la situation et suivre le regard de la pile électrique qui ne tenait apparemment pas en place. Un café, un pub en réalité il n'en avait rien à faire puisque de toute façon il ne pourrait rien manger. Boire en revanche il pourrait, haha dans ton…. Connard d'Eternel, t'avais oublié de préciser pour les boissons. Le serpent soupire, et d'ailleurs il siffle presque, peut être pour calmer le jeu, pour calmer tout ça, pour que tout le monde la ferme et qu'il puisse répondre à toutes les questions et en poser d'autres.

- Allons nous asseoir, si tu ne peux rien avaler tu n'auras qu'à le verser dans la plante verte à côté de la table.

Il avait repris en anglais, et profité qu'elle se colle à lui pour l'entraîner vers le cadé, la table la plus calme, du moins il l'espérait, le tout pas trop loin de la sortie du métro comme ça ils éviteraient de s'éloigner de leur but à tout les deux, tout en pouvant discuter sans qu'elle ne gesticule dans tout les sens. Une fois posés sur une chaise, ils pourraient peut être arrêter de partir dans tout les sens, le Nahash avait besoin de calme quand une telle situation se présentait et l'hiver l'engourdissait, le rendant ronchon, grognon, et peu enclin à s'agiter dans tout les sens comme la jeune femme le faisait. Il attendit donc qu'ils soient tout deux installés à table pour reprendre leur discussion. Par chance, il y avait trop de monde autour d'eux pour qu'on puisse les entendre papoter d'âges anormalement importants dans des langues un peu trop lointaines.
Quand le serveur vient prendre leur commande, Sambre choisit un café : il n'aimait pas spécialement ça, pour le peu de goût qu'il arrivait à sentir, et laissa Roxane choisir ce qu'elle voulait. Jusqu'à ce qu'ils soient servis le serpent n'ouvrit pas la bouche et son regard défiait la succube d'en faire de même. Ce n'était pas une tendance à imposer son charisme dans la tronche d'une jeune femme qui semblait déjà boire ses paroles mais il refusait d'être interrompu une nouvelle fois alors il ne desserra les dents qu'une fois le serveur reparti, payé par ses soins.

- Bien, maintenant nous pouvons discuter. Et pour plus de praticité, il se contenta de reprendre le tout en français histoire que des oreilles indiscrètes ne puissent saisir malencontreusement une bribe de conversation. Dans ce coin là de Détroit, il ne pensait pas trouver trop de bilingues.

- On ne s'est jamais rencontré. Sinon je m'en souviendrais. Mais je crois savoir pourquoi tu as cette impression. Je n'ai pas d'âge. Je suis né il y a très longtemps. Quand j'ai parlé de la France, c'était plutôt une renaissance, ou une réincarnation.

D'un geste nonchalant, il attend que le café soit un peu moins chaud, le porte près de son visage pour en respirer l'odeur puis bazarda le liquide sans aucune forme de procès, dans la plante qui trônait à côté de leur table.

- J'ai horreur du café. De ce que je peux en sentir. Comme toi, je ne peux pas savourer quand chose. Enfin je peux le manger … mais à part quelques petits tours de passe-passe, et un plus grand nombre de boissons qui ne subissent pas le même sort, tout me semble être… de la cendre.

Il la toise, peut être allait elle deviner toute seule ? Ce n'était pas spécialement facile mais elle avait l'air d'être sur la bonne voie, avec son instinct de chasseuse de gros serpent originel.
Il n'avait pas retiré son beau manteau ni ses gants, les jambes croisées sous la table et les mains croisées près de sa tasse vite, il sourit.

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MessageSujet: Re: Le Désirable et le Sublime   Le Désirable et le Sublime EmptyLun 21 Déc - 20:27
Roxane avait commandé un thé glacé. Si elle ne pouvait pas le boire, elle pourrait au moins poser ses mains dessus et les porter ensuite à ses joues, histoire de garder la tête... froide. Elle était à un moment critique de son existence, elle le savait. Elle le sentait. Elle se plongea dans ses yeux, n'osant baisser le regard, de peur de perdre un respect de sa part qu'elle n'avait même pas acquis.  Elle aurait voulu lire dans ses pensées. Et quand bien même elle aurait eu ce pouvoir, elle n'aurait pourtant pas osé le faire. Il y avait une limite. Elle sentait une frontière, aussi étrangement lointaine que très proche.

Ils pouvaient discuter. Sambre avait décrété la session ouverte. Elle l'écouterait. Elle ne l'interromprait pas avant d'avoir des réponses. Il venait de lui ouvrir les portes de son manoir. Et elle venait de pénétrer dans le hall. La première impression était toujours très importante dans une rencontre. Et elle n'en démordrait pas, dès l'instant où elle l'avait percuté, elle était intimement convaincue qu'il était une créature faite de désirs et de beauté. Il y avait une beauté étrange, dangereuse. Une belle dangerosité intrinsèque, forte et suintante de magnificence.

Une renaissance. Une réincarnation. Tout cela faisait sens. Tellement sens. La beauté ne mourrait jamais. Elle était vouée à être détruite, parce que la destruction avait elle aussi quelque chose de puissamment radieux et de complémentaire. Et dans les cendres, dans le gris et les nuances d'une mort sculpturale, l'espoir tout aussi destructeur de voir à nouveau s'élever le sublime.

Les yeux de Roxane quittèrent ceux de Sambre uniquement pour se poser sur ses lèvres, d'où les dernières paroles venaient de s'échapper, pareilles à des volutes de fumée qui enveloppaient entièrement Roxane. Elle n'étouffait pas. Elle s'en imprégnait, comme une viande qui cuisait lentement entourée de foin fumant.

Et soudain. Tout était clair.

"... Nahash." Un seul mot s'était échappé de ses lèvres, tremblantes. Un murmure perdu dans le temps, des sons flottants. Son cerveau s'était éteint, perdu dans l'immensité de la vague qui venait de la submerger, et la seule chose qu'elle put articuler, lentement, frissonnante fut la suivante. " But of the tree of the knowledge of good and evil, thou shalt not eat of it : for in the day that thou eatest thereof thou shalt surely die."

Mais elle ne mourrait pas. Elle avait plus que le fruit devant elle. Elle avait le Nahash. Elle avait touché la Grâce. Elle était si proche de Lilith en ce moment même, en était proche du Nahash. Elle contenait ses larmes avec une certaine humilité. Elle ne pouvait pas craquer devant celui qui... Celui qui.. Celui. Elle... Son cerveau était un genre de barrage bien rangé à présent. Toute l'eau était contenue derrière d'épaisses barrières. Mais il y avait plus d'eau que d'habitude. Et elle peinait à la contenir. Elle peinait à retenir tous ces sentiments, à les empêcher de s'écraser sur la vallée de son contrôle. Le regard ancré dans celui de Sambre, elle inspira longuement, et expira lentement..

"Earth to earth, ashes to ashes, dust to dust" Elle se murmura ça à elle-même, elle ne savait pas si Sambre avait entendu. Mais elle pouvait comprendre ce qu'il ressentait. Elle, elle n'avait pas le goût de la cendre dans sa bouche lorsqu'elle mangeait quelque chose, elle avait un goût d'insatisfaction profonde suivie d'une saveur proche de la bile et de la chaire en décomposition. Puis elle vomissait tout, dans un relent de bile noire.

Quoi qu'il en fut, elle avait été touché par le Désirable et le Sublime.

Mais on ne lui enlèverait pas de la tête qu'elle l'avait déjà connu. Le barrage céda, mais la vallée de son contrôle fut épargnée par un souvenir qui s'interposait en sauveur, en bouclier. Roxane avait déjà ressenti ça. A l'époque, elle ne s'appelait pas Roxane. Elle avait un autre nom. Et elle vivait dans la crasse du Moyen-Âge, entourée de ses soeurs. Des catins. Elles étaient toutes des catins. Et en sortant chercher de la paille,  dans la ruelle boueuse et sale, elle avait croisé le regard d'un petit garçon. Les enfants ne la troublaient pas, mais lui avait quelque chose de différent. Il ne sentait pas l'humain, il n'allait pas sentir l'homme plus tard, et il n'irradiait pas d'une pureté nauséabonde. Sa matrone lui avait refusé le droit de l'héberger, et, à contre cœur, elle avait du l'abandonner. Elle n'était qu'une catin, doublée d'une succube, elle n'aurait rien pu faire pour lui en ces temps troublés empreints d'odeur de chaire brûlée et de blasphème envers l'Eglise.

"... Quand tu as dit... Longtemps... Tu parles du temps où... Les hommes ont décidé que pour purger le Mal, il fallait le brûler..? " Elle oscillait encore entre l'idée qu'elle se faisait de lui et cette sensation qu'elle avait eu avec ce petit garçon au Moyen-Âge. Elle ne voulait pas donner trop d'indices sur ce souvenir qu'elle sentait pourtant pertinent. Mais son envie d'approcher du Nahash était bien trop forte. Elle la comprenait à présent. Elle ne pouvait pas lutter. "Sambre... Je... Je me souviens d'un enfant, un petit garçon. J'avais de la paille dans les mains."

Elle pouvait presque sentir ladite paille craquer sous ses doigts alors qu'elle la serrait contre elle. Se trompait-elle ? Elle versa son thé dans la plante à côté. Ce geste lui parut tellement banal dans cette situation. Elle avait en face d'elle un être qui pouvait la comprendre. Et ce n'était ni une succube, ni un vampire.
C'était un Mentor.
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MessageSujet: Re: Le Désirable et le Sublime   Le Désirable et le Sublime EmptyVen 15 Jan - 1:57

 
Le Désirable et le Sublime - Roxane & Sambre

 
Elle avait prononcé le mot magique. Enfin magique… Ce n'est pas en murmurant le véritable prénom du serpent que celui ci allait se réveiller à elle, ici et maintenant. Il y aurait pu avoir une telle malédiction, et dans ce cas là, il n'aurait pas joué le même jeu avec elle, au risque de se retrouver géant parmi les humains effrayés qui, par peur et à juste titre, tenteraient d'attenter à la vie de l'essence même de leurs évolutions respectives. Il n'allait donc pas se recouvrir d'écailles, ses yeux resteraient d'un gris couleur métal liquide parfait et ne se laisserait pas aller à l'envie de lui montrer à quel point ils pouvaient être jaunes et reptiliens. La fierté était là, d'entendre son nom presque oublié de tous dans la bouche d'une autre que Lilith elle même… Mais elle ne devait pas le pousser à se trahir. Pas ici. D'ailleurs il ne décrocha pas un seul mot, se contentant de sourire plus largement pour approuver. Bingo. Elle était douée, finalement et moins perdue qu'elle n'en avait l'air pour arriver à associer les piètres indices qu'il lui avait donné. C'était une capacité qu'il appréciait, ça… Savoir se servir des perceptions, de ce qu'on ressent, se fier à son instinct et chercher dans nos propres sensations. On y gagnait comme un sixième sens.
Cela dit pour une succube c'était un peu tricher. Après tout elles avaient de grands pouvoirs pour certaines et pourraient tout autant détruire l'humanité, comme lui en somme.

Il rit un peu en regardant ailleurs alors qu'elle murmurait les consignes qu'il avait entendu il y a longtemps.
- Allons… Je ne suis pas une pomme que tu vas croquer, tu ne mourras pas.
D'ailleurs, elle avait l'air plus en vie que jamais. Il ne saurait pas bien dire pourquoi mais elle avait l'air de frôler le Cosmos du bout des doigts.
- Eh… Tout va bien ?
Un peu plus, et il avait l'impression qu'elle se noyait dans ses yeux.

Il ne fallait pas qu'elle explose, tout comme lui elle devait se tenir ici.
D'un regard impérieux, Sambre contempla la salle pour surveiller les agissements de ceux qui n'étaient pas leurs semblables. Personne ne semblait se soucier d'eux, et les quelques regards qu'on posait sur leur couple digne des pages en papier glacé des magasines n'étaient qu'envie, et jalousie. Apparemment, on se foutait de savoir qu'ils étaient vraiment. Mais tout ceux qui s'attardaient un peu trop sur la succube et le serpent rêvaient d'être à la place de l'un ou de l'autre.
Bien, très bien même… Comme ça personne ne songerait à les écouter. Et tant mieux, vu les questions que la jolie Roxane posait maintenant…

- Quand je disais « longtemps », je parlais de ma véritable naissance qui remonte à l'aube des temps, tu le sais je suppose. Mais pour la renaissance je …

Le serpent se tût et lâcha la tasse avec laquelle il était entrain de jouer.
Il comprenait bien le cheminement de cette question puisqu'elle évoquait un souvenir qui n'eut pas le temps de le chatouiller. Puisque Roxane, qui avait été si douce, agréable et flatteuse, voilà qu'elle se mettait à parler de choses qui le fâchaient vraiment. Quand elle osa parler de « brûler », une réaction étonnement humaine secoua Sambre au plus profond de lui. Il s'entendit hurler avec une voix d'enfant, et ce fut comme si sa chaire se consumait à nouveau pendant un très court instant.
Il n'en parlait jamais. A qui aurait il bien pu le confier de toute façon ? Mais cette mort avait bel et bien été pour lui la plus traumatisante. Une chance qu'on en ait fini avec ces conneries à cette époque.
Secouant la tête pour chasser les flammes qui dansaient devant ses yeux, il croisa de nouveau les mains sur la table alors qu'elle jetait son thé avec élégance. Elle apprenait vite.

- C'est bien de cette période dont je parlais… Trop longue période… Ma dernière mort. Je suis revenu un peu plus tard.

Plissant les yeux, la Tentation s'étonnait lui même de se confier finalement un peu plus sur ce sujet pourtant sensible. Peut être ne la sentait il pas comme une menace ? Et il avait raison… Quelque chose lui disait qu'elle serait une alliée intéressante, il n'y avait qu'à voir cette manière qu'elle semblait avoir, de vivre l'instant.

- Si tu crois que je me souviens de tout ceux qui ont trimballé de la paille devant mes yeux…

Roxane avait donc croisé la route d'un enfant qu'elle avait repéré comme n'étant pas humain. Des tas de créatures pouvaient paraître enfantine. A cette époque par exemple, beaucoup de vampires avaient trouvé la mort après avoir transformé de jeunes enfants. Mais aussi calme, dans les rues animées, et devant un bordel qui devait puer le sang chaud, un vampire n'aurait pas tenu le coup.
Attendez, pourquoi voyait-il distinctement la rue, et cette enseigne. C'était bien un bordel… Autour duquel il avait traîné pour se nourrir de la tentation qui en dégoulinait.

- J'essayais de grandir plus vite. Je cherchais les lieux impurs… A cette époque. On m'a brûlé plus tard. C'était pas pour faire culpabiliser la succube ça ?

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