Depuis la nuit des temps, l'Homme se pose une même question : sommes nous vraiment seul ?
Que ce soit sur terre ou bien ailleurs, dans l'au-delà, l'être humain à souvent chercher des réponses sans jamais en trouver. En quête d'une chose qui serait son égal, un être qui lui serait supérieur, un modèle, peut être, ou encore un ennemis, ses recherches, hélas, ont toujours étaient vaines.
Années après années, siècles après siècles, de nouvelles questions étaient soulevées, mais toutes restaient sans aucune réponses et ce malgré les incessantes recherches, les gigantesques et terribles inquisitions et les nombreuses battus. L'ignorance reignait.
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AGGUINGERE LEGNA AL FUOCO ▬ Schrödinger
Alessa Calvano
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MessageSujet: AGGUINGERE LEGNA AL FUOCO ▬ Schrödinger   AGGUINGERE LEGNA AL FUOCO ▬ Schrödinger EmptyJeu 14 Jan - 4:41
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What Does Not Kill Me May Make Me Kill You .



Schrödinger ▬ Alessa


You killed what was left of the good in me.
Six mois. Six long mois, six interminables mois depuis qu'Alessa cherchait sans relâche ce montre qui avait tué Alejandro. De longs mois durant lesquels elle se sentait vide, durant lesquels elle tuait pour apaiser la rage qui tourmentait son âme déjà toute noire. Elle avait cherché à comprendre, au moins un peu. S'était convaincue que ce monstre avait tué son frère pour une raison ou une autre. Mais à quoi bon. Alejandro n'était plus là, et ce monstre marchait dans les rues de Détroit avec des fleurs plein la tête. Des putains de fleurs. Parce que ce monstre vivait encore, mais pas Ale. Parce qu'Alessa vivait encore alors qu'elle était probablement pire que tous ces monstres réunis. J'aurais dû mourir, pas lui.

Durant ces mois passés, Alessa avait fouillé sans relâche entre ses contrats. Elle avait fouillé de fond en comble les sites internet qui parlaient de près ou de loin de tous ces monstres. Relu à maintes reprises les articles parlant de la mort de son frère. Un indice. Il devait bien y en avoir un quelque part. Alessa avait dû passer par dessus quelque chose. Il fallait qu'elle le trouve. Qu'elle le trouve et qu'elle lui mette une balle dans le crâne. Qu'elle lui arrache tous ses membres pour les donner aux animaux en guise de collation. Pour que ce monstre connaisse la même fin que son frère. Pour qu'il n'y ai plus une seule trace de ce connard.

C'était finalement par hasard qu'elle était tombée sur une piste. Elle était sortie de sa caverne un soir pour aller boire un coup. Essayer d'oublier qu'elle n'avait même pas pu enterrer son frère. Essayer d'oublier les restes qu'elle avait trouvé. Oublier que la seule personne qu'elle chérissait sur cette foutue terre s'était fait bouffé vivant.

Une fois au bar elle était tombée sur un mec un peu saoûl, un mec un peu banal. Qui racontait n'importe quoi à qui le voulait. Et comme Alessa se trouvait juste à ses côtés, il lui avait déballé sa vie. Il venait de se faire jeter à la rue par sa femme. Il pleurnichait, morvait et avait l'air pathétique. Juste quand Alessa allait lui en foutre une, il avait sorti quelque chose qui l'avait figée sur place. Il parlait d'un homme qui s'était fait manger par quelque chose d'étrange. Un gros chien qu'il disait. Avec trois têtes. C'était bizarre. Après lui avoir craché au visage pour se calmer, Alessa était rentrée chez elle en vitesse, s'était installée devant son ordinateur et avait fouillé. Longtemps. Et avait trouvé.

Schrödinger.

Une nana banale. Avec des cheveux bleus et un visage normal. Le genre de nana qui se fond dans la masse. Qui a l'air normale. Qui n'a pas l'air d'un monstre.

Après l'avoir trouvée, Alessa l'avait traquée pendant des jours. De loin, très loin. Elle ne voulait pas se faire sentir. Elle avait surveillé ses allées et venues, observé ses sorties, sa façon de se déplacer, ses moindres faits et gestes. Pas question de se jeter dans la gueule du loup en mission suicide. Alessa se foutait bien de mourir, mais cette Schrödinger allait crever avant elle. Et elle allait souffrir. Souffrir jusqu'à son dernier souffle.

C'est finalement comme ça qu'Alessa s'était retrouvée ici ce soir, dans une ruelle mal éclairée et désertée de toute vie. Une petite ruelle pas très loin d'un bar, une petite ruelle que cette nana empruntait après ses sorties nocturnes. Alessa l'attendait, tapie dans l'ombre, son magnum à sa main droite et son Colt bien rangé sous sa longue robe noire, sur sa cuisse gauche. Elle n'allait pas la laisser filer. Autant mourir.

« A mali estremi, estremi rimedi. »

Elle avait chuchoté ce vieux proverbe voulant dire «Desperate times call for desperate measures » pour elle-même, adossée contre un vieil immeuble. Elle attendrait la nuit s'il le fallait. Mais c'était ce soir qu'elle allait lui foutre une balle dans le crâne. Parce que ce soir, tout allait exploser.



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MessageSujet: Re: AGGUINGERE LEGNA AL FUOCO ▬ Schrödinger   AGGUINGERE LEGNA AL FUOCO ▬ Schrödinger EmptyVen 15 Jan - 23:10

Schrödinger n'avait, bien entendu, rien remarqué. D'un autre côté, on aurait pu la suivre pendant deux semaines avec un camion noir avec inscrit en gros « CIA » dessus qu'elle n'aurait rien capté. Alors bien sûr une rousse en robe noire, autant ne même pas y penser.

De ce fait, Cerbère continua de mener son train train quotidien tout le temps que dura sa filature. Elle alla faire le piquet devant la boite pour laquelle elle bossait, baver devant sa pâtisserie préférée et rejoindre Harry quand il le lui demandait. Si son ombre comprit le contexte de leur relation, allez savoir.

Ce soir-là elle avait eu besoin d'aller se vider les esprits, après une nouvelle journée de servitude sans intérêt, et quoi de mieux que se noyer dans l'alcool pour cela ? Son bar habituel était aussi distingué qu'un PMU français, si ce n'était pire étant donné le type de personnages que l'on peut rencontrer dans une ville en perdition comme Detroit. Mais bon, quand on est le plus gros poisson de la mare, il n'y a pas vraiment de raison de craindre les autres. Elle passa la nuit à boire verre sur verre, échangeant des propos insipides avec qui voulez bien l'écouter (le barman, son voisin, la table), hurla sur le match diffusé à la télévision et balança son tabouret quand son équipe perdit. C'est à peu près à ce moment-là que le propriétaire lui demanda gentiment de quitter les lieux, ce qu'elle fit calmement (en brisant la vitre de la porte en la claquant derrière elle) et retourna dans l'air glacial de janvier.

Schrödinger a envie (et besoin) d'une clope, elle s'en allume donc une en pestant contre le vent et son alcoolémie qui l'empêche de viser correctement le bout de sa cigarette. Elle plisse les yeux, contemple la rue à travers le flou de l'alcool, essaye de faire le point puis renonce. Tant pis, c'est pas la première fois qu'elle rentre chez elle dans cet état. Lentement, d'une démarche hésitante, elle s'enfonce dans la ruelle qui la ramènera jusqu'à son appartement.

Elle tangue dangereusement, rase un mur, puis l'autre, marmonne des jurons à l'adresse de Harry (qui reste le centre de son courroux permanent quelque soit l'heure et le contexte), trébuche sur une bouteille vide et manque de tomber. Clairement, il n'y a pas beaucoup plus pitoyable qu'elle en cet instant. Mais Cerbère en a rien à battre, l'avis des humains c'est pas vraiment ce qui l'empêche de dormir le soir. Un rot soudain lui échappe, accompagné de bile acide, lui meurtrissant la gorge et résonnant entre les murs. Elle poserait bien un petit pâté tiens. C'est avec cette idée en tête qu'elle aperçoit la silhouette, noire sur fond noir, dont son nez irrité par la fumé de la cigarette n'avait même pas remarqué la présence.

Quel espèce de taré traîne dans une ruelle déserte si tard ? Son dîner, peut-être.
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