Tristan Traum
Daydream
I dream of you amid the flowers
For a couple of hours
Such a beautiful day ▌Messages : 65 ▌Double(s) Compte(s) : /
| Sujet: [Alexys] Au cours d'une errance habituelle de santé. Lun 7 Déc - 19:18 | Au cours d'une errance habituelle de santé. Ma tête était encore lourde à mon réveil, il m'a fallut un ou deux quart d'heure pour me rappeler ce qui m'avait amené à me mettre dans un tel état. Décidé à ne pas laisser croupir ma journée dans l’improductivité et un pantalon de pyjama imprégné de sueur, je filais me rendre présentable, ce qui prenais souvent plus de temps que je ne le prévoyais, me préparais un pic-nic et parti encore une fois au hasard, en aventure de rien.
Il était encore tôt. Dimanche à cette heure-çi, on rencontrais brièvement les gens qui courent, et c'était à peu près tout. Je décidais de venir m'égarer dans les grands espaces de detroit.
Ma conscience se clarifiait du même temps que le ciel , il avait bruiné juste avant que je ne sorte, l'herbe était perlée de rosée, l'air encore gorgé d'humidité, les chemins blancs un peu bouillasseux. Je ne savais pas trop ce que j'allais faire maintenant, et c'était toujours ainsi. Quand on est plus à l'aise par soit-même, on à tendance à penser qu'il est systématiquement plus facile d'être seul plutôt qu'accompagné. Il y avait bien quelques groupes d'adolescents avec qui j'aurais peut-être été capable de squatter l'amitié, j'aurais pu commencer à discuter simplement avec quelqu'un , au hasard mais je ne le faisais pas. Par moment je me rassurais en me disant que ça ne m'était pas impossible, que je ne devais juste pas en avoir assez l'envie.
J'avais déjà pensé à adopter un chien, je le voyais exactement, un grand lévrier russe, noir ou blanc. Je l'imaginais souvent à côté de moi quand je marchais longtemps, on a toujours plus d'aisance quand on accompagne un chien. Mais cela me donnerait des obligations, je ne pourrais pas me trouver de boulot fixe et l'idée de voir mon petit appartement envahis de touffe de poils dans les recoins ne m'enchantais pas plus que ça. Je ne devais pas avoir tant besoin d'un compagnon que ça.
Une brise fraîche se leva dans ma direction, faisant frissonner l'aluminium de mes sandwichs et tourna les pages de mon journal jusqu'en mars dernier. J'étais amoureux, je collais des fleurs, j'écrivais des poèmes tendres et désespérés, tout mes portraits avaient le même visage. Je refermais mes souvenirs sur eux, inspectais l'horizon. Il faisait un peu froid, je ne savais pas combien de temps attendre encore, ni pour quoi si je ne faisais rien pour aller à l'encontre d'une tiers personne. Je ne risquais pourtant probablement pas grand chose. Je commençais à me sentir bète à mourir sur ce banc, devant cette table de bois vermoulue. Je remarquais que la mousse et les aspérités, là où l'eau avait été retenue par les usures, avaient givrées. Il faisait un peu plus froid, encore. Mais j'attendis. Quelqu'un arrivais, peut-être dans ma direction.
© VAL |
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