Depuis la nuit des temps, l'Homme se pose une même question : sommes nous vraiment seul ? Que ce soit sur terre ou bien ailleurs, dans l'au-delà, l'être humain à souvent chercher des réponses sans jamais en trouver. En quête d'une chose qui serait son égal, un être qui lui serait supérieur, un modèle, peut être, ou encore un ennemis, ses recherches, hélas, ont toujours étaient vaines. Années après années, siècles après siècles, de nouvelles questions étaient soulevées, mais toutes restaient sans aucune réponses et ce malgré les incessantes recherches, les gigantesques et terribles inquisitions et les nombreuses battus. L'ignorance reignait. Lire la suite.
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Sujet: Tea time & little cake - ft Nikita. Mar 5 Avr - 23:27
Tea time & little cake- Petites sucreries saupoudrées de technologies -
ANDERSON Malory
COWEN Nikita
Ses longs doigts caressent le bois à la recherche de la moindre aspérité que son œil n'aurait su déceler. Il sent les volutes qui se créent sous ses gestes, perçoit l'essence de la matière. L'acajou glisse sous sa main. Sans accrocs. Ses efforts ont payé. Après une belle petite journée passé dessus, les défauts du fauteuil ont disparu. Et ce n'était pas une mince affaire. Minutie, patience et précision. Et pas mal d'huile de coude. Pour décaper le vernis d'origine, restaurer le plaquage endommagé et s'occuper des petites pièces abimées. Avant de poncer. Ses bras tirent un peu lorsqu'il se relève et pause son matériel sur la table. Il fait rouler les muscles de ses épaules et tire son dos, malmené par sa position. A rester penché ainsi, il n'y a rien d'étonnant à ce que son corps ne soit pas d'accord. Mais il a toujours eu cette tendance à l'oublier. A oublier de l'écouter. Il se recule pour apprécier son travail. Ce n'est absolument pas fini. Mais ça commence à avoir une meilleure gueule que lorsque c'est arrivé chez lui.Un fauteuil de style Regency. En acajou sombre et assise claire et immaculée. Enfin à l'origine. Va falloir qu'il pense à aller cherche sa commande pour le recouvrement d'ailleurs. Le lendemain matin avant de venir à son atelier. Pour pouvoir continuer de bosser dessus. En attendant, il ne lui reste plus qu'à passer une couche de vernis. A faire avant de partir ce soir, pour qu'il ait le temps de prendre durant la nuit. Malory s’essuie les mains sur un chiffon propre dans son atelier, reboutonne les poignets de sa chemise et passe une main sur son veston bordeaux. Geste négligé pour enlever la poussière du bois qui a pu s'y accrocher. Négligé et surtout bien inutile. Cela n'enlève en rien le fait que sur ses fringues soit marqué sa journée passée à travailler. Un coup d’œil à la pendule lui indique que c'est bientôt l'heure de sa pause. L'heure du thé. Pas de pause clope dans sa boutique. Il en fume déjà beaucoup trop, alors c'est devenu une des règles de son antre. Par contre le thé, jamais assez. Jamais trop. Et alors qu'il va pour sortir son service et mettre l'eau à chauffer, le carillon clair de la porte d'entrée se fait entendre. Son regard se porte sur les nouveaux venus. Un jeune couple. Qui pue le fric à des kilomètres à la ronde. Mais ça Malory ne va pas s'en plaindre. Ce sont ses clients. Tant mieux s'ils décident d'investir leur argent chez lui. Au lieu d'aller dans une putain de grande chaine à la con, spécialiste du copié collé fade et terne. « Madame, Monsieur. Que puis-je pour vous ? » Sourire presque commerciale et ton avenant. Qu'est-ce qu'on ne fait pas pour se vendre. Le couple n'en a rien à faire. Ce qui l’intéresse c'est dépenser. Dans quelque chose qu'on peut exhiber. Ce n'est pas dit comme ça, mais Malory le comprend ainsi. Qu'importe. Si un de ses bibelots peut trouver un foyer et prendre la poussière ailleurs que chez lui, ça lui va.
Quand enfin ils s'en vont, une bonne demie-heure est passée. Au moins. A essayer de faire plaisir à l'un ET à l'autre. Enfin. Le couple semble satisfait de ce que l'antiquaire leur a trouvé. Un miroir mural décoré et doré comme on ne le fait plus et une commode d'entrée en palissandre bagué de cuivre. De quoi remplir leur coffre de bagnole. Une bonne chose de faite. Il retient un bâillement. Les deux l'ont exténué avec leurs disputes à la con pour des broutilles. Puis ils lui auraient presque fait louper l'heure de sa pause. Il se plaint mentalement pour le plaisir de râler. Parce que vendre est un peu son boulot. En partie. Alors l'antiquaire sort du lait, du sucre et du citron et les pose sur un plateau. Sa tasse est dans son atelier, posée sagement sur le coin d'un bureau. Un rapide rinçage et il la prend, ainsi que le plateau, pour tout déposer dans le petit salon installé dans un coin de sa boutique. Et en attendant que l'eau bout, il se dit qu'il peut commencer à vernir le fauteuil. L'odeur est forte. Pas désagréable mais tout de même soutenue. Et le bois semble retrouver une nouvelle jeunesse alors que le verni pénètre les pores. Sa couleur est ravivée. Au moins ça de fait. Et de bien fait. Malory se détourne de son ouvrage. Il devra sécher toute la nuit pour être certain. Son infusion dans une main, il sirote sa tasse, le regard perdu au travers la vitre. L’odeur de l'infusion remplace celle du vernis dans ses poumons. Assis dans un des fauteuils de son petit salon dans un coin de sa boutique, il laisse quelques minutes filer.
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