Depuis la nuit des temps, l'Homme se pose une même question : sommes nous vraiment seul ? Que ce soit sur terre ou bien ailleurs, dans l'au-delà, l'être humain à souvent chercher des réponses sans jamais en trouver. En quête d'une chose qui serait son égal, un être qui lui serait supérieur, un modèle, peut être, ou encore un ennemis, ses recherches, hélas, ont toujours étaient vaines. Années après années, siècles après siècles, de nouvelles questions étaient soulevées, mais toutes restaient sans aucune réponses et ce malgré les incessantes recherches, les gigantesques et terribles inquisitions et les nombreuses battus. L'ignorance reignait. Lire la suite.
C'est terminé. Fini. A partir de ce jour, Miremél ne se cachera plus jamais derrière son apparence humaine pour éviter les 'ennuis'. De toute façon, de quoi seraient capables ses misérables humains ? La blesser ? La tuer ?! Pfft ! Ils ne pourraient même pas l'atteindre ni l'érafler. Son armure d'écailles est pratiquement impénétrable et la dragonne à plusieurs siècles d'existence à son actif, Elle sait comment se protéger, elle et la fragile membrane de ses ailes. Elle sait manœuvrer rapidement pour éviter un coup à la gorge ou au ventre. Elle sait comment se rendre visible et insaisissable à la fois. Et c'est ce qu'elle va mettre en œuvre, ce matin.
Hier, elle s'est servie de ce site qui fait tellement parler de lui en ce moment. Elle y a posté, avec l'aide d'un acolyte, une photo de son corps en plein vol, au-dessus de Détroit. Le cliché a immédiatement provoqué un certain débat sur le sujet de cet animal 'mystérieux' et 'non-identifié', et Miremél savoure encore les réactions qu'elle a pu y voir. Et notamment la série de commentaires de ce 'colonel-douchebag' qui n'est visiblement pas prêt à se baser sur le simple récit de l'incident pour en discuter. Selon ses messages, cette personne sera au rendez-vous, à l'endroit soigneusement indiqué par la dragonne, pour tenter de revoir l'animal.
Bien. Très bien !
Miremél replie son aile droite et dérive lentement en vol plané, redescendant à basse altitude. Il fait froid, humide, et la ville est intégralement recouverte d'un épais brouillard gris. Pas un seul rayon de soleil ne parvient à transpercer ce nuage de brume. C'est la météo parfaite. Ainsi, on apercevra la silhouette de la bête planer dans le ciel, mais sans pouvoir deviner ce qu'il en retourne, exactement.
La dragonne se laisse retomber en direction des universités et des quartiers en marge de Détroit. Enfin, elle aperçoit vaguement la lueur des lampadaires restés allumés en raison du brouillard, et des phares des voitures circulant sur la route. A cette distance du sol l'odeur de la pollution et des égoûts est particulièrement désagréable, mais Miremél en fait très vite abstraction et se concentre sur son objectif. Conservant une altitude raisonnable mais s'approchant dangereusement de la terre ferme, elle dérive d'abord en vastes cercles, tel un oiseau chassant sa proie. Ses ailes étendues et sa queue agissant en gouvernail lui accordent un moment de répit et de réflexion. De son regard luisant et brûlant de serpent, elle cherche.
Finalement, elle s'oriente à gauche et survole le pâté d'établissements universitaires et d'écoles. Et là, elle voit quelque choses. Une forme indistincte et minuscule qui se déplace sur le toit de l'université, rapidement et furtivement. Loupé. Je t'ai vue ~
Et la dragonne continue son show, virevoltant dans la brume et planant autour de cette zone. Ca ne dure que quelques minutes seulement, peut-être cinq au maximum mais c'est amplement suffisant et Miremél décide de s'éclipser au nord. Il y a un pont, dont les hauteurs sont perdues dans le brouillard. Elle s'y repose et s'accroche aux rebords en métal en plongeant ses griffes. Sa queue s'enroule instinctivement autour d'un poteau pour conserver son équilibre face à un vent d'hiver soufflant par bourrasques. Pour se réchauffer, la bête appelle son feu à elle et pendant un petit moment, s'amuse à observer la circulation, en-dessous. Personne ne semble l'avoir remarquée. Si vous saviez ce qui se tient au-dessus de vous, pauvres imbéciles…
BOOM !sifflement
La balle passe à un ou deux mètres d'elle et manque de l'atteindre en plein poitrail, tant ce coup de feu est précis, terriblement précis. La dragonne relève la tête et arque l'encolure, cherchant l'auteur de cette agression. Ses pupilles se fendent et une vague de colère la fait frissonner, tendre les muscles et grogner de fureur. Qui ? Quel pauvre fou oserait s'en prendre à elle, et la menacer ainsi ?!
... Oh. Ils sont là, ils l'observent. L'une tient dans une étreinte de fer une puissante arme à feu, et l'autre... c'est juste un gamin. Enfin, à en juger son apparence chétive, puisqu'il porte un espèce de truc étrange pour dissimuler son visage. Tu crois vraiment que ça suffira à te protéger ?
Sans attendre une seconde de plus, Miremél se dresse sur ses pattes arrières et d'un seul puissant battement d'ailes, s'envole et disparait rapidement d'un gouffre nuageux et gris.
Aah, vous voulez jouer ?
electric bird.
Invité
Sujet: Re: Take flight Ven 6 Nov - 15:10
“Quoi qu'on en dise, nos monstres sont réels; c'est dans cette réalité dérangeante que je vis. La réalité revêt parfois la forme d'un dragon effrayant qui s'évanouit dès qu'on ose le regarder en face.
Il fallait bien reconnaitre que le temps n'était visiblement pas propice à l'observance de quelques phénomènes surnaturels, avec cette brume épaisse qui n'avait rien à envier à de la purée de poix. Pourtant ce ne serait pas ce qui découragerait Margareth qui s'était levé alors que le soleil était encore couché pour préparer son matériel: avec ça, la brume ne l’incommoderait pas le moins du monde. Elle parti de bonne heure sans demander son reste, un étui à contrebasse sur la banquette arrière de sa Cadillac pour se rendre au point de rendez-vous. La créature serait-elle là? Le type sceptique du site le serait-il aussi? Le temps le lui dirait. Elle roula sans vraiment se hâter, se garant dans un coin isolé pour trouver rapidement un accès aux hauteurs des bâtiments. Comme elle l'avait annoncé au jeune homme, elle laisserait un indicateur pour monter en toute tranquillité: la chasseuse était méticuleuse et elle avait tracé à la craie blanche des flèches sur les murs menant aux escaliers en acier du vieux bâtiment.
Elle ne s'en faisait pas, n'avait l'air ni excitée, ni hâtive, même pas quand elle pu observer la forme imaginé avec des jumelles à vision thermique, perçant sans mal la brume pour deviner la forme imposante de ce qui semblait bien être... un dragon. Heure d'apparition - elle regarda sa montre - huit heure tapante. Le dragon se jouait d'elle, vu la précision de son arrivée. Un jeu du chat et de la souris? Margareth eut un sourire tordu; elle allait adorer chasser cette chose. Elle la perd près du pont, dans les hauteurs de la brume; c'est du moins ce que doit penser le dragon. Margareth voit sa forme, sa chaleur; elle prend trois clichés, dont deux d'empreinte thermique. La chasseuse peut entendre les griffes du dragon crisser sur le métal du pont, et elle serre les dents, profitant de cet instant pour sortir son Barrett M82A1 , l'armant à l'épaule pour régler l'optique vers le pont, un peu au juger.
Tu ne crains rien, n'est-ce pas? Rien ne saurait percer ton armure d'écaille, et tu te sens comme le roi du ciel. Tu veux jouer au chat et à la souris en étant sûr qu'aucun de ces misérables humains ne pourra t'atteindre? Du feu illumine la brume; orgueil de grand reptile, il révèle la position exact de la créature à la chasseuse qui bande ses muscles pour armer son terrible fusil anti-matériel, long d'un mètre soixante-dix. A côté d'elle, la grande femme en complet gris et manteau d'hiver sent une présence mais ne relève pas; ce soit être le jeune homme contacté par le site. On peut presque deviner le dragon à l’œil nu mais elle lui lance, prête à retenir son souffle :
"Tu peux prendre les jumelles dans la poche de mon manteau. Dépêche-toi."
L'ancienne tireuse de précision cesse de respirer, cherchant à vider son esprit; elle n'aurait le droit qu'à une balle pour avertir sa proie. Car dès aujourd’hui c'est ce dragon qu'elle prend en chasse, avec l'outil parfait pour lui faire peur; de la gueule du fusil anti-matériel sort une puissante cartouche perforante de calibre .50, conçue à l'origine pour la mitrailleuse lourde Browning M2, filant vers le dragon à plus de 4000 mètres. Lors du tir, le canon du fusil recule en un bruit assourdissant, sous l'effet de l'explosion de la poudre de la cartouche tirée. Le recul est énorme et Margareth doit employer toutes ses forces pour rester debout. Le canon revient dans sa position initiale, expulsant une douille brûlante dans une odeur de poudre et de graisse. La balle siffle dans l'air, le dragon est loin à présent. Ce n'est qu'un appel dans l'air froid, loin de vouloir blesser la colossale créature.
Elle sait qu'elle l'a averti avec ce tir un peu dans le vent, même d'aussi loin, même à cette vitesse. Ce n'était qu'un avertissement : il ne faut pas sous-estimer les humains. Mais elle-même ne devait pas sous-estimer les créatures qu’elle chassait. Les bras ankylosés mais sans lâcher son arme, la chasseuse cessa de regarder dans l'optique pour toucher son regard vers le nouvel arrivant, un tout jeune garçon. Elle ne s'était attendu à rien de spécial car sur le net on ne peut savoir qui on va rencontrer. Mais il faisait vraiment jeune.
"Désolée, j'étais absorbée. Tu l'as vu?", elle soupira, enlevant le lourd fusil de son épaule pour s'accroupir devant sons ac et commencer à le démonter; doucement, au cas où le reptile n'aurait pas aimé la plaisanterie, "t'es Mister hallucinosis? Je m’appelle Margareth, je suis chasseuse de monstres."
Simple, franc, direct; comme l'était toujours cette grande femme à la mine patibulaire, immense et filiforme, au visage dur et à la diction formelle et laconique qui sentait fortement le tabac et la poudre des armes à feu.
“Panpanpan! BOOM! Spuif ! Oh la belle étoile qui fonce sur nous ♥
CClairement, le temps n'était pas à l'exploration aujourd'hui. Il faisait gris, humide et surtout, toute la ville s'était subitement retrouvée entourée d'une épaisse purée de petits poix. Il était déjà difficile de retrouver le chemin de sa maison, alors ne parlons même pas de s'y retrouver dans le labyrinthe insondable que formaient l'ensemble des rues de Détroit. Et pourtant Allen était là, entrain de se balader dans les ruelles, à la recherche d'un quelconque indic' qui le mènerait tout droit à un soi-disant chasseur de monstres rencontré sur internet. Ce n'est pas qu'il était forcé de se retrouver là, non non, bien sûr, mais dire qu'il s'y rendait de bon cœur et avec son engouement habituel était quelque peu exagéré. En fait, ses sentiments étaient plutôt mitigés. D'un côté, c'était la curiosité qui guidait ses pas. Elle avait toujours était une grande maitresse au sein de son cœur, et encore aujourd'hui, c'était elle qui dirigeait majoritairement ses actions. Mais aussi ardente fut cette curiosité, elle ne pouvait ôter cette pointe d'appréhension vivace qui lui tiraillait la poitrine.
Après tout, rien de ce qu'il ne faisait aujourd'hui n'était habituel. Il se rendait dans un lieu inconnu, pour rencontrer une personne inconnue tout ça pour... quoi ? Confirmer l'existence d'un monstre ? Mais les monstres existent, ça Allen le sait bien. Ils sont tout autour de nous, toujours ! Sa mère était un monstre, cette chose qui fait buzzer le site depuis plusieurs jours en était peut être un et la personne qu'il s’apprêtait à rencontrer en était vraisemblablement un aussi. Même Allen, probablement, avait un monstre au fond de lui. Oui mais voilà, l'expérience était inédite. Et l'inédit, ça lui parlait. En réalité, il était tout aussi curieux à propos du chasseur que du monstre. Comment réagirait-il en voyant l'enfant ? Quelle genre de personne était-il une fois de l'autre côté de l'écran ? Etait-ce réellement une femme, comme il l'avait annoncé, ou bien un genre de menteur compulsif ? Ces possibilités infinis que les choses dérapent en un instant rendaient le tout beaucoup plus excitant et toujours plus terrifiant.
C'était d'ailleurs pas mesure de sécurité qu'il avait décidé de dissimuler son visage. Si les choses dérapaient, au moins, pensait-il, aucun des deux monstres ne pourraient le traquer sans connaitre son identité. Même s'il ne s'agissait là que de simples phrases en l'air dont le seul but était de l'encourager. Il était évident qu'un vrai monstre ne serait pas stopper par du papier. Son masque en carton transformers, gagné dans un happy meal il y a des années de cela, s'avérait en réalité une bien maigre protection face à ce qui l'attendait. Mais psychologiquement, il devenait un support amplement suffisant;
Allen sut qu'il était bientôt arrivé lorsque, bien loin au dessus de sa tête, dissimulé dans l'épaisse couche de nuages, il entraperçut quelques flash de lumière accompagnés de joyeux rugissements. Bon. Au moins ils étaient fixé, on avait bien un monstre volant cracheur de flammes quelque par là haut. A moins qu'un mec très doué en son et lumière ait décidé de se balader en deltaplane par ce merveilleux temps. Mais bizarrement, Allen n'y croyait pas trop.
Il fit encore quelque mètres, avant d’apercevoir la première indication: une grande flèche blanche pointant vers on ne sait où. Il s'était attendu à voir un grand black baraqué tout vêtu de noir, mais non, lui il avait droit à des petites flèches blanches. Ça ne le dérangeait pas. Les indications étaient précises, et il avait la vague impression d'être dans une chasse au trésor. Quoi que, il avait bien failli passer à côté des dites indications, avec ce brouillard. La rue aurait été plus peuplée qu'il ne s'y serait pas retrouvé. Mais, hé, bizarrement il n'y avait pas foule dans le quartier ce matin. Les flèches menaient sur un toit, où s'était installé une grande femme grise aux longs cheveux ébènes. A proximité d'elle gisait un énorme étui à contrebasse, le genre que même à deux mains et avec de l'aide Allen peinerait à transporter, et la bête qu'il devait d'ordinaire contenir se trouvait désormais confortablement installé entre les mains experte du Colonel Douchebag. Ce joujou était si énorme qu'il avait de quoi rendre la moitié des armés américaines vertes de jalousie. Sérieusement. Ce truc avait le gabarit de l'Empire State Building. Et son poids devait sûrement être costaud lui aussi. Allen déglutit un peu. Il était partagé entre la partie de son cerveau qui fixait le tout avec des "ooooh" "woaaaaaah" "trop cool ! " à peine dissimulé (et qui crevait d'envie d'admirer ce beau balaise d'un peu plus prêt ) et l'autre, beaucoup plus sécuritaire, qui lui criait de faire demi tour et de rentrer chez soi, les pieds tranquilles sous la couette . Oui mais non. Il avait encore un dragon à observer.
Les mains tremblantes, il cherche donc les jumelles dans le grand manteau gris. Il n'est pas très à l'aise. Il faut dire qu'il n'aime pas trop toucher les gens, surtout quand il ne les connait pas. Alors il fait de son mieux pour à peine la frôler puis va s'installer dans un coin et fixe le ciel. On ne voit pas grand chose, d'abord, puis une forme se dessine, une grosse masse écailleuse. Les yeux écarquillés, il se pince puis rejette un coup d'oeil pour être sûr de ne pas rêver. Mais il est interrompu par le rugissement d'un autre monstre, juste à côté de lui. Le joujou de tout à l'heure s'était métamorphoser en énorme bête cracheur de flammes et Allen comprit qu'il n'était pas en présence d'un, mais de deux dragons. De quoi alimenter les conversations du soir pendant plus d'un mois. Le tir ne dura qu'un instant, puis il y eut un silence. Enfin la dragonne, comme le garçon ne pouvait s'empêcher de la voir désormais, se tourna vers lui.
- Tu l'as vu ? demanda-t-elle simplement.
Oui ? Non ? Je sais pas, peut être ? Il se contenta d'hocher vaguement la tête, encore un peu perdu. S'il a vu ? Il avait bien vu un truc. Qu'avait-il vu ? Ses yeux s'attardèrent un instant sur les jumelles, toujours calées dans sa main gauche. L'avait-il vu ? Oui, il avait vu quelque chose dans le ciel. Il y avait y avait bien quelque chose. Et puis il y avait le dragon. Celui d'en haut ou bien celui qui se tenait juste en face de lui ? Mais la Colonel ne lui laissa pas longtemps le temps de la réflexion. Tandis qu'elle rangeait son attirail, elle entreprit de se présenter. C'était succin, mais qu'y avait-il de plus à ajouter? " Je suis Margareth quelque chose, tu es Mister hallucinosis non ? " Boom. Les présentations sont faites maintenant chocolat chaud et dodo.
- Et tu en as chassé beaucoup ? Des monstres j'veux dire...
Miracle ! Allen avait réussi à parler. Sa gorge était un peu sèche, certes, et sa question légèrement stupide, mais pour un début c'était déjà pas si mal. Maintenant, il faut dire qu'il trouvait le concept d'un dragon en chassant un autre, assez particulier. C'était quelque chose qu'il aurait bien du mal à comprendre. Et puis même s'il ne doutait pas que l'explosion de tout à l'heure, digne d'un fast and furious, avait touché sa cible, il aurait peut être était bon de vérifier ? Non ? Histoire que le garçon sache s'il devait s'attendre à ce que le deuxième dragon débarque d'un coup devant lui, en mode très fast et très furious justement.
Miremél s'envole mais ne fuit pas. Elle prend une bonne hauteur afin de ne pas laisser de visuel à la traqueuse et son arme. Elle ne craint rien du gamin. La bête grogne et sent le feu remonter dans sa gorge dans un accès de fureur : elle n'a pas été assez attentive et ce coup aurait pu l'atteindre et la blesser… Mais même si cette attaque ressemblait plus à un avertissement qu'une réelle menace, elle va se venger et leur montrer à quoi ils osent s'attaquer impunément.
Pour le moment ils ne bougent pas et semblent échanger. La dragonne rejoint rapidement l'autre extrémité du pont et s'y repose soigneusement et discrètement, presque sans un bruit, mais de toute manière ses 'agresseurs' ne l'entendront pas, à l'autre bout. D'où le besoin de faire le moins de bruit possible, histoire de leur faire croire à une fuite.
En moins d'une seconde elle se décide et sans attendre, se met en action. La dragonne plie l'encolure et plonge ses crocs dans sa cuisse d'un coup sec, étouffant un grondement de douleur. Le sang se met à couler abondamment, et sans perdre de temps elle s'envole une deuxième fois, en suivant la ligne des lumières scintillant dans la brume. En arrivant à ce pilier –où elle y a d'ailleurs laissé de superbes traces de griffes, se dit-elle en soupirant intérieurement– elle s'installe dans un vol plané en vastes cercles et laisse le sang s'écouler le long de sa patte, espérant que les gouttes viennent s'écraser sur le goudron. Ca attirera l'attention du duo.
Miremél se contente de planer tranquillement pendant de longues secondes, assez en hauteur pour qu'on ne puisse pas la discerner dans le brouillard. Ensuite, elle se laisse tomber en rugissant, mimant un hurlement déchirant. La bête redescend en piqué vers le sol et rouvre ses ailes pour se stabiliser à une altitude raisonnable. L'objectif n'est certainement pas de se faire tirer dessus une seconde fois, mais de faire croire à une blessure. Faire croire à la traqueuse qu'elle a bien touché l'animal et que sa cible est sur le point d'aller s'écraser en forêt.
Dès qu'elle se rapproche du pont, elle se laisse porter de droite à gauche par les vents et arque le cou dans un mouvement mimant la douleur. La gueule ouverte, laissant échapper un jet de flammes et les yeux fermés, elle dérive et se retourne sur le flanc, repliant l'aile droite et portant les griffes à sa poitrine –dans un geste peut-être trop humain, mais whatever–
S'éloignant au sud et disparaissant dans l'épaisse brume, Miremél donne volontairement un coup de queue à un poteau, comme si elle le percutait, et enfin, son corps est englouti par le brouillard. Son rugissement retentit une dernière fois et elle vole en direction de la forêt.
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Take flight
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