Vous voici face à un questionnaire ! Il y a beaucoup de questions, mais elles ne sont pas toutes obligatoires, seules les cinq marquées d'un ▌ le sont. En plus de celle-ci, il vous est demandé d'en choisir 2 de plus au choix parmi toutes les autres. Evidemment, vous pouvez en prendre plus ! Il n'y a pas de minimum de lignes ou de mots pour ces questions, mais si nous considérons les réponses trop maigres ou manquant trop d'informations pour que l'on apprenne à connaître votre personnage, nous vous demanderons d'étoffer un peu plus.

▌Description du caractère :
Curieuse, délicate, éduquée.
Exigeante, solitaire.
Ethérée.

Le caractère de Sora est changeant. Il fluctue avec le temps et sa météo. C’est une femme aimable et altruiste. La politesse et l’éducation ont une place centrale pour cet esprit aérien. Elle est capable de se mettre en grande colère si on l’offense ou se comporte mal en sa présence.

Sora a une notion très limitée du bien et du mal. Sa nature ne lui permet pas de faire ce genre de distinction à la base. C’est une chose qu’elle a apprise auprès de l’homme. Avec le temps, elle a appris à jouer la comédie et sait compenser ses particularités cognitives. Cette façade crée en elle un comportement ambivalent. Elle méprise autant qu'elle aime les humains. Cette relation conflictuelle est pour elle source de souffrance. Sora reste cependant très bienveillante à l’égard des humains.

La nature de Sora est profondément contemplative, conjuguée à une curiosité exacerbée. Elle aime admirer la nature autant que les humains. Tout ce qui est beau et gracieux trouve intérêt à ses yeux.

Cependant, la femme attentionnée peut faire place à une dame froide et très dure. Sa morale n’interdit pas la violence et elle sait en faire usage. Sora est une personne amère et déçue par son monde, cette fatigue peut la rendre sombre et maussade.

▌Aimez vous votre condition de monstre ?
Je suis une sylphide, pas un monstre. Ce serait un qualificatif déplacé pour me décrire. Les sylphes sont des créatures au-delà de ces ergotages d'humains. Le ciel a d'autres règles et je ne les ai pas respectées. Je suis en exile privée de ma condition fondamentale. Je ne vis pas très bien ma vie ... voyez-vous. Le ciel me manque beaucoup, sans pouvoir l'entendre, ce n'est plus la même chose. Je suis aveugle, je suis sourde... muette même car ma voix ne porte plus. En tombant dans le coma, j'ai perdu contact avec les miens et depuis que je suis plus humaine que sylphe... j'ai perdu un peu plus de moi-même encore. Si je le pouvais, je serais humaine à part entière. Je sais que je ne pourrais pas redevenir une fille du ciel à part entière. Le pire c'est que c'est mon inconséquence qui m'a conduite à mes propres geôles.  Je suis un arc-en-ciel, magnifique dans le ciel mais enchaîné au sol.

▌Que pensez-vous des humains ?
J’aime leur compagnie, même si parfois ils font preuve d’un manque de bienséance affligeant. Ils sont trop souvent violents et fades. Ils m'insupportent littéralement. Ma nature de fille du ciel ne peut pas concevoir la grossièreté. Pourtant, je les aime, car ils sont capables de beauté. Ils sont capables du meilleur, de poésie, d'amour, d'actes héroïques. Pour leur diversité et leur complexes beautés, nous les aimons, nous autres sylphes. Nous les aidons souvent, les inspirons, nous transformons pour les accompagner un rien... les guider vers une vie plus belle. Peut-être avons-nous quelque chose d’angélique finalement. Je suis assez déçue de l'humanité moderne qui s'égare dans faits sans âmes, consommant comme des moutons, alors qu'ils sont capables de bien mieux. Alors je continue ma mission et je les accompagne, j'apporte un peu de sagesse à leur vie et j'espère trouver parmi eux ma rédemption. Je sais qu'ils sont la clé de ma vie dorénavant même si j'ai du mal à l'accepter. Les relations sont toujours quelques choses de compliqués et nuancés, il en est ainsi entre eux et moi.

▌Êtes-vous bien intégré à la société ? Si oui, avez-vous un métier ? Et si vous êtes étudiant, qu'étudiez-vous ? Si vous ne faites rien de cela, que faites-vous ?
Je suis polyvalente. Actuellement, je suis violoncelliste dans un orchestre professionnel. J'apprécie cet univers raffiné, mais j'aime également jouer dans la rue, des restaurants en groupe un peu plus moderne.

Souhaitez-vous dévoiler votre véritable nature au reste du monde ?
Non, l’humain manque autant de raffinement que de compréhension.

Quelles sont vos activités favorites ? Avez-vous une passion ?
J’aime le vent, l’air sur ma peau, j’aime le ciel. Trouble ou bleu, c’est l’endroit le plus merveilleux. J’aime me perdre dans les nuages et voler. J’aime créer. J’aime le raffiné et découvrir de nouvelles choses. J’aime peindre, j’aime la musique.

Décrivez l'endroit où vous passez le plus de temps (une pièce chez vous, au travail, un endroit à l'extérieur, etc).
Le ciel. Mon atelier sinon.

Quel est le bien auquel vous tenez le plus ? Pourquoi lui accordez-vous tant de valeur ?
Aucun, la beauté ne réside pas en la matière.

Qu'est-ce qui vous met le plus en colère ?
La grossièreté, c’est insupportable.

Quelle est votre plus grande peur ?
Je n’y ai pas réfléchi... l’ennui, peut-être.

Que faites-vous pour pallier au stress ?
Je médite. Respirer est un acte pur et fondamental. Il amène la paix et permet de se recentrer. Je le pratique quotidiennement.

Quelle est la routine d'un jour normal pour vous ? Comment vous sentez-vous si cette routine est rompue ?
La routine n’existe pas. Je me laisse porter par mes envies et par le temps.

Vous aimez-vous ? (question d'amour propre)
Oui, s’aimer est important. L’estime de soi permet de s’ouvrir honnêtement au monde.

Quelque chose à rajouter ?
Non, je n’ai rien à ajouter, je vous remercie.

▌Physionomie :
Apparence humaine :
La femme qui se tient devant vous est d’une rare élégance. Elle est menue, la taille fine, elle aurait pu être un mannequin. Elle a des traits anguleux, de type caucasien, sa peau est très légèrement hâlée. Ses longs cheveux noirs sont coiffés en une tresse la plupart du temps. Ses grands yeux bleus très clairs sont très expressifs et souvent miroirs de mélancolie.  

Si elle est toute en finesse, elle n’est pas pour autant chétive. Elle apprécie l’activité physique et son corps est en bonne forme. Elle n’est pas à proprement dit belle. Ses formes sont trop menues, certes féminines, mais considérées comme plate par sa propriétaire et les critères communs. Ses traits anguleux accentuent sont élégance, mais en durcit les expressions. Elle est généralement souriante et très sociale, ce qui gomme son air sévère.

Elle s’habille sobrement, sans fioritures. C’est, cependant, une femme qui veille au soin de sa personne. Elle aime la mode et se tient informée des tendances.

Sora n'est pas métamorphe, son apparence est la même depuis sa première transformation. Elle a l'aspect d'une jeune femme entre vingt et trente ans et est contrainte de déménager souvent pour éviter toute situation troublante.

Autre apparence :
Apparence éthérée :
Créature translucide ailée, elle est pratiquement invisible. Son corps est principalement constitué d’air. Elle est capable de voler et se révèle sous une forme humanoïde aux reflets irisés. Elle est de plus petite taille que sous sa forme humaine. Il s’agit d’une créature élémentaire dont l’aspect rappelle ses traits humains sous forme plus floue.

Pour votre histoire, afin de faciliter les choses pour ceux qui auraient des difficultés ou qui préféreraient le modèle du questionnaire, vous avez le choix entre raconter les aventures de votre personnage de façon traditionnelle (sous forme d'un rp ou d'un récit) ou bien répondre aux questions suivantes.
Pour ce qui est du questionnaire, les questions ne sont pas toutes obligatoires, sauf celles précédées d'un ▌. Nous vous demandons ensuite de choisir au minimum 3 autres questions parmi les autres, et les conditions restent les même que pour les questions sur le caractère.

Je suis née dans le ciel. Je ne connais pas mon origine exacte. Il circule plusieurs légendes et nous-même ne sommes pas certains de connaître la vérité. Certains disent que nous sommes nés de soupirs, d’autres de rêves, d’autres que nous sommes des créatures élémentaires, d’autres des êtres inférieurs aux anges, une sorte de fée… au final, à nous, peu nous importe. Nous existons invisible et vivons en harmonie avec la nature. Nous sommes les sylphes. Les femelles sont nommées sylphides, j’en suis une. Mon peuple est pourvu d’ailes aussi translucides que nos corps. Nous commandons l’air et vivons à travers lui. Lorsqu’on est sylphe, on est bienveillant et curieux de nature. La chose que nous chérissons le plus, outre le ciel, est sans doute notre code de bonne manière, impossible de vivre sans.

Voilà ce que je me souviens de ma lointaine enfance… des jeux dans les nuages, des rires et des êtres semblables à moi-même en ma compagnie.

Nous virevoltions dans les prairies bien avant que l’humain blanc ne colonise ce qui deviendra l’Amérique. J’aurais dû comme la plupart de mes semblables me dissoudre, il y a bien longtemps, car l’homme blanc n’y est apparu qu’au 13e siècle et cela remonte... Sauf que je fais partie des quelques-uns qui s’entichèrent d’un humain.

Nous aimons aider les humains, nous les conseillons et apprécions nous rendre utiles. Il nous est possible de prendre forme humaine, ce qui rend les échanges possibles. C’est une espèce cultivée et intéressante. Comme mes frères et sœurs, j’ai été à leur contact à de multiples reprises. J’ai, à l’aube de mon âge adulte, intégré une tribu cherokee. C’était une vie passionnante, ponctuée de spiritualité, d’harmonie et de douceur de vivre. Les indiens avaient une sagesse indéniable.

Il est dit, chez les miens, que s’unir à un humain, offre l’immortalité, mais que c’est une chose amère. C’est une chose dont on se défie. Je me suis liée d’une amitié très forte avec Chenoa, une jeune squaw de la tribu. Elle avait mon âge et je me sentais magnifiquement bien en sa compagnie. Je ne me doutais pas que l’amour d’une femme pouvait déjà changer mon être, ni que batifoler avec elle ne délave mon innocence. J’avais cru, naïvement, que l’avertissement concernait les unions engagées, avec procréation. Une amourette ne pouvait pas changer notre nature de sylphe, c’est ce que je croyais. Peut-être que j’ai trop aimé, peut-être que j’y ai trouvé trop de plaisir.

J’ai découvert progressivement que mes oreilles devenaient sourdent au chant du ciel. Je n’entendais plus les miens chanter avec lui et je me suis sentie seule. J’ai compris que l’amertume provenait de ce silence. Je pouvais toujours prendre forme éthérée, voler, danser dans les nuages… parler aux miens que je rencontrais… mais le ciel était devenu muet. L’amertume devint désespoir quand Chenoa, selon l’usage, devint la femme d’un chasseur d’une tribu voisine. Une chose naturelle. Elle ne m’aimait pas, pas assez, pas vraiment, moi qui lui avais sacrifié mon essence…

J’ai quitté la tribu, regagnant le ciel et ma vie de sylphe. J’étais en colère et je l’ai exprimée, jusqu’à me vider de mon énergie. J’ai découvert une seconde facette de l’amertume. Comme j’étais privée de mon lien avec le ciel, je ne récupérais plus aussi vite qu’avant. Je fus contrainte au sommeil, diluée dans un nuage, errant sans conscience jusqu’à ce que j’aie récupéré. Une sieste c’est agréable, moins quand elle dure plus d’un siècle et que vous vous éveillez dans un monde changé.

Je n’ai pas aimé la colonisation, mais j’y ai participé. J’ai vécu la misère indienne et les réserves. J’ai vécu beaucoup de choses et j’ai fait des erreurs et j’ai appris à m’adapter. Changer d’identité, de vie… difficile de ne pas vieillir dans un monde qui semble s’écouler si vite… Je ne sais pas combien cette longévité durera, si  c’est normal pour une sylphide… on ne se posait pas ce genre de question avant. Maintenant, je suis seule et je me suis mise à réfléchir.

J’ai soigné mon cœur et me suis éloignée des créatures humaines, aussi délicates et charmantes soient-elles. J’ai découvert des choses magnifiques, la philosophie, l’écriture, la poésie, l’art des humains ne cesse de m’émerveiller. J’ai voyagé, en Europe, en Asie, partout ou le vent me poussait. J’ai fait des rencontres de bien et de mal, j’ai grandi.

J’ai appris à contrôler mes pouvoirs, à vivre parmi les hommes sans éveiller le moindre soupçon. J’ai été peintre ou faussaire, j’ai été danseuse ou voleuse… j’ai conseillé, encadré, ouvert mon esprit et en ai observé beaucoup… j’ai été médecin, dame de compagnie, danseuse, j’ai été une image de tant d’être… une frivolité nécessaire pour appréhender la beauté de la réalité. J’aime les jeux sociaux et découvrir.

A présent que j’ai plus de 600 ans et que je ne me souviens même pas exactement du nombre exact de vies que j’ai vécu, entre mes siestes séculaires, je me sens sereine. J’ai pu pardonner, j’ai pu aimer encore, mais sans offrir mon cœur tout à fait. J’ai toujours le souvenir d’un déhanché qui ondule au rythme du tamtam et le son des colliers qui cliquètent dans son sillage. Je viens d’arriver à Detroit, je ne connais pas la ville. J’avais envie de revenir en Amérique. J’ai acheté une identité. Quand on peut voler, être translucide et petite, on peut acquérir bien des richesses. L’argent est une clé, de celle qui ouvre la porte de la paix.

Pourquoi cette ville ? Elle a piteuse mine et baigne dans une corruption agréable. J’ai choisi de m’établir dans un quartier aisé et j’ai passé une audition pour entrer dans l’orchestre de la ville. Le violoncelle est un instrument que j’ai déjà pratiqué et au moment de me décider… la musique a été ma muse. Cela me permet de rencontrer des gens cultivés et de m’éloigner de la violence et de la grossièreté. Mon appartement est modeste, mais moderne. J’y ai déjà aménagé l’une des pièces en atelier. Peindre est resté une de mes activités favorites.

Ma vie est toujours aussi solitaire, mais je m’y plais. Je n’ai pas beaucoup aimé ce que j’ai vu sur internet à propos des phénomènes paranormaux, mais je ne me suis pas sentie concernée. Je ne suis qu’un courant d’air qui demain ne sera qu’un souvenir. Je me sens en sécurité et ne désire pas changer ma vie. Découvrir le monde, ses occupants et les arts, est mon occupation principale.