Nikita A. Cowen
▌Espèce : Humain, qu'est ce que je pourrais être d'autre ?
( Un ours en guimauve !! ) ▌Messages : 52 ▌Age : 31 ▌Localisation : Au milieu des câbles et des écrans. ▌Double(s) Compte(s) : Sambre N. Auverlot
| Sujet: wild hunt | Gia ♥ Ven 2 Sep - 2:42 | wild hunt & kidnashopping - Giacomo & Nikita Aujourd'hui c'était vendredi. Un vendredi de vacances comme Nikita les aimait : calmes, tranquilles, sans n'avoir rien d'autre à faire que de paresser sur son canapé lit avec son chinchilla devant des séries ou de rouler d'un écran à l'autre pour jouer à des jeux vidéos toute la journée. De temps en temps il faisait des gâteaux, trop pour qu'ils soient tous mangés par un seul petit être à lunettes, et il ne sortait qu'en cas d'urgence ou si le beau temps lui permettait d'aller lire un livre dans un parc, mais pas un trop beau temps non plus pour qu'il n'y ait pas trop de monde dans le dit parc. Et pour ce qui était du premier soir du week-end, le programme était simple : Nikita ne sortait pas. Sauf en cas de force majeure, événement imprévu, insurmontable et indépendant de sa volonté, ce qui revenait à évoquer une personne de son entourage qui pourrait potentiellement le sortir de force ou à grands renforts d'arguments qui… Finissaient par aboutir à traîner le jeune homme hors de son appartement. Chacun sa méthode.
Oui le Nikita avait une vie tranquille et banale dans sa tanière, du moins c'est ce à quoi il aspirait chaque jour en évitant les vagues et les tumultes que la vie pouvait mettre sur son chemin. Et tant pis s'il passait pour un pauvre petit étudiant sans vie sociale, ce n'était certaine pas sa priorité. Pour l'instant, il y arrivait plutôt bien : la chance du naïf probablement. S'il y avait cru, il aurait pu penser être protégé par un ange gardien. Mais il avait un esprit plus rationnel que ça, et la plus part du temps, le jeune américain ne voyait même pas la menace planer au dessus de sa tête, fusse-t-elle aussi voyante qu'un néon rose. Enfin, c'était plutôt positif pour lui, du coup. Les choses avaient cependant un peu changé depuis qu'il avait mis les pieds à Détroit, en particulier depuis cette nuit où, dans un acte d'abord totalement involontaire puis dans un acte de grande panique, il avait évité à un homme de s'embraser en plein milieu de la rue un soir d'hiver.
Le jeune étudiant n'était pas du genre à croire qu'un simple petit grain de sable pouvait faire dérailler l'engrenage de la vie. Il fallait admettre qu'il ne réfléchissait pas vraiment comme ça. S'il devait malgré tout y penser, alors il dirait qu'un gros rocher, là oui peut être… Et il ne tarderait pas à constater à quel point ce rocher était déjà bien calé dans les rouages de sa petite vie tranquille. L'idée l'avait déjà chatouillé car non content d'avoir sauvé Giacomo Bonavita des flammes, il avait pu aller jusqu'à admirer son travail sur papier glacé comme ils l'avaient évoqués dans ce vieux diner. Mais tout ça restait… comment dire… Professionnel ? Non la qualification était nulle, mais Nikita ne savait pas qualifier ce genre de chose.
- Aller Chups, je fini les muffins et on se le commence cet intégrale d'Harry Potter.
Le chinchilla, sus-nommé Chups en l'honneur de la marque de sucettes particulièrement appréciée de Nikita, dormait déjà en boule sur l'oreiller posé en vrac à côté des draps froissés de son propriétaire, au milieu du canapé que le jeune homme n'avait pas replié en se levant ce matin. La petite bête avait bougé une oreille mais il n'était pas dit qu'il se soit réellement senti concerné par la déclaration du brun qui revenait avec ses pâtisseries recouvertes de leur touche finale : morceaux d'oréos et coulis de caramel. On se demandait vraiment comment Nikita n'arrivait toujours pas à remplir de gras les pulls larges et informes qu'il portait constamment. D'ailleurs il ne s'était pas habillé avec plus d'élégance aujourd'hui : un sweat gris particulièrement large sur ses épaules frêles – avec le message « tomorrow the world, but today a nap » écrit dessus - et un pantalon de sport qui ne lui avait jamais servis à faire du sport. Sans compter ses boucles couleur chocolat difficilement disciplinées au réveil.
Cela ne faisait même pas une heure que Nikita était installé à plat ventre sur son lit devant son écran d'ordinateur n°3, celui qui lui servait de télévision. Il entamait son second muffin en étant plongé dans le premier film de la saga qu'il connaissait par cœur, quand le bruit strident de la sonnette raisonna dans tout l'appartement. Le jeune homme détestait ce son pour plusieurs raisons: d'abord parce qu'il était désagréable, ensuite parce qu'il le faisait toujours sursauter, et surtout parce qu'il annonçait la visite de quelqu'un. Et le jeune américain n'avait jamais été vraiment à l'aise avec les visites impromptues. Tenté d'abord de faire le mort, il ne bougea pas pendant quelques secondes mais en réalisant que le volume de la vidéo pourrait le trahir, et n'étant pas assez je m'en foutiste pour se foutre de la gueule du monde, il se glisse hors du lit, pour se diriger prudemment jusqu'à la porte comme si cette dernière allait le dévorer tout cru. Trois verrous, deux tours pour chacun d'eux et Nikita entrebâille la porte pour s'enquérir de l'identité du gêneur.
- Monsieur Bonavita… ? Qu'est ce que vous...
La surprise est lisible sur son visage. Plus que de la surprise d'ailleurs, c'est de l'incompréhension qui traverse ses yeux ronds, le tout saupoudré d'une légère panique. Jamais Niki ne se serait attendu à trouver cet homme sur son pallier. Toujours aussi bien habillé. Il détonnait totalement avec le décor. C'était presque inconcevable dans sa petite tête de chinchilla inquiet. Derrière ses lunettes qu'il remonte nerveusement, ses yeux ne semblent pas oser croiser ceux de Giacomo qui se tient pourtant bien devant lui. Même sa question, pourtant simple, pour savoir ce qu'il faisait là, reste coincée dans sa gorge et il a même oublié toute la précaution qu'il mettait à à peine ouvrir la porte, la laissant grincer légèrement à côté de lui et s'ouvrir un peu plus.
© VAL |
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