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You're totally functional and more and less sane — ft. Elsébou. |
| Harry Stuart
▌Espèce : Scientifique fou, humain. ▌Messages : 118 ▌Age : 37 ▌Localisation : Au pays de la fondue, des vaches et du chocolat. ▌Double(s) Compte(s) : Pepper A. Hawthorn.
| Sujet: You're totally functional and more and less sane — ft. Elsébou. Dim 22 Nov - 22:14 | Your own personal Jesus, someone to hear your prayers, Someone who cares. Your own personal Jesus, Someone to hear your prayers, someone who's there. Δ Elséar + Harry
La mise en scène était presque trop parfaite. Tout était là, au détail près. Des longs rideaux de velours aux deux fauteuils confortables qui se faisaient face, en passant par les crayons de couleur éparpillés sur un tapis dans un coin de la pièce pour prétendre à un "coin enfant". Les étagères couleur ébène débordaient de bouquins de Freud, de Carl Gustav Jung, d'André Green et plein d'autres psychanalystes plus ou moins tordus. Sur le dos des livres, on pouvait lire des titres tels que « psychologie de l'adolescent », « changer en mieux », ou encore « Neuroscience de A à Z ». Il avait même pensé à décorer le tout avec des petits coussins mauves et des boules de neige provenant de pays divers et variés, se faisant passer pour un gentil globe-trotter un tantinet maniaque.
Oui, il aurait définitivement l'air du psychiatre idéal quand la gargouille pointerait le bout de son nez dans cette pièce parfaitement décorée. Maintenant, il n'avait plus qu'à attendre que sa gentille proie arrive dans son nouveau repère. D'ailleurs, il avait tout spécialement loué ce local pour les doux yeux d'Elséar. Il avait intérêt d'apprécier. Et puis qui sait, si ses séances marchaient bien, peut-être qu'il pourrait les multiplier en attirant d'autres monstres en ces lieux ?
« Rendez-vous mardi soir à dix-neuf heures. Je préparerai le thé pour l'occasion. Ne sois pas en retard, sinon ce sera froid. » Lui avait-il lancé avant de tourner les talons, lors de leur dernière entrevue.
Tout avait été planifié avec une précision presque clinique. Ça faisait presque peur à voir, jusqu'où le scientifique était capable d'aller pour obtenir des renseignements. Heureusement pour lui, papa et maman le couvraient financièrement. Sinon, il serait sacrément mal barré. D'ailleurs, pour combien de temps allaient-il encore payer les factures de leur fils, s'il ne leur apportait pas de preuves concrètes de son travail ?
Tout avait commencé dans ce bar bondé, où les gens s’agglutinaient autour du comptoir pour se payer des verres, hurlant à travers la musique assourdissante. Par pure charité (et surtout parce qu'il lui avait clairement tapé dans l’œil), Harry proposa au rouquin de lui payer un verre. Puis deux, puis trois. Ça avait fini sous une couette, jusqu'à ce que le scientifique se mette à suspecter quelque chose d'étrange chez ce charmant jeune homme et lui fasse boire une boisson trafiquée pour lui délier un peu la langue. Et l'autre était tombé dans le piège avec une rapidité déconcertante, avouant être une gargouille souffrant de terribles troubles du sommeil à cause d'un passé un poil traumatisant.
Heureusement pour lui, il ne s'était pas attardé sur les détails et lui avait faussé compagnie avant le lever du jour, sans même laisser un petit mot. Mais cette semaine, ils s'étaient revus lors d'une soirée et le blond avait fini par aller briser la glace, se renseignant sur l'état de son "ami" de beuverie. Après une petite discussion, il avait fini par lui laisser sa carte de psychologue et lui donner ce fameux rendez-vous. Dans le fond, il s'attendait à ce que la gargouille annule, mais ça ne coûtait rien d'essayer. Et puis entre nous, il valait mieux pour lui qu'il se pointe parce qu'Harry serait furieux d'avoir fait tous ces efforts pour rien.
Dix-neuf heures moins cinq. La bouilloire sifflait gaiement alors qu'Harry remettait ses cheveux en place. Tout devait avoir l'air im-pe-cc-able. Sautillant presque, il servit les tasses de thé et finit par s’asseoir, attendant sagement son patient.
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| | | Elséar Nillan
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| Sujet: Re: You're totally functional and more and less sane — ft. Elsébou. Lun 30 Nov - 0:26 |
You're totally functional and more and less sane. Chez un psy'... Lui... C'était bien un comble. À vrai dire, il ne pensait pas en avoir vraiment besoin. Elséar s'était laissé convaincre sans vraiment se montrer autant sur la défensive que d'habitude. Il n'en pouvait plus. Cumuler deux jobs n'était pas simple, ça, il s'en était douté. En tant que gargouille, il avait passé tant de temps à dormir sous forme de pierre, qu'il pensait ne pas avoir besoin de plus de sommeil dans sa vie. Le peu d'heures dans la journée, qui lui servaient normalement à se poser tranquillement, n'étaient pas franchement une réussite. Si ça continuait, il allait finir par tomber et ce n'était pas comme ça qu'il garderait ses jobs. Pourtant, songeait-il, il allait devoir bientôt faire un choix : lequel abandonner ? Pas facile. Le café lui offrait plus de temps pour lui, le casino, un peu plus d'argent. Avant d'avoir les idées claires là-dessus, il avait besoin de pouvoir dormir. Oh, il dormait bien entendu. Au réveil, en revanche, Elséar ne se sentait pas reposé. Quand ce n'était pas un sursaut, c'était tout bonnement l'impression de vouloir rester couché pour le restant de ses jours. Le moral n'allant pas mieux avec tout ça, voir quelqu'un ne lui ferait peut-être pas de mal. Quelqu'un de moins chaotique que Helena, il l'espérait. Le monstre en question lui avait dit être capable de l'aider... peut-être avait-il fui trop tôt la dernière fois ? Passant une main sur sa nuque dans la rame de métro bondée, Elsé' se languissait d'arriver. Dix-neuf heures l'arrangeaient beaucoup. Il en aurait pour quoi ? Une heure à tout casser ? Se connaissant, il ne serait pas forcément trop bavard. Non... En fait, le but était de parler justement. Parler de quoi ? Au point il se trouvait, il était prêt à céder un peu. Ses barrières ne seraient pas facile à laisser tomber : pas après plus d'un millénaire à les forger. Son papier avec l'adresse en main, la gargouille leva les yeux sur l'immeuble qu'il finit par atteindre, après avoir vaincu le flot de gens qui rentraient chez-eux. Difficile de savoir vraiment si c'était le bon endroit. Un peu perplexe, il fit quelques pas vers l'entrée et avisa l'intérieur, depuis la porte vitrée. Pas de gardien en vue. Elsé' se tourna vers les sonnettes, repérant enfin le nom de celui qu'il venait consulter. Comme à son habitude, le visiteur se demanda très vite s'il ne ferait pas mieux de faire demi-tour. Un psy'... Tu parles d'une idée stupide ! Il n'en avait pas besoin, non ? Il avait toujours vécu sans... mais... à qui parler de son mal-être et de ses angoisses, sinon ? Les gens n'en avaient rien à faire... Machinalement, comme à peu près toutes les heures, depuis quelques temps déjà, Elséar prit une minute afin de vérifier son téléphone. Pas le plus petit message. Pas le plus petit appel. Pour une fois qu'il aurait apprécié voir quelque-chose s'afficher sur ce maudit écran... Rien. Pourquoi s'acharner à attendre ? Il n'attendait jamais d'habitude... Bon, le psy' et qu'on en finisse. - C'est Elséar, répondit-il après avoir sonné et que l'on lui ait répondu dans l'interphone. Le son distinct du déverrouillage de la porte se fit entendre et il poussa pour entrer. L'immeuble était ordinaire, quoi qu'un brin mieux que celui où il vivait quand même. Un ascenseur : ça c'était sympathique ! Du moins, s'il ne tombait pas en panne... Prenant le risque, la gargouille s'appuya contre la paroi métallique et sélectionna son étage. Un son peu rassurant se fit entendre quand la cabine grimpa, mais il ne s'y attarda pas. Sa crainte de rester coincé là-dedans fut dissipée dès qu'il finit par atteindre sa destination. Il était dix-neuf heures dix, lorsque son hôte finit par lui ouvrir sa porte. Se justifier ? Elséar n'était pas assez proche de ce bonhomme pour le faire, ça, c'était clair. Se débarrassant de son manteau, il coula un regard intrigué sur la décoration du cabinet. Les petits coussins mauves, les rideaux de velours et les sièges de style ancien ne furent pas sans lui rappeler les cours de divination dans les films Harry Potter. S'il n'avait pas été si fatigué, sans doute aurait-il pris la peine de se moquer ouvertement de la déco', mais il n'en fit rien. Seule une grimace perplexe passa sur son visage, suivie d'un "sympa" tout juste soufflé. Dès lors, il prit place sur le siège prévu pour lui. - Je ne sais pas vraiment ce que je suis censé faire, avoua-t-il, parler et raconter ma vie n'est pas mon fort.© VAL |
| | | Harry Stuart
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| Sujet: Re: You're totally functional and more and less sane — ft. Elsébou. Jeu 3 Déc - 18:15 | Your own personal Jesus, someone to hear your prayers, Someone who cares. Your own personal Jesus, Someone to hear your prayers, someone who's there. Δ Elséar + Harry
Évidemment qu'il était en retard. C'était même complètement prévisible. Elséar avait probablement passé une dizaine de minutes à traîner, cherchant la moindre petite excuse pour se défiler et pesant le pour et le contre de la situation. Après tout, c'était une gargouille farouche qui n'accordait pas sa confiance facilement. Mais quand il sonna en bas de l'immeuble et que le scientifique vit son visage embarrassé apparaître sur l'écran de l'interphone, il ne put s'empêcher de tordre le sien dans un rictus malsain. Oh comme il jubilait, de voir ce doux faciès aux traits anxieux à peine masqués. Heureusement pour lui, l'autre ne pouvait pas le voir. C'était le principe même de ces caméras de surveillance. Vous pouviez voir l'intrus extérieur, mais lui pouvait seulement entendre votre voix. Et Harry fit tout pour la rendre agréable, caressante même. « Oh, bonjour Elséar ! Rentre, je t'en prie. Le cabinet est au troisième étage. » Et il appuya sur le bouton de l'appareil, le laissant s'engouffrer à l'intérieur du bâtiment.
« Le thé est probablement trop infusé, mais je vais en faire un autre. » Et il lui tourna les talons, le laissant prendre ses repères dans son cabinet improvisé. Bon, d'après ses commentaires il avait l'air d'apprécier ce décor tout droit sorti de film. À moins que ce soit ironique, mais l'important était qu'il y croit et qu'il se mette dans l'ambiance d'un parfait cabinet de psychologue. Durant quelques secondes, Harry regretta presque de ne pas avoir parsemé le tout d'objets loufoques de voyage ou de photos de petits chatons trop mignons afin de donner une personnalité supplémentaire au tout. Mais il n'avait que vingt-huit ans et un semblant de goût, qu'il avait masqué derrière d'horribles rideaux et coussins violets. Quelle tragédie ! « J'aurais pu nous servir du coca-cola, en fait. » C'était plus sucré, plus américain. Donc forcément vingt fois meilleur. « … Mais je me suis dit qu'un thé te réchaufferait un peu. » Et il mit la bouilloire en marche, revenant s’asseoir en face de lui.
« J'imagine que c'est ta première fois chez un psychiatre, hm ? » Lui demanda t-il en secouant lentement la tête. De mieux en mieux. Il n'en serait que plus facile à manipuler, plus facile à enguirlander aussi. « Détends-toi, d'accord ? Imagine que tu parles à un vieil ami, ou que tu racontes les événements de ta vie dans un journal. Je ne jugerai aucun de tes actes, et je suis tenu au secret professionnel. » Et il passa sa main sur son épaule, observant l'autre d'un air concerné. « Car après tout, c'est ce que tu es Elséar : un vieil ami ». Si on pouvait appeler comme ça un coup d'un soir dont on avait forcé la boisson pour qu'il soit un peu plus bavard.
« Et si tu me racontais ce qui t'as convaincu de venir ici ? Je suis certain que ce ne sont pas mes beaux yeux, tu n'as pas l'air d'être ce genre de personne qui s'attache sentimentalement. » Et il s'était relevé pour aller vérifier où en était le thé. Pendant un quart de secondes, il eut envie de glisser à nouveau un produit dans sa boisson pour le rendre plus loquace mais il abandonna vite l'idée. S'il était venu ici par lui-même, c'est qu'il avait besoin de discuter avec quelqu'un. Il finirait donc forcément par lui dire ce qu'il voulait entendre, à son rythme.
« Tiens. Fais gaffe, c'est chaud. » Déclara t-il en déposant une tasse encore fumante sur l'accoudoir de sa chaise. Il aurait du lui demander avant s'il appréciait le thé. Ça lui aurait évité de préparer quelque chose que tous les deux détestaient. Mais il avait vu des psychiatres en servir, alors ça créerait une illusion supplémentaire. Et dans le pire des cas, il passerait pour le professeur Trelawney version homme. Rien de bien offensif ou dangereux, en somme.
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| Sujet: Re: You're totally functional and more and less sane — ft. Elsébou. Jeu 10 Déc - 0:45 |
You're totally functional and more and less sane. - Ce n'était pas nécessaire, laissa-t-il échapper lorsque son interlocuteur fit mention du thé qu'il préparait. Elséar avait envie de grimacer, rien qu'en imaginant l'immonde boisson qu'il serait forcé d'avaler pour ne pas vexer l'autre. Poussant un soupir en entendant le son distinct de la bouilloire se mettre en route, il fit mine de continuer à observer les alentours, cherchant quelques détails sur lesquels se focaliser. Ce bureau était vraiment le cliché de ce qu'il imaginait déjà chez un psy'. Décidément, cette décoration était tout ce qu'il y avait de plus basique, si l'on omettait les coussins violets. Des assiettes avec des chatons façon Dolores Ombrage auraient suffi à le décider sur un point : sans doute n'avait-il pas besoin de voir quelqu'un pour ses soucis. Heureusement, aucun objet de la sorte de ne venait hanter les murs de la pièce. Les rideaux suffisaient à offrir un cachet un peu froufrouteux... Harry se remit à parler et revint dans sa direction. La main sur son épaule, suffit à Elsé' pour sortir de sa contemplation. Les contacts inopinés avaient toujours le don de le mettre sur la défensive. Si quelqu'un le touchait, c'était parce qu'il le laissait approcher et rien de plus. Autrement, passer la barrière qu'il s'efforçait de maintenir entre lui et les autres sans crier gare, avait le don de lui donner la chair de poule. Sans doute lui aurait-il fait part d'une remarque cinglante, si le psychiatre n'avait pas continué sa démarche de l'approcher progressivement avec des mots. Il en avait de bonnes, lui : se détendre et parler... comme si tout était facile à raconter ! Et qu'était-il censé raconter au juste ? Le secret professionnel et la discrétion étaient très bien, il le pensait sincèrement, mais il aurait menti en affirmant savoir par quoi commencer. La gargouille fut soulagée que le bonhomme lui offre enfin une piste vers laquelle se lancer. Avant de se mettre à lui répondre, il le suivit cependant des yeux et la tasse avec. Si l'odeur de la mixture était plaisante, le goût serait tout autre, il le savait bien. - Si je ne m'abuse, ce n'est pas ma première visite chez un psy', répliqua-t-il non sans un sourire un brin provocateur. L'allusion était très loin d'être innocente et l'autre ne tarderait pas à s'en apercevoir. Après tout, la première entrevue avait été... plus animée ? Attrapant la tasse, Elséar posa cette dernière sur le bureau pour éviter de la renverser. Se brûler n'était pas l'idée qu'il se faisait de ce premier rendez-vous plus ou moins médical, n'est-ce pas ? - Ça ne fait d'ailleurs pas de nous des amis, corrigea-t-il afin de replacer rapidement sa barrière entre eux. Voilà qui confirmait forcément les dires de Harry : effectivement, Elséar n'était pas du genre à s'attacher sentimentalement et encore moins lorsqu'il s'agissait d'un coup d'un soir. Son habitude consistait plutôt à les envoyer balader et à s'occuper de sa propre vie, plutôt qu'à se préoccuper de leurs petites envies. Évidemment, il lui était arrivé de mal tomber, mais les petits malins cherchant à lui faire ployer l'échine, avaient vite déchanté. Qu'en était-il de ce type, dans ce cas ? Il n'était pas là pour ses beaux yeux, ni pour un quelconque attachement. Alors quoi ? - La curiosité, je suppose, finit-il par répondre en faisant mine de réfléchir, et je me suis dit que je n'avais rien à perdre à essayer.Après tout, quel risque prenait-il en venant entre ces murs ? Trop parler de lui, peut-être, chose qui lui déplaisait toujours beaucoup. Harry n'était pas un confident. En lisant des témoignages de gens sur internet, bien des personnes conseillaient de ne pas faire attention à la personne en face, mais surtout à extérioriser. Un psy' était externe et donnait des conseils qui se voulaient judicieux. Il n'était pas là pour juger réellement, mais pour faire comprendre les raisons et les conséquences d'un malaise. En ce qui concernait la gargouille, comment faire surgir un malaise vieux de mille ans ? Cela paraissait insensé... Pourtant, s'il voulait régler ses problèmes, ou en tout cas, entrevoir des solutions, Elsé' allait devoir se lâcher un peu et s'ouvrir à cet homme. - La vérité c'est que je ne sais plus vraiment quoi faire... Ces souvenirs du passé me hantent sans cesse, je ne dors plus la nuit et ça affecte un peu mon travail parfois. Je crois que j'ai surtout envie que ça n'empire pas. Il paraît que les toubibs dans ton genre peuvent aider. J'ai besoin d'avancer...© VAL |
| | | Harry Stuart
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| Sujet: Re: You're totally functional and more and less sane — ft. Elsébou. Sam 12 Déc - 19:24 | Your own personal Jesus, someone to hear your prayers, Someone who cares. Your own personal Jesus, Someone to hear your prayers, someone who's there. Δ Elséar + Harry
Lorsqu'il avait posé la main sur son épaule, le scientifique avait senti sa « proie » se crisper et tendre tous ses muscles d'un seul coup. Mauvais signe. Est-ce qu'il se doutait de quelque chose, ou bien était-ce simplement à cause de ce contact soudain ? Peut-être que le roux n'aimait juste pas qu'on le touche sans sa permission. Pourtant, la nuit qu'ils avaient passé ensemble, il y en avait eu, des rapprochements. Mais c'est vrai qu'à bien y réfléchir, le contexte était différent. L'autre était plus alcoolisé, plus dans le « mood » de la soirée ; plus entreprenant aussi. Alors pour ne pas le stresser, il décida d'éviter toute proximité physique avec lui pour le reste de la séance. Du moins pas tant que l'autre ne l'initiait pas de lui-même. C'était contre-productif.
« Techniquement quand on s'est vus, je ne portais pas mon masque de psy. » Répliqua t-il, sur un ton tout aussi moqueur. Ainsi donc, il voulait jouer à ça ? Finalement, cette petite gargouille s'avérait plus intéressante qu'il ne l'aurait crû. Sur le coup, il lui rendit un sourire large mais pas trop pour éviter d'éveiller les soupçons.
« T'en fais pas, va ! C'était juste une expression. Si j'étais émotionnellement attaché à toi, je ne t'aurais pas invité dans mon cabinet car la règle numéro un de la relation patient-psy est de garder une distance professionnelle. » Et il souffla sur son propre thé, pour éviter de se brûler la langue. Tu n'es rien qu'un intérêt scientifique, lui hurlait-il mentalement, non sans lui offrir un sourire doux pour mieux l'amadouer. « Objectivement, tu es plutôt attirant mais j'ai déjà eu ce que je voulais et toi aussi. Si je proposé de venir ici, c'est surtout en réponse à la discussion que nous avons eue, car tu as clairement besoin d'aide. » Et il soupira. « Je ne compte ni t'embrasser, ni te sauter dessus. Alors, relaxe-toi ! » Sauf si tu le demandes, bien sûr. Après tout, Harry ne reculait presque jamais devant une partie de jambes en l'air. Surtout avec un monstre. Ça avait ce petit côté « je te déguste avant de te planter un couteau dans le dos ». Et se rapprocher des créatures qui le fascinaient de la sorte tout en ayant telle une longueur d'avance, c'était comme avoir un avant-goût sur sa future victoire.
« Et tu as eu raison, Elséar. Tu n'as rien à perdre ». Sauf ta dignité, ton équilibre mental, et peut-être un membre ou deux de ton corps lorsque tu passera au bistouri. Non vraiment, trois fois rien.
Il imaginait déjà l'heure de la révélation. Quand il serait entièrement à sa merci, tout malléable comme de la pâte à modeler. Oh qu'il serait beau ! Mais en attendant, il y avait du chemin à faire. Et la trajectoire serait longue et tortueuse, mais ça ne rendait que le défi plus intéressant, plus palpitant. Les instincts de chasseur du scientifique s'en délectaient d'avance.
« Je comprends. Tu es désespéré. » Avait-il soufflé en hochant la tête d'un air grave. « Quels souvenirs reviennent le plus fréquemment ? Est-ce que tu as peur de t'endormir pour ne pas revivre encore une fois certaines scènes ? » Peut-être que le thé ne serait pas assez fort et qu'il pourrait plus tard lui proposer de l'alcool fort.
« Je suis là pour t'aider, prends ton temps et n'hésite pas à mettre de côté ce que tu n'es pas prêt à me raconter pour le moment. » Comme s'il allait se gêner pour se braquer, tiens ! Mais Harry connaissait son petit secret et savait très bien que l'alcool et lui ne faisaient pas bon ménage. Au pire, il avait toujours son plan B avec le produit déliant la langue. Mais c'était beaucoup trop simple.
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| | | Elséar Nillan
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| Sujet: Re: You're totally functional and more and less sane — ft. Elsébou. Lun 21 Déc - 0:31 |
You're totally functional and more and less sane. L'embrasser et lui sauter dessus... Pour quoi le prenait-il ? Une pucelle effarouchée ? Qu'est-ce qui avait bien pu amener ce toubib à penser à ce genre de peur ? Elséar lui jeta un regard dubitatif, mais ne fit aucune remarque suite à cette révélation. S'il essayait de le mettre à l'aise, l'autre avait réussi tout de même à l'amuser, c'était déjà ça. Lui avoir fait comprendre que leur relation s'en tiendrait à une discussion d'un professionnel à un patient, finit de rassurer la gargouille. Au moins, il n'y aurait aucune ambiguïté, ni aucun jugement. Le dernier point n'aurait pas été facile à supporter et l'aurait poussé à s'en aller sans demander son reste. Elsé' fit le point mentalement. Raconter tout ça était nouveau et il ne l'avait fait qu'avec très peu de personnes. Aucune d'elles ne connaissait les détails qui animaient son funeste passé. Il avait toujours tenu à ne pas se dévoiler. Se dévoiler était comme ouvrir ses faiblesses aux autres et il ne pouvait pas se le permettre, pas en ayant une méfiance aussi aiguisée. Certains avaient cru pouvoir le comprendre et l'écouter : il n'en avait épargné aucun avec son silence et avait détourné le sujet autant que faire se pouvait. D'autres, le connaissant à peine, avaient cru pouvoir analyser son comportement en faisant des suppositions sur sa vie, toutes aussi fausses que maladroites. On ne pouvait pas tellement en vouloir à ceux qui ne savaient pas... Pas quand cela impliquait un passé de plus de mille ans. Était-il désespéré ? Oui, sans doute : assez pour venir se vendre auprès d'un type qu'il ne connaissait pas, mais dont c'était le métier d'écouter les autres geindre sans les juger. Pour geindre, c'était un peu tard. Pour parler, en revanche... Rassemblant ses idées comme demandé, la gargouille fit de son mieux pour répondre à la question posée, une main nerveuse allant se perdre dans ses cheveux. - C'est pas facile, commença-t-il comme pour se donner une raison d'hésiter, disons que ce qui me dérange en ce moment, ce sont des rêves : des cauchemars, plus précisément. Une forme d'angoisse commençait à se mêler à sa voix et il détestait ça. Elséar n'était jamais prêt, lorsqu'il s'agissait de se confier à quelqu'un. Plus encore, ces rêves récurrents hantaient parfois ses pensées et lui remémoraient des souvenirs qu'il aurait souhaité ne pas ressasser ainsi. Pas après tous ces siècles d'existence. - Quand j'étais enfant, j'ai... j'ai vécu une expérience douloureuse, sur le plan émotionnel surtout. C'était peu dire : Elsé' minimisait le problème pour ne pas avoir à raconter, tout en sachant qu'il devrait forcément y venir un jour. - Dans les rêves que je fais, c'est comme si j'essayais de courir et de fuir quelque-chose, sans jamais y arriver. J'ai beau essayer, ça ne fonctionne pas et je me retrouve devant la porte de mon ancienne maison. Un type ouvre, toujours le même, celui qui a provoqué l'incident. Je le vois me regarder, puis j'entends des hurlements derrière lui. Une foule.Saint Romain. C'était ainsi que les autres l'appelaient en ce temps-là. Ce héros qui avait capturé la gargouille de Rouen, terrible animal qui dévorait hommes et bétail et provoquait les crues de la rivière... Les humains l'avaient jadis acclamé, alors qu'il ne faisait ni plus ni moins que jeter un gamin terrifié sur un bûcher. Autant d'images, de sons et d'odeurs qui ne quitteraient jamais son esprit. Si le visage de sa mère s'était effacé de sa mémoire progressivement, Elséar n'avait pas oublié ces évènements. Il semblait que, plus récemment, tout revenait et envahissait ses rêves. Cette histoire, l'inquisition, d'autres périodes de fuite... Dans le fond, avait-il cessé de fuir un jour ? Fuir sans jamais avancer en vérité. - Je continue de courir pour échapper à la foule. Je finis par ne plus trouver d'issue et je me retiens au bord d'un gouffre enflammé, mais il finit par me pousser... puis je me réveille en général au moment où je tombe dans des flammes.La gargouille détourna la tête et chercha un point à regarder ailleurs. Il avait honte... Honte de sa faiblesse et de ne pas être capable d'y remédier tout seul, comme ça avait toujours été le cas. Hélas, ces visions étaient si réelles, qu'il se retrouvait totalement décontenancé. Il les revivait régulièrement, y repensait de jour comme de nuit et en venait même à craindre que quelqu'un vienne frapper à sa porte. Entendre frapper à la porte avait toujours été un léger moment de stress pour lui, mais jamais comme aujourd'hui. Il avait l'impression de devenir complètement parano... - Comme tu t'en doutes, je ne dors plus, ou très peu... Pour l'éviter je vais courir, je m'occupe... Seulement avec mes deux jobs cumulés, je commence à fatiguer. Je suis sur les nerfs, j'ai toujours l'impression que quelque-chose m'attend au tournant d'une rue, ou devant ma porte...Il s'interrompit, puis poussa un soupir. - Non, c'est stupide... Je vois pas pourquoi j'en parle... J'vais juste passer pour un malade...© VAL |
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| Sujet: Re: You're totally functional and more and less sane — ft. Elsébou. Dim 3 Jan - 2:56 | Your own personal Jesus, someone to hear your prayers, Someone who cares. Your own personal Jesus, Someone to hear your prayers, someone who's there. Δ Elséar + Harry
Le premier détail que le psychologue improvisé remarqua fut la nervosité de son « patient ». Certes, Elséar tentait de garder sa contenance mais il ne pouvait cacher certains signes d'agitation évidents. Est-ce que je t'intimide, derrière mon masque de psychologue ? Est-ce que tu es paniqué à l'idée de me révéler tes secrets les plus noirs à voix haute ? Peur de ce que je pourrais en penser ? Parce que oui, je compte bien te juger comme les autres. Mais ça, tu ne le sauras pas.
« Je sais », murmura t-il d'une voix rassurante. Allez, ouvre-toi. Jette-toi à l'eau ! Une fois que tu seras lancé, le reste des paroles viendra tout seul. Et je pourrais enfin te comprendre, résoudre le mystère pour mieux envahir ton esprit aux murs fragiles. « Je t'écoute, prends le temps qu'il te faudra. » Ou comment mieux enrober sa proie avec des mots mielleux.
Et il finit par se lâcher, Elséar. Péniblement, certes. Mais il lui expliqua la nature des cauchemars qui le hantaient chaque nuit. Comme c'était beau ! En laissant son regard se perdre dans le vide pendant quelques secondes, le scientifique pouvait presque revivre la scène. Les hurlements, la foule, le gouffre et les flammes. Tout y était, chaque détail narré par la Gargouille. Il en aurait presque frémi d'angoisse. À moins que ce ne soit de l'excitation à l'idée de mieux savoir ce qui se passait dans ce joli petit crâne ?
Comme pour lui montrer son soutien, Harry hocha brièvement de la tête. Continue, mon cher. Ne t'arrête surtout pas. Je veux revivre avec toi ces événements, je veux savoir ce qui s'est passé dans les moindres détails, comprendre ce qui a fait de toi celui que tu es maintenant. A en juger par le rêve, il avait probablement échappé au bûcher ou à un terrible incendie provoqué par une foule le haïssant. À moins qu'il n'ait survécu aux flammes grâce à sa robustesse hors du commun. Dans ce cas, il avait du sacrément souffrir pour faire ce type de songes. Peut-être même qu'il avait été trahi, qu'il avait jadis été moins méfiant envers les autres.
Oh. Et c'était quoi ça ? Est-ce qu'il rêvait, ou son sujet d'études venait de détourner le regard par gêne. Il était si fier que ça ? Peut-être qu'il regrettait d'en avoir trop dit à ce psy qui n'était autre qu'un coup d'un soir. Pourtant, Harry l'avait rassuré sur ce point. Mais il y avait plus que ça. Derrière la honte difficilement masquée, il y avait cette terreur. Cette anxiété telle qu'il avait décidé de mettre de côté tous ses principes pour aller voir un psychiatre. Parce qu'il n'avait pas l'air d'être du genre à aimer s'étendre sur son passé, au contraire. Mais il semblait au bout du rouleau. D'ailleurs, il finit par continuer son monologue en expliquant comment il occupait ses journées. C'est vrai qu'à ce rythme-là, c'était pas étonnant qu'il ne tienne plus debout. Est-ce que le scientifique devait lui vanter les bienfaits de la cocaïne ? Après tout, lui aussi avait un rythme de vie assez pauvre en sommeil. Mais il devait avouer qu'avec toute la drogue présente dans son sang, il ne sentait pas tellement la différence. Il avait même un afflux d'énergie presque incontrôlable. Mais non. Mauvaise idée, il se méfierait. Alors Harry lui sourit avec douceur, comme pour mieux anesthésier sa méfiance.
« Non Elséar, tu ne passes pas pour un malade. Je dirais même que tu es parfaitement sain d'esprit. Tu es très certainement secoué, mais ce n'est qu'une conséquence liée à des événements tragiques qui te sont arrivés et je suis là pour t'aider à chasser ce traumatisme. C'est mon job. » Tu parles, t'es complètement fait, mec. Et j'vais m'amuser comme un petit fou en me servant de toi comme cobaye. « J'imagine que tu as dû essayer beaucoup de choses pour essayer de dormir sans y repenser, n'est-ce pas ? » Dont l'alcool, vu ton état la dernière fois.
« Comme l'a dit notre cher ami Freud... » Que serait un psy qui ne citerait pas monsieur « j'ai la phobie des fougères et je fantasme sur ma mère » ? « Les rêves sont le miroir de l'âme. Par conséquent, toutes tes peurs cachées, tes conflits intérieurs et tes désirs les plus profonds sont cachés dans tes rêves. Mais ça, tu le sais. Notre travail sera d'essayer de comprendre ces rêves, et de trouver des solutions pour résoudre ces peurs dans la vraie vie. » C'est qu'il avait l'air presque crédible quand il prenait son air sérieux et concerné. Dommage que ce ne soit qu'un artifice pour mieux coincer sa proie. « Tu as vécu quelque chose de marquant à en croire tes cauchemars. Quelque chose impliquant une foule qui t'as probablement humilié et certainement blessé. » Il pesait ses mots, de peur de le braquer. Il ne pouvait quand même pas lui demander directement s'il avait été mis sur un bûcher. « Est-ce que tu as peur que les personnes qui t'ont fait du mal te retrouvent ? Ou que d'autres personnes te fassent subir le même sort que dans le passé ? » Il fronça doucement des sourcils, joignant ses mains entre elles.
« Que penses-tu des humains, Elséar ? » Entre nous, on peut se le dire. Après tout, je t'ai clairement sous-entendu que j'étais un monstre moi aussi. Ce qui n'était pas totalement un mensonge, si on s'en tenait à la définition du dictionnaire.
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| | | Elséar Nillan
▌Espèce : La Gargouille de Rouen
[+] Transformation en Gargouille
[+] Détection des créatures maléfiques
[-] Peut demeurer prisonnier de la pierre s'il est brisé sévèrement
[-] Ne peut pas se transformer s'il est entravé/enfermé
[-] Déstabilisé par un sifflement intense lorsqu'il est proche d'une créature maléfique. ▌Messages : 358 ▌Double(s) Compte(s) : Flynn Norwood
| Sujet: Re: You're totally functional and more and less sane — ft. Elsébou. Mer 2 Mar - 0:37 |
You're totally functional and more and less sane. Humilié et blessé. Ça, pour l'être, il l'avait été. Même après plus de mille ans, chaque image demeurait gravée dans sa mémoire et les blessures n'étaient pas refermées : pas celles de l'esprit en tout cas. En son temps, il n'existait personne capable d'aider à surmonter un traumatisme et bien moins encore lorsque l'on se retrouvait livré à soi-même. Elséar n'avait jamais oublié, quand bien même avait-il passé beaucoup de temps à errer. Sans les humains, il n'aurait pas vécu une vie pareille. Sans les humains, il ne se serait pas retrouvé ainsi. Sans les humains, il n'aurait pas eu besoin de se cacher près de la moitié de son existence, en attendant d'avoir la force de vivre dans ce monde. Avoir passé des années sous forme de statue n'aidait en rien. Il avait eu plusieurs éveils, qui s'étaient soldés par un retour au sommeil très vite... jusqu'à cinquante ans plus tôt. La question posée ne l'aida pas à river ses yeux dans la direction du psy'. S'il avait peur ? Sa fierté l'aurait obligé à dire que ce n'était pas le cas. Peur de qui ? De quoi ? D'une ombre du passé ? D'une histoire qui se répèterait ? De perdre une nouvelle fois ce qu'il possédait ? Peur... des humains ? La vérité était bien autre que celle qu'Elséar s'employait à maintenir en surface. Les humains étaient mauvais, il en avait déjà eu maintes fois la preuve. Seul et peu guidé, la gargouille avait eu l'occasion de les observer, mais aussi de subir leurs horreurs trop de fois. Son enfance avait été un passage difficile et les frissons de cette journée et de cette poursuite interminables le faisaient toujours frémir. Plus que la colère qu'il ressentait à leur égard, Elséar avait peur des humains. Très clairement : le lui faire avouer, en revanche, ne serait pas près d'arriver. Même lui ne pensait pas en être arrivé là. - Je pense que ce sont eux, les vrais monstres et qu'ils ne méritent pas de vivre. Ce sont des créatures abjectes.S'ils pouvaient disparaître, tout le monde s'en porterait mieux, avoua-t-il enfin en levant un regard furieux vers Harry, ils m'ont pris ma famille, ma dignité, une bonne partie de mon existence... Qu'ils crèvent.Qu'ils crèvent, oui. Elsé' n'avait que trop peu croisé d'humains respectables pour s'enticher d'une minorité face à une majorité : tôt ou tard, de toute façon, personne ne pouvait savoir si l'heure de se faire poignarder dans le dos surviendrait. Selon lui, ça ne pouvait qu'arriver, tôt ou tard. - Normalement, je ne devrais pas retomber sur les personnes qui m'ont fait du tort par le passé : ces gens-là sont sans doute morts depuis longtemps déjà, ajouta-t-il en prenant appuis sur son siège et en poussant un soupir pour se calmer. La gargouille tâchait de s'en convaincre de toutes ses forces. Cet homme avait beau avoir usé de ses capacités de saint, ou il ne savait quoi, il avait bien dû mourir depuis : aucun humain ne pouvait traverser les siècles et les gens dans le cas d'Helena étaient bien rares. Non, c'était impossible : ce type ne pouvait pas être vivant et ne reviendrait jamais. Cela s'était produit de l'autre côté de l'océan, bien loin de l'endroit où Elséar avait désormais trouvé refuge et s'était construit un semblant de vie. Le concevoir vivant lui était impossible... pourtant : - C'est comme je te l'ai dit... J'ai toujours l'impression que je vais croiser un visage familier à l'angle d'une rue, ou bien à chaque fois que j'entends frapper à ma porte. Comme si je n'étais pas tranquille et que tous ces évènements allaient se reproduire encore et encore. Je fais ces rêves, je rêve aussi de façon plus claire de mon passé... mais c'est toujours la même chose : je ne parviens pas à y échapper. Ces derniers temps, ça devient constant et je me fais surprendre aussi lorsque je suis réveillé. J'angoisse, j'essaie de m'occuper l'esprit et de faire abstraction...Hélas, ça ne fonctionnait plus aussi bien qu'avant. Elséar perdait beaucoup d'énergie à essayer et sa santé en prenait un coup. Sans compter la sensation d'être en colère en permanence. - Je n'ai pas vraiment essayé de prendre des merdes pour dormir, continua-t-il, l'alcool est occasionnel, la cigarette aussi... j'ai seulement essayé de m'épuiser, d'attendre d'être au bout du rouleau pour m'effondrer dans mon lit.Fatigué de tenter de s'expliquer aussi clairement que possible, Elséar se passa une main sur le front et prit une inspiration. Non, vraiment, ce n'était pas facile de se confier comme ça. Il aurait aimé pouvoir le faire dans d'autres circonstances, peut-être avec quelqu'un auquel il avait davantage confiance aussi. Malheureusement, enquiquiner les gens avec ses problèmes ne faisait pas partie de ses habitudes. Un professionnel était là pour ça, contrairement aux peu de gens qui acceptaient de le faire entrer dans leur cercle d'amis. Leur faire peur avec tout ça n'aiderait sûrement pas à se faire une place parmi eux. - Si t'as une recette miracle pour m'aider à fermer l’œil sans tomber dans un cauchemar et si tu peux me faire oublier ce que ça fait d'être passé sur un bûcher, puis poursuivi par un taré pendant des années et d'avoir échappé de peu à l'inquisition, je suis preneur. Je trouve rien de mon côté... © VAL |
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| Sujet: Re: You're totally functional and more and less sane — ft. Elsébou. | |
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