Depuis la nuit des temps, l'Homme se pose une même question : sommes nous vraiment seul ?
Que ce soit sur terre ou bien ailleurs, dans l'au-delà, l'être humain à souvent chercher des réponses sans jamais en trouver. En quête d'une chose qui serait son égal, un être qui lui serait supérieur, un modèle, peut être, ou encore un ennemis, ses recherches, hélas, ont toujours étaient vaines.
Années après années, siècles après siècles, de nouvelles questions étaient soulevées, mais toutes restaient sans aucune réponses et ce malgré les incessantes recherches, les gigantesques et terribles inquisitions et les nombreuses battus. L'ignorance reignait.
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❝ Brûler Les Doigts ❞ -【ISMAËL】 ♚
Guillermo Villa
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▌Espèce : Incube ♚ Créature maléfique abusant sexuellement de ses proies une fois la nuit tombée

▲ Charme, séduit, envoûte comme bon lui semble
▼ Ne peut plus séduire quelqu'un si cette personne connaît sa véritable identité
▲ Capable de vider d'énergie ses victimes
▼ Ne peut se nourrir que de chaire humaine, la nourriture classique ayant l'effet d'un poison sur lui
▲ Peut provoquer d'horribles visions ou cauchemars à une personne endormie
▼ Craint les lieux ou signes sacrés.
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MessageSujet: ❝ Brûler Les Doigts ❞ -【ISMAËL】 ♚   ❝ Brûler Les Doigts ❞ -【ISMAËL】 ♚ EmptyMer 21 Oct - 3:04

Shine Razor Eyes      



There’s a cold breeze blowing over my soul


Des pensées qui glacent la raison ✝


Un rythme, un semblant de mélodie. Une espèce de bruit sourd qui bat, comme un cœur. Le cœur de la ville, de la nuit; ce qui la rend vivante. Ce qui la fait vivre. Ces gens sont le sang de Detroit, ils grouillent dans les rues, les vaisseaux, influent jusqu'au cœur, jusqu'à ces boîtes de béton soit-disant insonorisées, où ils se déhanchent, s'aiment de folie jusqu'à ce que le soleil les emporte finalement pour échanger leur place avec celle d'autres.
Ces blocs, c'est comme une drogue. Tu en sais long, toi, là dessus, pas vrai ? Sur les drogues. Tu sais l'effet que ça fait et à quel point on ne peut s'en passer; il le sait aussi, ne t'en fais pas. Sans la musique qui bat dans ses oreilles jusqu'à une heure où la lune disparaît, sans ces hommes et ces femmes collés à son corps comme des aimants, sans cette odeur de cigarette, de sueur masquée par du déodorant et désodorisant, sans ces lumières qui lui font perdre petit à petite l'usage de ses pupilles, il ne vit pas. Il est comme Detroit, au fond; ou peut-être Detroit a prit comme schèma de base son lui tout entier.

Guillermo a eut sa dose; il sort sans mot dire, encore enivré par tout ce qu'il se trame encore dans le club. Son trench coat affinant sa silhouette, rajoutant quelques centimètres à son mètre quatre-vingt deux, et le couvre parfaitement. Il n'a attaché que deux boutons et a relevé le col; ça ira bien comme ça. Aussitôt dehors, il allume une cigarette, tire longuement dessus. Ca aussi, c'est une drogue; un goût que lui et toi partagez, n'est-ce pas ? Avec toutes ces similitudes, vous finirez bien par vous entendre.
Personne à ses côtés, ce soir; il a put faire ses affaires au club, dans le sauna du coup. Il n'aime pas des masses ramener des gens chez lui. Il est trop câlin quand c'est dans son loft que ça se passe; une facette qu'il n'a pas droit de dévoiler tant que la personne n'a pas rempli un certain quota. C'est très régulé, tout ça.
Ses talons claquent déjà contre le bitume. Il est venu à pied; il aurait mieux fait de se tirer une balle dans la jambe. Son territoire englobe la rue de son loft jusqu'à l'entrée de ce qu'il aime appeler "le trou du cul de Detroit", là où les proies sont les plus abondantes et les plus faciles à avoir. Il a ses habitudes avec ce club, sait par quelle route il doit passer... D'habitude. Ce con, il a oublié qu'il y avait des travaux dans la rue principale. Il va devoir faire un bon gros détour, et il est à pieds. T'as vu ça, en plus il est venu sans sa caisse. Un léger juron; ça le saoule déjà. Il y a plein de camés abrutis et dangereux là où il va passer. Accessoirement, si une autre bête squatte ce territoire, il risque d'en prendre pour son grade. Avec la soirée qu'il a passé, ça serait franchement dommage de devoir mettre une raclée à un merdeux -et donc de la gâcher. Un léger soupire; cette route-là ira bien.

Il en a profité pour remettre ses gants, préférant ça à l'attitude désinvolte qu'il pourrait avoir en mettant ses mains dans les poches. Ca fait trop détective, en plus. Déjà qu'il a le col relevé parce qu'il fait froid...
Oui, la lune a disparu, un froid presque mordant plane dans l'air, agressif. Ca change de la boîte, c'est clair. En plus de ça, il est à pieds et se dépêche pour ne pas trop s'attarder dans les rues. Il n'a pas envie de rester là; le froid est menaçant, au même titre que l'est l'espèce de monstre qui vient de lui passer juste au dessus.

Attends.
Quoi ?

Jusqu'à preuve du contraire, il est encore sur son territoire. Son territoire. Il a bien fait attention de passer à l'intérieur pour être sûr de ne pas croiser d'autres prédateurs. Bien sûr, il y a cette bête trop étrange qui ne sert absolument à rien, qui est laide et qui pue la mort, qui pense qu'elle peut s'approprier ses proies et son territoire en y chassant comme si de rien n'était. Ils se font la guerre, vis-à-vis de ça. Guil sait qu'il gagnera; il est bien plus malin que cette débilité sur pattes. Un plan suffisamment bien construit suffira à le détrôner.
Mais cette grosse bête qui vient de passer, là. Elle a rien à foutre là. Elle a jamais été vue dans le coin; probablement une nouvelle. Mais novice ou pas, le mexicain s'en tamponne bien fort le coquillard. Savoir que quelqu'un en plus de l'autre débile veut son territoire ne lui plaît absolument pas. Il la suit des yeux un instant; la suit. Elle rentre dans un chantier d'immeubles en ruines. Probablement détruit par un combat de monstre, de ce qu'on peut en deviner, mais bref. Il est tagué de partout, sûrement un repaire à camés. Guillem souffle, agacé. Un soupir, il prend la direction du bâtiment. Il doit y avoir... Deux étages, tout au plus ? Enfin, accessibles, on s'entend. La pénombre envahit les lieux; elle y est maîtresse. Mais un Incube, ça sent les choses. Il réveille ses sens extraordinaires, renifle l'endroit. La bière, la fume, la clope, un monstre... Du sang ? Son visage se plisse un peu; sa moustache se tord légèrement sur le côté. Ce n'est plus un repaire de camés depuis longtemps, à en juger l'odeur de mort qui plane ici. L'autre débile a du passer par là. Ca l'agace encore plus.

Il s'avance, s'enfonce un peu plus dans le bâtiment, se fait totalement avaler, enserré par la pénombre. Seule la lumière des quelques pauvres lampadaires défaillant éclaire de petites zones découpées par ce qu'on peut appeler une fenêtre. Il y en a çà et là, mais pas de quoi éclairer toute une tripotée de murs porteurs. La bête est à l'étage, il peut l'entendre se mouvoir. De ce qu'il a put en deviner, elle est de celles qu'il appelle les Silencieuses; dissimulées dans l'ombre, à l’affût, attendant le moment idéal pour se jeter sur leur proie.

Les escaliers sont à peine entiers aussi; il les grimpes pur voir ce qu'il se trame en haut. Le monstre ne va pas l'attaquer, il le sait. S'il le fait, il est mort, de toute façon. Non, la bête en a après quelqu'un d'autre. Quelqu'un qui se trouve à cet étage, derrière un mur, quelque part. Guil le cherche d'abord des yeux, puis du nez. A droite, vers la droite; la Bête gronde. Un sourire carnassier se découpe dans la pénombre: celui de Guil. Il sait où elle est. Il sait qu'elle est incapable de voir dans le noir. Il l'a compris en sentant l'humain et en entendant sa respiration. Eh ouais connard, grillé. Il va pouvoir lui voler sa proie juste sous son nez. T'en as de la chance, tu trouves pas ? Tu aurais pu te faire dévorer, ce soir. Guillem s'approche; un camé. Tiens donc. Il s'accroupit un instant, espérant franchement que l'humain soit à son niveau. Parce que sinon il a l'air trop con. Heureusement qu'ils sont dans le noir...
    Pas un bruit, il murmure. Son accent du Mexique s'entend encore dans sa voix. Tu m'entends ? Viens.

Il s'est relevé, espérant s'être fait entendre.
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Ismaël Saenz
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Banalité de l'humanité.
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Junkie névrotique et désillusionné.
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MessageSujet: Re: ❝ Brûler Les Doigts ❞ -【ISMAËL】 ♚   ❝ Brûler Les Doigts ❞ -【ISMAËL】 ♚ EmptyJeu 22 Oct - 21:03

Ivres de gloire ont-ils pensé que ton coeur
Serait conquis percé de flèches et de rancoeur
Comme tes côtes mexicaines !




Le corps semblait sans vie, froid. Il n’avait pas du marbre la beauté qu’on lui accorde, mais plutôt cette froideur mortuaire et pâle.
Le derme halée pourtant aurait pu sembler chaud, torride, épicé. Mais dans cette pièce noire tout semblait délavé, lui même ne ressemblait guère qu’a une pâle copie d’un homme.
Les dernières lueurs du jours déclinent, elles ont la teinte orangée de la rouille, elles semblent gangrenées dans leur lumière jaunâtre qui ne fait peut être que révéler l’air malade de la ville.
La fumée de sa cigarette danse sur ses lèvres, les arabesques fumeuses caressent, lèchent les lippes entrouvertes.
Les yeux fermés tressaillent, les sourcils se froncent.
Sous ses paupières closes dansent aussi les ombres. Des relents d’un passé qu’il voudrait oublier mais qu’on lui vomit dans les yeux dès qu’il tente de s’abandonner au sommeil. Ce sont des flashs, des pics, que dis-je des éclairs qui l’électrisent, le heurtent de toutes parts, crucifient son âme comme un millier d’aiguilles.
Lorsqu’il s’abandonne, il voit à nouveau entre ses doigts les horreurs commises, les échecs. Le sang, les viscères, les balles, les enfants à peine nés.
Lorsqu’il s’abandonne, il sent à nouveau l’odeur de sueur, l’odeur moite des pluies guatémalienne, l’odeur de mort qui jamais ne le quitte.
Lorsqu’il s’abandonne, il entend à nouveau les cris et les pleurs, les supplications et les agonies, les insultes qui pleuvent comme les ordres.
Lorsqu’il s’abandonne, il goute à nouveau à la bile de l’angoisse et de la peur, aux larmes de rage que l’on ravale avec sa fierté, et celui plus amer et poisseux du sang qui laisse un gout âpre sur la langue.
Lorsqu’il s’abandonne, Il ressent à nouveau les coups qui le transpercent de part en part, il ressent à nouveau la chaleur des corps qui s’échappe entre ses doigts.
Et de tout ses sens; et de toutes part, le voila secoué.
Il sursaute glacé d’horreur jusqu’au fond de ses tripes. Une sueur froide qui fait trembler son être et noues ses organes comme dans un étaux.
Ismaël passe ses mains sur son visage et ses yeux renifle fortement tentant d’y anéantir les gouttes salées qui menacent de poindre.  Rageur il donne un coup de pied dans une vieille bouteille de bière, surement abandonné là par les anciens squatteurs.
Il se réveille peu à peu de son cauchemar et soudain l’ambiance du squat lui semble plus douce que celle qui siège au fond de sa tête. Derrière ses lourdes portes qu’il s’évertue a construire. A travers ces golèmes friables qu’il voudrait faire de plomb, les pensée noires glissent aisément.

Il n’y a plus rien ici, c’est vide.
La pièce est large mais cachée dans la pénombre, c’était un ancien squat. Ismaël n’aime pas trop la compagnie des autres Junkies, pas qu’il ne veuilles pas s’y mélanger, pas qu’il se pense supérieur ou different d’eux ( il est au fond peut être pire ), mais il a peur. Peur de quoi ?
De lui. Il a peur de ces moment où il abandonne son corps dans ces paradis artificiels et où avec délice il a le loisir d’éteindre sa conscience. Alors parfois, dans ces douces apathie euphoriques il se surprend a rêver, d’autre il fait ressortir le chien enragé que la mara avait fait de lui.
Le chien battu mord plus aisément celui qui s’approche lorsqu’il est blessé.
Et il avait peur de ce qu’il aurait été capable de faire dans ces état là.


Il est fatigué. Ses mains tremble. Tout son corps mendie. Une seule chose.

Il fait tourner le buvard entre ses doigts et passe sa langue rosée sur le bout de ses dents. Celle-ci, maligne se glisse à présent sur les lèvres légèrement gercée et y goute une sensation de tabac. Soupirant d’aise future, il fait glisser ses doigts et le papier salvateur sur sa langue qui déjà comme une décharge électrique crépite contre l’humidité de celle-ci, lui brule les muqueuses, griffant l’intérieur de sa bouche comme le baiser d’une amante jalouse.
Un frisson d’extase le parcourt tandis qu’avec délice ses yeux se révulsent et que douloureusement, comme sous l’effet d’un choc, ses pupilles s’ouvrent, noires et profondes comme des trous béants sur son être, absorbant la lumière qui déjà expire ses derniers souffles.

Il fait noir maintenant. Impossible de discerner quoique ce soit. Les formes, les objets, les murs et le sol, tout s’est évanouit englouti malicieusement par l’ombre et la nuit.
Le froid s’est insinué dans la pièce et fait suinter les murs, grincer le sol et la charpente de ce bâtiment insalubre.
Le brun est gelé, dans son être dans ses os. Pourtant son cerveau qui délire et la douceur de l’acide lui procurent une douce impression de chaleur dans le ventre. Devant ses yeux il n’y a rien tout est sombre.
Mais lui voit danser dans l’ocre de ses iris des gerbes de couleurs, de calmes olympiens, des choses indicible une revenu à l’éveil.
Dans ses oreilles il n’y a plus un bruit. Il savoure le silence; la musique du manque qui d’habitude l’obsède à totalement disparu. Il n’entends pas les bruits de pas, les monstres à l’étage.
Et il ne sent plus rien : ni le froid, ni la faim, ni la douleur.

Et là, étrange vision. Il voit dans l’obscurité se mouvoir une silhouette, celle-ci s’approche. De la où il est assis voila qu’il relève la tête. Il fait sombre. Mais il ne voit rien. Il voit juste la silhouette. Il sent le mouvement, la chaleur, la voix.
La voix dont l’accent qu’il connait bien le fait frissonner, même au fond du coeur. Un accent chaud qui roule sur la langue, cet accent qui glisse au fond de la gorge comme une lampée de rhum, comme un aphrodisiaque. Cet accent qu’il connait bien puisque outres mesures c’est aussi le sien.
Alors, alors que fait il.
Il suit la voix bien sûr. Sa cervelle échauffée n’a plus aucune restriction, plus aucune prudence. Et dans cet univers obscure la silhouette dénote avec sa voix sans appels. Il se relève, titube, les yeux dans le noir, les yeux dans le vague. Doucement, instinctivement, il approche sa main qui tremble et l’accroche à la manche de la silhouette.
Il la suit tant bien que mal, en silence, de toute façon il n’arrive pas a parler, il lui semble que sa bouche est engourdie, endormie par le froid peut être.
Il titube, manque de tomber, mais bientôt les voila au dehors, la où l’ombre se dissipe.
Alors, commence la seconde phase.
Tout se jette sur lui, tout, tout, tout est décuplé, centuplé si cela est possible, par les acides. Il voit, sent, ressent tout plus fort, plus violemment.
Les lumières se heurtent à son visage et grillent ses yeux qui ne sont plus que pupilles, légèrement décorée d’une couronne ocre fine comme du papier à cigarette. Il déglutit avec difficulté et serre un instant sa prise sur la manche. Sous ses doigts l’étoffe semble étonnement douce, étonnamment glissante comme s’il s’amusait à saisir de l’eau. Il peut presque sentir la chaleur de ce corps qui est caché en dessous.
Et voila que les bruits de ville lui tordent la tête, les sirènes, les ferrailles, les voitures.
Il rate une inspiration et relâche sa prise sur la manche, titubant vers l’arrière.
Le froid, le vent et la bruine nocturne, mère de la rosée se jettent sur lui, le transcendent, mordent sa peau comme des chien enragé, distillant un peu plus dans son être une douleur glacé, comme un poison froid coulant dans ses veines. Comme se poison qui coule dans ses veines.
Il frissonne nerveusement, tremble comme une feuille à la cime d’un arbre, et ramène ses bras contre lui. son simple pull ne le couvre pas vraiment et les large mailles laissent passer le vent.
Puis, c’est une brulure qu’il sent couler le long de sa lèvre supérieure. Puis c’est l’horrible gout du sang dansa sa bouche, ferreux et chaud. Il porte sa main tatouée a son nez : Il saigne.
Un instant son coeur semble s’arrêter et il sursaute, reportant son regard sur la silhouette qui l’a mené hors d’ici, maintenant qu’elle est baigné de lumière.
Il voit avec difficulté les traits du visage a peut près à sa hauteur. Les lumières glissent, flottent ce faciès, pourtant il en est certain : il l’a déjà vu.
L’incompréhension fait se plisser ses sourcils et se pincer ses lèvres.
Est-ce une apparition ? Un rêve ? Pourtant ce délire semble si douloureusement réel.

«  Q-q-qu’est ce que …?* »Il bégaie, le froid glace ses muscles et les pousse dans un état second.

Puis l’instant d’après ses jambes engourdies sonnent la grève, et c’est tout son corps abîmé qui chute. Aussi frêle qu’un fétu de paille.

*Italique = en espagnol dans le texte


© VAL
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MessageSujet: Re: ❝ Brûler Les Doigts ❞ -【ISMAËL】 ♚   ❝ Brûler Les Doigts ❞ -【ISMAËL】 ♚ EmptyVen 23 Oct - 15:25

Shine Razor Eyes      



There’s a cold breeze blowing over my soul


Des pensées qui glacent la raison ✝


Sa démarche est aussi assurée que celle d'un canard à qui on aurait coupé les pattes, mais pas au même niveau. Guillermo se redresse en même temps que lui, daigne attraper le col de ce qui s'apparente peut-être à un sweatshirt pour lui éviter de tomber en arrière. S'en est pathétique. Le camé n'est, à ses yeux, qu'une vulgaire forme possiblement habillée et humaine qui se découpe dans la pénombre, semblant à peine tenir debout. Il l'entend respirer, renifler. Il ne sera humain que lorsqu'il pourra voir son visage. Pour l'instant, il n'est qu'une forme vague se détachant de l'environnement par sa noirceur, qui dégage une chaleur semblable à la fièvre mais dont les mains squelettiques ont la froideur de cette viande qui sort d'un séjour de plusieurs semaines au congélateur. Non, lui et toi ne parlez pas de la même viande. Tristement pour Guillem, ai-je envie de dire. Mais, heureusement pour lui, il n'est pas aussi défoncé que tu l'es maintenant, n'est-ce pas ? Ah, il sait pour tes mains, tu t'es accroché à sa manche comme un gamin dans un supermarché qui voudrait surtout pas perdre sa mère. C'est encore plus pathétique aux yeux de l'Incube. Là, il le hais assez fort. Il lui sauve le cul, il allait crever ce soir sinon. Il prend le chemin des escaliers, espère vraiment que celui qui le suit n'est pas assez défoncé pour se planter dans les marches. Parce qu'il le ramassera pas, ah ça non. Il a déjà perdu sa clope en chemin: ça le fait râler. Mais, finalement, ils sortent du bâtiment. Guil entend la bête sortir du bâtiment par la fenêtre par laquelle elle est rentrée. Saloperie. Un fin sourire victorieux, il la regarde fuir, ne reporte pas directement son attention sur le camé. Pas que ça à foutre. Il serait même presque tenté de l'envoyer paître maintenant qu'il l'a tiré d'affaire, mais l'idée qu'il lui soit redevable lui effleure l'esprit. Alors, il pose finalement les yeux sur lui.

C'est un petit choc, un petit coup au coeur, comme un coup de poing dans l'estomac qu'on ne sent pas, il fait un pas en arrière. Peut-être par sécurité, peut-être pour s'éloigner de lui. Peut-être pour mieux le distinguer, observer sa posture, son accoutrement; en tout cas c'est ce qu'il fait croire en le regardant de la tête aux pieds. Ses sourcils se froncent. Merde. Merde, il l'a déjà vu quelque part. Il le sait, il en est sûr. Il ne se souvient pas où et n'a surtout pas envie de s'en souvenir. A voir son visage, les os de ses clavicules qui ressortent sur sa peau plus foncée, ses cheveux d'ébènes, noirs, il n'a aucun mal à deviner ses origines. Et ça le fait carrément chier. Ca vient littéralement de ruiner sa soirée. Il le détaille encore un peu: il a quelque chose sous son sweat ? Sérieux, il doit crever de froid. Les acides ça chauffe pas tant que ça, faut pas croire. Il sait pas ce que s'est injecté ce clown-là, ou ce qu'il a prit, mais il tangue. Il tangue et il titube; l'Incube a l'idée de le rattraper de nouveau, mais visiblement il a l'habitude. Une épreuve pour l'équilibre, ça.

Ses sourcils se froncent de nouveau; merde. Le voilà que l'autre camé saigne. Il suit les gouttes de sang des yeux qui s'écrasent au sol, formant déjà une flaque tant c'est abondant. Ca l'étonne un peu: c'est possible de perdre autant de sang par le nez, d'un seul coup ? Peut-être qu'il rêve. Peut-être qu'il exagère vraiment, aussi. Tu saurais nous dire si tu perds vraiment autant de sang ? L'obscurité de la rue n'aide pas les yeux de l'Incube à découper le tout. Il secoue la tête, ferme les yeux un bref instant. Le temps d'ouvrir la bouche pour parler, le camé le devance:
    Q-q-qu’est ce que …?

La langue usée lui fait un choc, il reste un instant la bouche entrouverte, les yeux un peu écarquillés, peut-être un peu sur le cul. Ca fait tellement longtemps qu'il ne l'a pas entendue. De la bouche d'un natif, en tout cas. Un frisson parcours sa colonne: peut-être le froid, peut-être la sensation de retrouver une once de sûreté familière, peut-être le dégoût de l'entendre à nouveau. Il sent déjà son cœur se serrer plus fort encore alors que ses démons agrippent ses jambes, grimpent lentement, comme pour l’inonder. Il a deux profondes inspirations; ça suffira à les chasser pour l'instant. Il souffle, reporte son attention sur le camé; il est par terre. Il est pitoyable, misérable, pathétique. Guillermo a envie de lui coller son pied au cul. Il aurait eut plus de pensées malsaines à son sujet si seulement le frisson avait disparu. Sa peau en a encore les traces de son passage. Il le toise un moment, se mord la lèvre. Le voilà bien. Il ne sait pas quoi en faire, mais d'un autre côté, laisser ce gars crever au froid et à la merci d'autres monstres sur son territoire ne lui plaît absolument pas. Un long soupir, il sort un paquet de mouchoirs neufs de sa veste, lui en tend un en râlant dans sa moustache. Il n'a clairement pas envie de faire ça, mais il a des questions à lui poser. Et, en l'occurrence, c'est pas en le regardant crever par terre qu'il va avoir des réponses. Il marmonne un juron dans sa langue natale, enlève sa veste. En douze ans de malédiction, il n'est pas tombé malade. Courir le risque que ça se produise, l'emmerde, mais tant pis. En chemise à deux, voire trois heure du matin, dans la rue, avec un camé qui pisse le sang du nez. Faudra faire une croix sur le calendrier, comme ça il pourra en rire dans quelques années. D'un geste presque méprisant, il laisse tomber la veste sur les épaules de l'homme par terre. On pourrait presque croire qu'il te veut du bien, hein ? C'est presque attendrissant, tu trouves pas ?
    Si il y a la moindre tâche dessus, tu m'en repaie une. Plus chère, il dit dans sa langue natale. Faut pas déconner, la charité c'est bon pour les gens dans l'humanitaire.

Deuxième fois qu'il le relève, ce pauvre con. Ca commence à bien faire. Jamais deux sans trois vous dites ? Y a pas intérêt. Ses doigts agrippent, se serrent sur les avant-bras alors quil le tire vers le haut, le forçant à se lever. Il lâche à peine sa prise, le pousse déjà vers l'avant: il a des questions. S'il faut attendre que ce con ait décuvé pour pouvoir avoir des réponses construites, soit. En attendant, il va le faire prisonnier.
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MessageSujet: Re: ❝ Brûler Les Doigts ❞ -【ISMAËL】 ♚   ❝ Brûler Les Doigts ❞ -【ISMAËL】 ♚ EmptyLun 26 Oct - 20:10

Ivres de gloire ont-ils pensé que ton coeur
Serait conquis percé de flèches et de rancoeur
Comme tes côtes mexicaines !

[flash(500,25)] https://www.youtube.com/v/wBB_gLKEa5c&feature=?version=2[/flash]


Tomber.
Tomber, ainsi, si simplement, sans attaches, sans se retenir. Tomber, sentir l’air contre sa peau, qui gifle, mord et griffe. Tomber, comme dans un rêve ainsi au milieu du vide,faire tomber sa conscience aussi à l’intérieur de soi comme une mise en abîme de sa propre chute. Tomber en silence,sans un bruit, tomber au ralentit comme une pellicule qui se déchire dans le ventre d’un CinémaScope. Tomber, sans couleurs et sans vie, sans un mot, sans un regard, sans entendre le bruit de son propre corps sur le sol, comme dans ces vieux de blancs et de noirs. Alors tomber c’est oublier son corps, sa matérialité, l’essence même de son être. On devient impalpable, on devient puissant, alors peut être même : on s’élève.
Oui. Oui c’est cela.
Qu’est ce qu’une chute ? Qu’est ce qu’une chute si ce n’est un dernier vol ?
une dernière envolée jusqu’à ce que le corps qui se croit rêve et matière intangible vienne embrasser le sol, que la poussière redevienne poussière, que le rêve se disloque contre la réalité se la prenant brutalement en plein figure.
Le temps semble reprendre ses droits et le corps vide de vie et de verve choit dans un bruit sourd. Les mains heurtent le bitume et se déplient lascives, la tête cogne contre l’asphalte sans ménagement. Et puis, et puis plus rien ne bouge.
C’est idiot une chute. C’est si sournois, si rapide. C’est idiot.

Soudain cette mort feinte, cet instant de perdition, de veille de son esprit s’estompe et une inspiration impromptue agite ses côtes. Elle est douloureuse cette inspiration vivifiante, elle brule sa trachée comme un lent jet d’acide, décape ses poumons recroquevillés dans sa cage thoracique. Dans l’obscurité ses mains tâtonnent, ses yeux s’écarquillent dans la pénombre. Encore une fois les lumières dansent devant ses yeux et les bruits hurlent dans ses oreilles alors qu’il se redresse, une main douloureusement pressé contre l’un de ses tempes. Il reprend un peu conscience, quand une ombre blanche qu’il saisit s’approche de lui.
Le tissus du mouchoir lui fait une impression bizarre entre les doigts, mais il ne s’attarde plus vraiment sur ses impressions que la drogue décuple. Il endigue le flot de sang qui sort de ses narine et l’essuie tant qu’il peut. Le mouchoir parait chaud contre sa peau glacé.
La blancheur immaculée du papier se recouvre bientôt du rubis de son plasma sanguin, qui décrit des arabesques savantes s’insinuant dans la capillarité de l’objet. La couleur est vive, le contraste vomitif pour ses prunelles cramées. Etrange test de Rorschach fait de son propre sang, qu’il n’a pas le loisir de contempler plus longtemps, car déjà des mains saisissent ses poignets pour le tirer vers l’avant.
C’est étrange, pour une fois son derme ne semble pas plus foncé, plus souillé que celui qu’il touche. Nous pour une fois celui-ci se confonds avec les nuances halées de cette peau brulante contre la sienne de glace. Il sent la chaleur de ces doigts serrés autour de ses poignets infiltrer son corps, comme le sang avait infiltré le papier blanc du mouchoir.

Balloté en tous sens, il son cerveau n’a pas le temps de comprendre ce qui lui arrive. Par réflexe il tire sur le manteau qui couvre ses épaules, tentant de se protéger du froid qui lui prend le corps, mais aussitôt il s’arrête quand il entend la voix de l’autre s’élever dans leur langue natale.
Cette accent chaud qui roule sur les lèvres, cette intonation à l’accent du souvenir, qui provoque chez l’un comme chez l’autre un trouble profond. Un partage entre le foyer retrouver dans en quelques syllabes et le passé qu’on vous recrache à la tronche.
De nouveau il se sent poussé vers l’avant, guidé dans une direction qu’il ne connais pas.

« Eh.. Où.. est-ce que….? » Mais il n’a pas le temps de formuler sa question qui n’en est pas vraiment une. Après tout ses jambes, dociles, suivent le chemin qu’on lui indique.
Après tout cette chimère ce n’est peut être qu’une autre hallucination, un rêve. Peut êrte est-il encore par terre ? Peut être est il encore en train de tomber ?
tout ce qu’il sait, c’est l’ignorance dont il fait preuve. Tout ce qu’il sait c’est que l’acide annihile toute réticence. out ce qu’il sait c’est que pour peu qu’il lui parle encore. Pour peu qu’il puisse s’abreuver du nectar acide qu’est le passé, cristallisé dans une langue maternelle si chérie. Pour peu qu’il lui parle encore, ce rêve, cette chimère mauvaise qui le secoue sans pourtant le réveiller, et qui comme Pan l’emporte quelque part. Et de ce quelque part reviendra t-il ?

Ils marchent et les ombres se dessinent dans le creux de leurs mouvements. Ils marchent et les néons griffent les traits de leurs visages qui jamais ne se regardent.
Ils ne parlent plus et sur le sol, le bruit de leurs pas semblent raisonner contre les murs sur se pavé humide, raisonner comme un diable dans la tête d’Ismaël en concert avec les hurlements de Detroit, cette ville qui crie comme de la ferraille froissée, de sa voix rouillé elle chante, mais le chant des sirènes est bien different de celui des contes.
Les seuls vivants qui passent à cette heure près d’eux ont l’air de morts, dans les yeux d’ismaël ils sont des fantômes intangibles, aux couleurs passées. Ce sont des esquisses, des estampes qui s’effacent.
Il sent courir derrière lui ces mains qui veulent les attraper, il frissonne car les murs ont des yeux mauvais qui les suivent où qu’ils passent.
A chaque coins de rue, il y a le même homme qui le regarde droit dans les yeux, inlassablement comme une cassette en boucle.
Et chaque fois, Ismaël est a nouveau surpris de voir qu’il n’a pas d’yeux mais des bouches édentées à la place des globes.
Il y a aussi toujours cette voix qui l’appelle. Comme un souffle, comme un soupire au fond de son esprit et qui pourtant semble venir de derrière lui. Un mouvement furtif au coins de son oeil qui chaque fois le fait se retourner. Derrière eux il n’y a que le noir qui les pourchasse, qui engloutit tout autour d’eux et qui chaque instant se ressert, l’intimant de presser le pas.
Son coeur bats a la chamade dans sa poitrine, avec une telle fureur qu’il songe peut être au suicide, se mettant éperdument contre se côtes, espérant s’y empaler.

Soudain il s’arrête et, perdu dans ses pensées, il se cogne contre l’autre.
D’un bloc il se retourne, mue par une angoisse qui court dans son être. Mais derrière lui c’est le vide, le néant, une rue normale. L’homme aux yeux édentés n’est plus, les mains se sont tapies dans l’ombre et les murs ont fermés leurs yeux.
Il soupire, tente de se calmer et observe autour de lui. Ici tout vomis des couleurs et des néons, qui brillent sur l’asphalte tiédie par les roues des voitures, ici c’est bien different de là ou il a l’habitude de trainer.
Un vent souffle d’une rue adjacente, elle court sur sa peau et ébouriffé ses cheveux, emportant des papiers et autres vielles feuilles de journaux.
De ses yeux ocres aux pupilles largement dilatées, il suit la courses de ses fantômes mus par le vent.
Il attrape sa tête et passe ses mains dans ses cheveux brun, il a l’impression que ça cogne a l’intérieur, que les mains se sont évanoui pour venir déchirer de leurs ongles sa boite crânienne.

«  Ça faisait longtemps que je n’avais pas entendu parler. » C’est un constat qui tombe sans appel, la voix tremblant légèrement car, cela faisait longtemps qu’il n’avait pas parlé. Parler vraiment, parler sa langue mère, la langue des premières fois, la langue de ses pensées, de ses souvenir, celle qu’il ne peut réprimer quand ses émotions prennent le dessus. La langue dans laquelle il rêve peut être.
La langue dont l’accent roule dans la gorge, mais avec l’amer gout du souvenir.


© VAL
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Guillermo Villa
Guillermo Villa
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Shine Razor Eyes      



There’s a cold breeze blowing over my soul


Des pensées qui glacent la raison ✝


Une odeur d'angoisse plane dans l'air. Quelque chose d'imperceptible, incolore, informe. Comme une hormone dégagée par le corps, sécrétée par le cerveau, qui pourrit les vaisseaux sanguins, accélère le rythme cardiaque puis émane des les pores de la peau. Guillermo est de ceux capables de sentir ce genre de chose. A l'image d'un animal, il a un flair plutôt fin pour ce genre d'odeurs. Ca n'a pas vraiment de senteur, qu'on se le dise; ça réveille juste en lui un instinct malsain, prédateur. Quand quelqu'un comme le gars qu'il est en train de traîner pue l'angoisse à plein nez, ça lui donne envie de plonger ses crocs dans sa chaire, de tarir cette espèce de sécrétion une bonne fois pour toute. C'est horriblement contagieux, comme truc. Il se met à stresser, peut-être par empathie primitive, peut-être parce qu'il sait pertinemment que les rues de cette zone ne sont pas sûres la nuit. Il est sur son territoire, et chaque fois qu'un individu monstrueux y pénètre sans son accord, ça lui colle un sentiment d'angoisse, d'énervement, de violence instinctive. Il a envie de péter des murs, refaire le portrait de la première personne qu'il croise. En l'occurrence, ce mec-là, il saigne déjà seul du nez. Pas besoin d'en rajouter. De plus, chaque acte violent qu'il commet sous une impulsion sauvage le fait se sentir proche du monstre qui sommeille en lui. Et ça le rend fou. Ca le dégoûte, ça lui donne envie de vomir, de s'arracher la peau, de tout détruire autour de lui, de se détruire, s'asphyxier, s'éventrer, se faire tout le mal du monde.
Si tu penses que tu es le seul à te détester, avec cette came qui coule et réchauffe tes veines, dis-toi qu'au moins ce mec-là te comprend. C'est triste, hein ? De souffrir des même symptômes sans pouvoir en parler. Sans même pouvoir dire à l'autre que, ouais, tu le comprends.

C'est fou comme une simple manifestation du corps ou de l'esprit peut faire changer l'attitude d'une personne, hein ?

Surtout que cette angoisse, Guillermo y est probablement plus sensible que d'autres. Alors que, putain quoi. C'est un camé de merde qui est en train de se taper un gros bad trip. Et ça le stresse comme s'il allaient se faire attaquer dans la seconde qui suit. C'est totalement con, et ça l'énerve d'en être conscient mais de stresser quand même.

Bref.

Il a agrippé le poignet du drogué pour être sûr de le voir suivre. Et s'il oppose une quelconque résistance, il saura s'occuper de son cas.
Sa marche était peut-être trop rapide, au début: c'est normal, il a froid, il doit faire moins cent quatre-vingt deux et il est tard. Le mexicain n'a aucune envie de s'attarder dans les rues, ni dans le froid presque mordant de la nuit. Surtout sans sa veste. Surtout avec un camé à l'autre bout du bras. Il a ralentit, un peu, en rejoignant des rues qu'il connaît mieux. Ses yeux surveillent à peu près partout, notamment la hauteur. Il a l'impression de roder plus que rentrer chez lui. C'est chiant.

Ils arrivent finalement. Deux, trois marches, juste pour monter un peu, arriver devant la porte de la résidence. Il a toujours trouvé ça assez satisfaisant de monter trois pauvres marches avant de rentrer chez soi. Ca donne une dimension presque divine à la chose... Finalement, un temps d'arrêt, il sent le camé se cogner contre lui. Une profonde inspiration. S'il a tâché sa chemise, il la lui fait avaler. Par le nez.
Vivement, il fait volte-face, ayant préalablement lâché le poignet du camé - celui-ci aurait faire un joli vol-plané sinon. Ses clés sont dans la poche de sa veste. Un soupir exaspéré, coupé par une voix tirée, gelée par la vent qui souffle, contrastant avec cette langue pourtant si chaleureuse et affreusement douloureuse.
    Ça faisait longtemps que je n’avais pas entendu parler. Nouveau soupir, plus calme cette fois-ci. Oui, lui aussi ça faisait longtemps. Il s'en serait bien gardé encore quelques années, mais tout fini par nous retomber dessus un jour ou l'autre, n'est-ce pas ? Le karma, tout ça, tout ça. Il pose ses prunelles vertes, ou peut-être bleues, ou peut-être grises, ou peut-être légèrement parme, enfin, il n'en a absolument aucune idée, sur l'autre latino. Ses sourcils restent froncés sur ses paupières, mais les muscles de son visage détendus expriment un tout autre ressenti. De même. Simple, concis. Il ne veut pas en dire plus, il n'a pas envie d'en dire plus. Il se penche sur lui.

Sa main fouille la poche gauche avant qu'il ne se souvienne qu'il est droitier. Un cliquetis, un bruit de verre, probablement les clés qui cognent contre son téléphone. Il le sort, d'ailleurs. L'allume: trois heure et quart. Ouais. D'habitude il est encore dehors à cette heure-ci, mais sûrement pas à se les peler avec un camé à qui il a prêter sa veste. Bref. Il ouvre la porte, la lumière automatique s'allume. Au cas où ça ne suivrait pas derrière, il attrape de nouveau son poignet, le tire moins violemment que tout à l'heure. Ca lui nique les yeux, cette clarté.

Ascenseur, quatrième étage. C'est plus tamisé dans cette cage à oiseaux. Elle monte, d'ailleurs; un regard furtif au camé. Enfin il peut mieux le détailler: ses yeux sont cernés de noirs, sa barbe trop mal rasée, un bouc qui lui confère des airs encore plus latino qu'il ne l'est. Il a l'air maigre, presque squelettique. Son haut à grosses mailles et son jeans troué lui donnent une allure de clochard. Mais, même si sa mémoire lui fait défaut, il est sûr de ne pas l'avoir rencontré au détour d'une ruelle.

Quatrième étage. Les portes s'ouvrent dans un grondement métallique insupportable. Trois, quatre, cinq, six pas, il passe l'entrée de ses voisins de palier, se poste devant son propre appartement. Le trousseau de clés tinte, faisant s'entrechoquer les petits objets métalliques entre eux, tandis que la porte s'ouvre. Il allume la lumière du couloir; ça défonce les yeux. Il enlève ses chaussures, fait entrer le camé. Un instant il a cru qu'il était resté dans l'ascenseur, ce con. Il aurait crevé de rire, probablement.
La porte se ferme derrière eux. Un tour de clé, de verrou. Une profonde inspiration; ça fait du bien d'être chez soi.
C'est drôle, quand même, qu'il te ramène chez lui alors que d'habitude même pas un plan cul pose les pieds sur son paillasson. M'enfin... Il prend la veste, vérifie qu'il n'y a aucune tâche: ça devrait aller. Un coup d'interrupteur, de lumière trop forte, juste le temps de trouver l’halogène et de la mettre en marche. Une ambiance plus tamisée s'installe alors que les lumières blanches du salon s'éteignent. Ca fait du bien aux yeux, franchement. Un regard en arrière, dans le couloir:  
    Tu comptes crever dans l'entrée ou comment ça se passe ?, plus balancé par rage qu'autre chose, il ne s'attend clairement pas à une réponse.

Le salon est assez grand, maintenant qu'il y pense. L'appartement forme un L: cuisine, salon, salle à manger, salle de bain, chambre. Guillermo s'avance un peu, jusqu'à ladite salle à manger. Une grande, immense baie vitrée, qui donne sur la ville. Il adore cette vue panoramique. Tout est grandiose, la ville n'est plus qu'un champs de lumière. Ca l'émerveille à chaque fois. La blancheur du mur d'en face contraste merveilleusement avec cette noirceur constellé de couleurs. Un aller-retour à la cuisine, juste le temps de se servir un verre d'eau. Il attendra de voir les réactions du camé à la zone avant de lui en proposer. En attendant, il s'accoude au comptoir qui le sépare de la pièce de séjour.
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