Jacob K. Schröder
▌Espèce : Cavalier sans tête (âme damnée) ▲ immortel et ne craint ni les armes à feux, ni les armes blanches ▲ Peut décrocher sa tête de son corps ▲ tête vulnérable ▲ le feu ainsi toutes choses sacrées sont ses faiblesses. ▌Messages : 516 ▌Double(s) Compte(s) : Cesare Da Conti - John Willard - Saint Sebastien
| Sujet: Jacob K. Schröder || Une histoire à en perdre la tête Dim 8 Fév - 21:25 | Nom : Schröder Prénom(s) : Jacob Klemens Âge : Plus de 200 ans Nationalité : Allemand Race / Légende : Cavalier sans tête Pouvoir(s) : En plus d'être immortel, (tout comme sa monture), le corps de Jacob est à l'épreuve des balles et autres armes blanches. Il peut aussi enlever sa tête de ses épaules et ce à volonté. Faiblesses(s) : Il craint terriblement le feu et tout ce qui est sacré. En effet, il est incapable de rentrer dans une église ou de fouler un sol béni, sans parler des croix et autres ornements religieux qui ont aussi le don de le repousser. En plus de cela, sa tête est vulnérable et il suffit de la brûler ou de lui infliger une blessure mortelle pour se débarrasser à jamais du cavalier. Groupe : Chillin'
▌Description du caractère : sociable, aimable, poli, amical, blagueur, curieux, affectueux, paternel, compréhensif, travailleur, attentionné, calme, réfléchis, débrouillard, déterminé, diplomate. Mais aussi maladroit, irritable, colérique, orgueilleux, vieux jeu, égoïste, têtu, pardonne difficilement, étourdi, lunatique, Négligeant.
▌Aimez vous votre condition de monstre ? Je ne saurais vraiment vous dire. Il y a effectivement quelque chose de plaisant là-dedans, un certain sentiment de supériorité très probablement dû à mon immortalité ou mon invulnérabilité aux armes. Il est effectivement agréable de savoir qu'on a plus rien à craindre, ni la maladie, ni les hommes ; de savoir qu'on a tout le temps devant soit et qu'on a, par conséquent, plus à ce soucier de grand chose. On n'est plus humain. On n'est plus mortel. Et en cela, il y a quelque chose de reposant, qui nous permet de nous détacher un peu de tout ce qui nous entoure et de relâcher une certaine pression qui ne s'applique qu'aux Hommes. Seulement, je me pose toujours une seule et même question : à quel prix ai-je obtenu tout cela ? A vrai dire, le temps me parait parfois long. Mais ce qui je gêne le plus, c'est cette impression de décalage entre la société moderne et moi. Malgré tout le savoir que j'ai accumulé, il y a des choses que je ne comprendrais jamais vraiment. Ma génération est morte il y a bien des siècles et les nouvelles qui sont venues et passées n'avaient et n'ont parfois rien à voir avec la mienne (ce qui n'est pas un mal, en soit). J'ai donc un peu de mal à suivre ce train à présent rapide comme l'éclair. La technologie me pose d'ailleurs particulièrement problème. Une autre chose assez dérangeante est ce statut de monstre, de créature mythique, de chimère. Aux yeux de certains hommes, mon existence n'est qu'une farce. Et pourtant, je suis bien là et j'existe. J'aimerais parfois qu'ils nous remarquent pour expliquer de façon logique certains de nos traits. Je ne sais moi-même pas ce que je suis vraiment, et j'aimerais parfois que les Hommes m'aident à comprendre.
▌Que pensez-vous des humains ? En ayant été un (et ayant du mal à me considérer comme autre chose), je dois dire que je les apprécie beaucoup. Pour moi, ils sont loin d'être des ennemis, au contraire. Je les vois plutôt comme une aide précieuse...Qui n'est tout simplement pas encore disponible. En effet, si je les apprécie, je trouve en revanche qu'ils sont bien trop renfermés sur eux-même. Depuis que des siècles sont passés, ils semblent avoir oublié la magie et ne croient plus en rien ( ce qui est un poil décevant quant on est soi-même une créature). Je dirais donc que leur plus gros défaut est le aveuglement. Mais malgré tout, il me font aussi peur. Je sais les folies dont ils sont capables, surtout pour l'avancé de leur savoir (comment leur en vouloir, en même temps?). J'aimerais qu'ils prennent conscience de mon existence et en même temps, j'ai peur des conséquences. Je ne veux pas finir en rat de laboratoire, en créature intrigante. Même si cela est inévitable et que c'est un sacrifice que j'aurais à faire, c'est leur esprit de groupe qui me terrifie. Quoiqu'il en soit, stupides sont les monstres qui croient que cette race est faible et inintéressante. On apprend tellement quand on les aime.
▌Êtes-vous bien intégré à la société ? Si oui, avez-vous un métier ? Plus ou moins. J'ai essayé de retrouver une vie à peu près normale, mais sans aucun papier, la chose est plutôt compliquée. Alors, oui, je me suis intégré à la société, mais je suis plutôt considéré comme un pariât par celle-ci. J'ai le statut d'un sans-papier, d'une personne en difficulté. Il faut dire qu'en plus de ne pas être identifié et identifiable, je ne gagne pas vraiment bien ma vie. Je n'ai pas de CV à proprement parlé (je me vois mal parler de mon expérience en disant que j'ai été soldat durant la guerre d'indépendance américaine, je pense que ça passerait plutôt mal) ni de diplôme, alors je me suis contenté du peu que j'ai pu trouver. Ainsi, je suis à présent homme à tout faire dans un parc d'attraction. C'est loin d'être glorieux, mais ça me permet au moins de mener une vie à peu près normale. Je nettoie donc les stands, sert parfois la nourriture, prépare les frites ainsi que diverses boissons (d'ailleurs qui a eu l'idée de faire payer pour de l'eau ? C'est ridicule), je fais la ticketerie, etc...
Souhaitez-vous dévoiler votre véritable nature au reste du monde ? Oui et non. J'aimerais garder mon anonymat pour des raisons de confort, mais en même temps, tout en moi veut que les hommes sachent que les créatures existent, que tous leurs contes ne sont pas que fantaisie. Alors forcément, j'en suis venu à un compromis : Je préserve mon anonymat de jour en participant à la vie en société et, quelque fois, le soir, je troque mes vêtements de ville pour mon costume de soldat Hessois. Avec la tête en moins sur les épaules, je sais que personne ne pourra me reconnaitre et que j'attirerais l'attention. Je préfère que les gens sachent que les choses comme moi existent, mais qu'ils ne puissent pas me retrouver. Et puis, je préfère être celui qui les contacte, histoire de ne pas avoir n'importe qui « collé aux basques », comme on dit. Oui, tout ça, ça fait un peu batman, mais que voulez-vous, il faut bien que je me préserve et que je trouve les réponses à mes trop nombreuses questions. Mais tout cela, ce n'est pas que pour le commun des mortels que je le fais. En agissant de la sorte, je me dis aussi que ça pourrait aussi attirer l’attention des créatures ou d'autres comme moi. Après tout, c'est en prenant connaissance de cette fameuse vidéo – pas très rassurante, je dois l'admettre - que je me suis rendu à Détroit. Si les clichés qui ont été pris de moi pouvaient eux aussi attirer l'attention, je suis sûr que des « monstres » qui me ressemblent pourraient me retrouver et seraient capable de m'expliquer ce que je suis, ce que nous sommes.
Alors voilà, si l'on devait résumer ma pensée, je dirais que je ne suis pas contre le fait de faire prendre conscience aux humains que nous existons, mais seulement si cela ne me coute pas ma tranquillité ainsi que ma sécurité et seulement dans le but de comprendre un peu mieux notre nature à nous autres, les non-humains. J'aimerais, en somme, que cette prise de conscience aboutisse à une entre-aide, à accéder à de meilleures connaissance sur les uns et les autres.
Quels sont vos activités favorites ? Avez vous une passion ? Je suis un homme très simple et mes passions ne sont pas nombreuses...Voir dignes de celles d'un vieillard ( ce qui n'ets pas tout à fait loin de la vérité, après tout je ne suis pas tout jeune). J'ai donc gardé depuis toutes ces années une passion pour l'agriculture. Certes, il m'est à présent difficile de m'occuper de champs et de plantations à proprement parlé, mais pour garder la main verte, j'ai sur le rebord de ma fenêtre quelques plantes en pots, de quoi ajouter du goûts à mes plats. J'ai même de temps en temps quelques choux que je fais pousser et dont je raffole particulièrement. L'équitation reste aussi l'une de mes activités favorite, ben qu'encore une fois je ne puisse pas vraiment l'exercer comme je le voudrais. Mais bon, ma fidèle monture étant toujours à mes côtés, je m'autorise quelques balades nocturnes ou alors en dehors de la ville. Je trouve ça très agréable et reposant et tellement moins dangereux qu'une voiture... Mais il y a une chose en ce siècle que j'apprécie particulièrement : les jeux vidéos. Même si la seule console que je possède commence à se faire vieille, je ne me lasse pas de mes classiques auxquels je joues et rejoues quand j'ai du temps libre ! Comparé à mon époque ou on avait seulement de simples jeux de cartes pour se divertir, il n'y a pas à dire, cela est bien plus plaisant. Les films et les documentaires m'occupent tout autant (il faut dire que j'en ai des choses à apprendre et à voir...).
Décrivez l'endroit où vous passez le plus de temps (une pièce chez vous, au travail, un endroit à l'extérieur, etc). Entre la foire, mon appartement et la rue, je dois avouer que c'est dehors que je passe le plus clair de mon temps. Même si j'adore être chez-moi, je ne suis pas du genre à apprécier l'enfermement. J'aime me détendre et regarder des films, mais je préfère largement une bonne balade en plein air ! Il faut dire qu'avec la bête que j'ai, je suis aussi un peu obligé de rester dehors. Mais cela ne me dérange pas, étant techniquement déjà mort, le froid, même s'il est désagréable, ne me dérange pas. Je ne risque pas d'attraper la grippe, alors je peux bien me permettre quelques balades par mauvais temps et même tardives. Les nocturnes, ce sont d'ailleurs celle que je préfère. Il faut dire que la nuit, il n'y a pas beaucoup de monde dehors, je peux donc faire (presque) tout ce qui me chante notamment enfiler mon vieux costume hessois et aller terrifier les rares passants. Sinon, chez moi, c'est dan mon salon que je passe le plus clair de mon temps (il faut dire qu'à part cette pièce, je n'ai qu'une cuisine et une salle de bain, alors le choix est vite fait). Elle n'est pas très grande, mais je m'en contente. On peut y trouver une petite télévision, un canapé lit contre le mur, une petite table basse...et beaucoup de cadavres de canettes en tout genre. Bref, le minimum vital.
Quel est le bien auquel vous tenez le plus ? Pourquoi lui accordez-vous tant de valeur ? Ayant perdu le collier qui contenait les cheveux d'Agnès durant la guerre, je dirais que mon bien le plus précieux est certainement ma télé ma vieille veste de soldat – et peut-être même ma monture. Après tout, ce sont les seuls reliques qui me restent d'un temps mort depuis longtemps déjà. Sans pourtant être passéiste, j'apprécie d'avoir encore en ma possession ces deux-choses qui me rappelle un peu ma jeunesse, et bien que l'uniforme fasse remonter des souvenirs plus douloureux, je trouve que c'est une bonne chose de ne jamais oublier. En tout cas, Fritz et cette veste ont un point en commun : ils puent tout les deux.
▌Physionomie : J'ai toujours été grand, que ce soit durant le siècle où j'ai grandit ou celui-ci. Il faut dire que du haut de mes 1m88, pas beaucoup de gens me dépassent. Et autant vous dire qu'avec mes épaules larges, je ressemble à une armoire à glace. Quand j'y pense, je me dis que je pourrais devenir déménageur, ou videur de boîte de nuit, vu que j'ai plutôt des bons restes de l’armée...Enfin bref. Sinon, j'ai une pilosité plutôt développée (Agnès avait l'habitude de m’appeler « l'ours » et je peux vous dire que ce n'est pas pour rien que j'ai hérité de ce surnom). J'ai d'ailleurs tendance à ne jamais me raser la barbe – sauf quand ça devient vraiment incontrôlable et que je commence à ressembler à un bucheron canadien – étant donné qu'elle repousse bien trop vite. De toute façon, ça ne me dérange pas trop, n'étant pas vraiment vaillant pour ce genre de chose. Mes cheveux aussi, je les coupes rarement. Je les laisse mi-long, c'est plus facile, comme ça en hiver je n'ai pas froid à la nuque et en été je n'ai qu'à les attacher. De toute façon, je n'ai pas vraiment les moyens d'aller chez le coiffeur tous les mois et pas le talent pour me couper moi-mêmes les cheveux. Ça règle le problème. Niveau visage, je dirais qu'il est assez anguleux. J'ai une mâchoire bien prononcée, un nez aquilin...Bref, un physique allemand assez typique, en fin de compte. Je trouve d'ailleurs que tout cela me donne l'air sévère et avec mes yeux sombres et mes sourcils épais qui finissent irrémédiablement froncés, j'ai hélas plus l'air d'un criminel de guerre qu'un voisin sympathique. Faut dire que les vêtements que je porte n'arrangent rien non plus. Si je devais simplement décrire ça, je dirais que je ressemble à un clochard avec un peu de goût. Je suis un homme qui préfère le confortable au beau et même si j'aime être élégant, je finis plus souvent en pull épais, doudoune et chaussure de marche qu'en costume cravate (mais de toute façon, encore une fois, je n'ai pas de quoi me payer une telle tenue).
Autre apparence : Une ligne brunâtres qui semble me scier la gorge comme une ancienne plaie qui n'aurait jamais cicatrisé, voilà ce qui me différencie du reste du genre humain. Ma tête, je peux la décrocher comme bon me semble. Cela ne me cause aucune peine et je peux très bien vivre sans. Quand je suis en colère, je hais d'ailleurs l'avoir entre mes deux épaules. La colère, voilà ma véritable forme monstrueuse. C'est quand elle m'habite que j'enfile de nouveau cette vieille veste de soldat hessois, veille, usée et souillée par mon propre sang. Je remonte à cheval, hache en main et j'enfonce cette horrible tête qui est la mienne au fond d'un sac. Je cavale ainsi, comme un vieux fantôme décapité dans les rues de Détroit.
Jeunesse- Spoiler:
Je suis né il y a bien longtemps de cela, loin de Détroit, sur les terres Allemandes, à Hesse. Le XVIIIe siècle était connu pour ses promesses de changement, ses nouvelles découvertes, mais pour ma famille, tout cela était hors de porté et ne nous concernaient absolument pas. Nous étions de simples paysans, une famille nombreuse comme il y en avait des milliers à l'époque. Nous vivions modestement dans une petite demeure près de nos terres, loin de la modernité du centre ville. Comme le voulait la coutume et cette règle souveraine qui disait qu'un métier se passait de père en fils, j'appris donc très jeune l'art de l'agriculture, mettant même moi-même la main à la pâte et ce à seulement 9 ans. Les études, c'étaient plutôt secondaire et bien trop couteux. J’apprenais donc à la maison à lire et écrire avec ma mère et ça s'arrêtait là. Malgré tout, je n'étais pas malheureux, loin de là. Avoir un travail à un jeune âge, ça vous donne une certaine importance et puis, j'avais aussi d'autres occupations et des amis.
Ce n'est que plus tard, durant l'adolescence, que je rencontrai Agnès. Elle habitait dans une ferme voisine, étant tout comme moi fille de paysan. Nous nous entendions à merveille même si nous n'avions pas le même âge. Je me souviens plus comment nous nous étions rencontrés, mais ce dont je suis sûr, c'est que, très vite, une véritable complicité est née entre nous. C'était tout d'abord de l'amitié. Les filles étaient pour moi un mystère, de toute façon, et je pensais plus à la bagarre qu'à séduire ces dames. Je suppose qu'il en allait de même pour elle.
Ce n'est qu'un an plus tard que mes sentiments changèrent pour cette demoiselle que je redécouvris plus femme qu'enfant. Ses cheveux roux qui léchaient le bas de son dos comme des flammes, j'avais envie d'y passer ma main. Son visage laiteux comme celui d'une poupée de porcelaine, je voulais le caresser. Ses lèvres rouges et juteuses comme deux cerises, je voulais y déposer un baiser. Cela me rendait presque idiot. Or, les femmes dans toute leur ingénieusité et leur finesse, ont toujours eu ce don pour remarquer les choses avant vous. Naturellement, Agnès avait donc bien compris quel sentiment me motivait à présent et s'en jouait volontiers. Elle faisait mine de ne pas comprendre, me faisait tourner en bourrique, comme quand nous étions enfant. Elle s'adonnait à un jeu bien cruel, mais je me pliais volontiers à ses règles. Heureusement, comme si cela avait fait partie de son plan depuis le début, elle finit par mettre fin à cette mascarade et choisit de finalement dévoiler à son tour ses sentiments, faisant de moi un homme heureux. Cependant, les amourettes à notre époque étaient bien moins acceptées que maintenant. Nous dûmes donc nous faire discrets les premiers temps, nous donnant rendez-vous en cachette. Je venais souvent à l'école à laquelle elle travaillait, l'attendant le soir. Ce n'est que quelques mois plus tard que nous décidâmes de passer le pas pour sortir de cette vie de secret qui durait depuis un an déjà. Je suis donc allé demander sa main à son père, qui accepta non sans me mettre en garde : si je lui faisait le moindre mal, il accrocherait mon cadavre comme un épouvantail pour faire fuir les pies. Bref. A 18 ans, j'étais donc déjà fiancé et un homme heureux. Vie Adulte- Spoiler:
Mes vingt ans tombèrent sur mes épaules comme un couperet sur la nuque d'un condamné. En à peine deux ans, ma vie avait subit des changements drastiques : j'avais hérité de la terre de mes parents, maintenant décédés, étant à présent seul pour subvenir à mes besoins et ceux de mes jeunes frères et sœurs. Agnès m'aidait comme elle le pouvait aux champs, mais le rythme était dur à suivre. Le moral était aussi au plus bas. En plus de l'impressionnante charge de travail qui était maintenant la notre, nous avions reçu une bien mauvaise nouvelle : Agnès avait avait toujours aimé les enfants, il était donc naturel qu'elle en veuille un une fois notre union scellée. J'étais moi aussi désireux d'agrandir notre famille, rien que l'idée me mettait en joie. Devenir père et mère était notre souhait le plus cher, mais voilà, malgré les tentatives, rien n'y faisait, le ventre d'Agnès restait toujours aussi plat. Inquiétés par cette absence de changement, nous fîmes appelle à un médecin. Ce dernier nous annonça alors la triste nouvelle : j'étais incapable de donné un enfant à ma femme. J'étais le problème de cette équation et je ne pouvais rien contre cela. Nous rendre à l'évidence fut une bien triste chose : jamais nous ne pourrions avoir d'enfant. Cette idée faisait mal, même quand elle n'était pas prononcée. Mais Agnès resta à mes côtés, mettant son désir d'être mère de côté. Devant la fatalité, elle s'était couchée. Les mois qui suivirent furent bercés par la morosité. Mais le pire restait à venir.
Nos économies ont commencé à s'amenuiser durant l'hiver et ce à cause des récoltes qui n'étaient pas bonnes. Il faut dire que le sol était gelé, alors nous ne pouvions presque rien tirer de cette terre qui semblait malade. Tout cela me peinait, voyant que mon épouse et moi nous éloignions doucement de la vie dont nous rêvions. Mais elle n'était pas prête à rendre les armes. Plus décidée que jamais – en tout cas plus que moi – elle se mit en quête d'un nouveau travail pour ramener un peu plus d'argent dans notre maisonnée. Elle devint alors dans les mois qui suivirent dame de compagnie pour une femme fortunée de la ville, tout en continuant de conjuguer ce métier avec le travail dans les plantations. Plus que jamais, Agnès était d'un grand soutient, me persuadant de garder mes terres quand je ne voulais plus que m'en débarrasser.
Hélas, même si cette nouvelle rentrée d'argent fut la bienvenue, elle ne suffit pas à enterrer nos dettes qui devenaient de jour en jour toujours plus importantes. Doucement, je commençai à être las de ces problèmes, las de cette vie bien rangée qui ne consistait qu'à se tuer à la tâche, las de tous les sacrifices fait pour des terres qui n'étaient plus fertiles. J'avais l'impression que ma vie avait été réglée trop jeune et que j'en avais déjà fait le tour. Au fond, je me disais qu'il devait y avoir quelque chose qui m'attendait ailleurs. Je pensais même que mon amour pour Agnès c'était essoufflé. Il fallait que je parte, que je trouve une excuse. Étrangement, pour une fois, le destin allait me faciliter la tâche : La rumeur d'une révolte faisant rage dans les Amériques se propagea dans tout le pays. Très vite, l'Allemagne, alliée de l'Angleterre, décida d'envoyer de ces hommes sur le champ de bataille pour faire taire les insurgés. J'y vis l'occasion de me défaire de cette vie qui m'ennuyait et m'engageai immédiatement. Néanmoins, Agnès ne l'entendit pas de cette oreille. Elle s'opposa en tout point à mon départ, ce qui me mit hors de moi. Bête et borné, je ne voyais pas de quel danger elle voulait me préserver et j'étais aveugle à la misère dans laquelle j'allais la mettre. Mais ma détermination était telle que je ne voulais pas écouter celle qui avait pourtant toujours été de bon conseil. En guise d'excuse, je lui dis que ce sacrifice que je faisais était pour elle, que l'argent que je toucherais pour mes services serait conséquent et que je lui enverrais tous les mois. Tout cela n'était fondamentalement pas faux, cet argent, je voulais le gagner pour nous deux. Mais si je voulais partir pour l'Amérique, c'était aussi pour moi, pour regagner la liberté, changé de vie. j'étais persuadé que je survivrais à cette guerre et que je pourrais m'établir là-bas une fois qu'elle serait fini.
Alors, en 1775, je partis. On me donna une monture, des armes et un uniforme. Je dis adieu à Agnès, une dernière fois. Sur le bateau, je souriais. Je ne pensais pas que ce serait la dernière fois que je verrais mon pays. Je ne savais pas que j'avais embrassé Agnès pour la dernière fois. Guerre et Mort- Spoiler:
Les premiers mois furent moinns désagréables que ce que j'avais pu imaginer. Là-bas, j’appris même l'anglais, rencontrais la population et surtout ses demoiselles. Cependant, je déchantai bien vite. J'avais le mal du pays et les bras de ma belle rousse me manquaient. Oui, je sentais que la distance nourrissait l'amour que j'avais pour ma femme et faisait renaître la flamme que j'avais cru morte. Dans le fond, je m'étais puni moi-même en partant. Croyant que j'aurais la belle vie, je vivais à présent un enfer. Alors, pour retrouver un peu de ce bonheur perdu, je décidai d'écrire à ma belle. Chaque lettre était plus passionnée que les autres. Je lui disais souvent à quelle point je l'aimais, qu'elle était la seule qui comptait pour moi et que quand je rentrerais, je serais le mari le plus fidèle et le plus exemplaire, que nous serions riches, mais surtout amoureux, épris l'un de l'autre comme nous avions pu l'être dans notre jeunesse. Mais de temps en temps, la joie épuisait ma plume et mon désespoir reparaissait. Ainsi, quelques de mes lettres témoignèrent de ma misère. Je me souviens d'une dans laquelle je suppliais Agnès de contacter l'un de mes officiers pour me faire rentrer au pays. Parfois, quand le froid nous glaçait le corps et que certains combats avaient été plus durs que d'autres, je perdais tout orgueil et cela pouvait se ressentir dans les lignes que j'écrivais.
Nos campagnes, notamment, me hantent encore. Elles étaient d'une grande violence. Il faut dire que les mercenaires qui se battaient à mes côtés n'étaient pas des anges. Mais dire que j'en étais un aurait été un mensonge. Moi aussi, je faisais couler le sang – parfois à contre cœur, certes, mais cela importait peu, le résultat restait le même. Cependant, nous étions plus disciplinés que les français qui, au même titre que les insurgés, nous donnaient du fil à retordre. Il faut dire que nos deux armées ne s'appréciaient pas particulièrement, pour cette évidente raison qui était que nous étions ennemis. Mais en plus de cela, les anglais avaient tendance à nous confondre, ce qui ne faisait que jeter de l'huile sur le feu. Et puis, ils étaient tout simplement mal élevés - même si je n'étais pas un modèle de vertu, je me rendais tout de même compte de la grossièreté de ces personnes là. Il y avait donc une sorte de jeu macabre qui s'était installé ente nous : la victoire serait à qui en tuerait le plus. Bien évidemment, j'y avait pris part, tachant au passage de me faire repérer par mes supérieurs pour espérer une quelconque montée en grade et donc plus d'argent - les officiers étaient comme des ogres affamés, plus on leur rapportait de têtes, plus on remontait dans leur estime. Inutile de vous dire que, par conséquent, je n'étais pas bien apprécié des troupes françaises.
Je crois d'ailleurs que je dois mon triste destin en partie à cause de ce stupide jeu. Après tout, sans cela, je ne me serais pas retrouvé perdu dans les bois du Ponant ce jour là.
J'étais à la recherche de ce capitaine. Je voulais sa tête plus que tout. Si je la ramenais, j'étais sûr d'atteindre le grade de caporal, ce qui signifiait que mes revenus doubleraient. Agnès avaient besoin de cet argent et moi aussi. Et puis, dans notre petit jeu, la tête d'un capitaine, ça en valait des points. De toute façon, je savais que je l'avais blessé. La partie était à mes yeux gagnée d'avance. J'avais d'ailleurs pu suivre les trainées de sang qu'il avait laissé derrière lui, tâchant la neige immaculée. Elles m'avaient mené jusqu'à ces bois. Ma bêtise avaient été alors de me détacher de mon régiment qui à l'heure-même devait encore se battre, mais je n'avais pas voulu rater cette occasion. Je ne pouvais pas me permettre de laisser filer un aussi gros poisson. De plus, à cheval et lui à pied, j'étais sûr de pouvoir le rattraper. Je m'enfonçais donc doucement dans cette forêt qui me paraissait sans fin, traquant comme un chasseur cet homme blessé. Je m'en souviens encore, il n'y avait pas un seul bruit dans cette forêt de malheur. Ça m'avait terrifié, comme une mauvaise prémonition, mais comme un idiot, j'avais continué ma route. Le bruit de mon cœur qui battait la chamade avait dû couvrir celui des pas des soldats qui me suivaient. Aujourd'hui encore, je ne sais pas si j'ai été victime d'un piège, mais quoiqu'il en soit, mon destin fut scellé par une détonation. Fritz, ma monture, tomba le premier, tachant à son tour la neige de son sang. Ma jambe fut écrasée sous son poids, rendant ma fuite plus compliquée. Néanmoins, je parvins à m'extirper de sous son cadavre et à prendre la fuite. Je boitais, j'étais terrifié, mais surtout perdu. Je ne connaissais pas ces bois aussi bien que ceux qui me poursuivaient, ce qui causa ma perte. Une nouvelle détonation retentit et je m'écroulai. Ma jambe avait été touchée, maintenant je ne pouvais plus courir. J'attendis alors quelques minutes assis dans la neige que mon heure arrive. La peur m’empêcha de penser, de me rassurer avec des souvenirs heureux. Agnès était loin, très loin et mon esprit était alors tout entier dévoué à la terreur. Quand finalement mes bourreaux me trouvèrent, mes dernières paroles ne furent que des suppliques.
Ils me coupèrent la tête, sans plus de cérémonie.
Le réveil et Tarrytown- Spoiler:
Le froid était tout autour de moi. Je le sentais, plus mordant que jamais. J'avais l'impression que ma bouche en était paralysée, comme pleine de neige. Pourtant, je ne tremblais pas. J'étais dans un espèce d'état de semi-conscience. Je sentais mon corps bouger, se cogner, mais je ne voyais absolument rien. Du moins, pas jusqu'à-ce que ma tête roule et puisse contempler le ciel. Tout d'abord, je ne compris pas ce qui m'arrivait. Si mon corps se cognait contre les branches, pourquoi est-ce que ma tête reposait au sol ? Mais je ne paniquais pas. J'étais bien trop assommé pour ça et ma nuque me faisait terriblement mal, comme si j'avais pris un mauvais coup. Pourquoi étais-je toujours en vie ? Cette question me passa aussi par la tête, comme une douce surprise, un questionnement rassurant. Je n'étais pas mort, c'était certain et pourtant, je me souvenais de cette hache, la mienne, qui était venue fendre ma gorge. Mais j'étais vivant, alors pourquoi m'inquiéter ? C'est alors que je le vis : mon corps, décapité, au dessus de moi. Je cru rêver. Mes mains se tendirent vers ma tête pour la saisir. Je ne compris pas. Je venais d'exécuter ce mouvement, mais comment ? Ma tête était par terre ? Pourquoi ? Je la revissais sur mes épaules. Fritz était là aussi, le sang coulant encore de sa plaie. Mais il était debout. Comme moi. Je me souviens alors d'avoir attrapé ses rênes et d'avoir marché. Et marché. Et marché des heures durant. Quand je trouvai finalement un lac, je me penchai au dessus pour pouvoir contempler mon reflet dans la glace encore claire. J’étais recouvert de sang. Avec hésitation, je saisis d'une main ma tignasse avant de la tirer de toute mes forces. Ma tête suivit. Elle était décrochée de mes épaules, et pourtant, je vivais encore. Je crois que je me suis alors mis à hurler, trembler, supplier. Je posais des questions tout haut, comme attendant une réponse de la part du ciel. J'avais l'impression d'être devenu fou, de nager en pleine démence. Et pourtant, tout cela était vrai. Une fois calmé, ou du moins quand je n'eus plus de voix pour hurler, je partis me cacher tout au fond de la forêt. J'étais destiné à errer, ne pouvant chercher aucune aide. Si les américains me retrouvaient, il me tueraient. Encore. Et puis, comment expliquer ce qui m'était arrivé ? J'étais devenu un monstre. Je ne devais plus vivre avec les Hommes.
Je m'exilai ainsi du reste du monde des années durant. Je ne comptais plus les jours, vivant comme un fantôme. Tout cela ne m'importait plus, puisque j'étais mort. Je ne pouvais pas même rejoindre mon Allemagne natale, ni retrouver ma chère Agnès. De toute façon, je ne savais pas combien de temps s'était écoulé depuis ma mort et le moment ou je m'étais réveillé, alors à quoi bon ? J'avais donc élu domicile dans les bois du Ponant. Ils jouxtaient le petit village de Tarrytown - qui serait bien plus tard rebaptisé Sleepy Hollow - un endroit bien sinistre. Mais au moins, cet endroit avait l'avantage d'être calme. Il n'y avait pas beaucoup de passage par là, ce qui facilitait mon existence. J'étais la seule âme qui vivait dans ces bois. Seule une personne vint déranger mon repos : Katrina Van Tassel.
C'était la fille d'un riche propriétaire, certainement le seul homme fortuné de Tarrytown. Elle était magnifique, d'une beauté arrogante et d'une jeunesse rayonnante. Elle avait de long cheveux blonds qu'elle ne lâchait que pendant ses balades, des yeux bleus sombres comme l'eau d'un lac, un visage qui semblait sculpté dans le marbre et une voix qui aurait rendu un séraphin jaloux. Alors, forcément, comme tous les hommes du village, j'en étais devenu amoureux. Je n'avais cependant aucun espoir que cela devienne un jour réciproque étant donné ma situation, mais je m'étais au moins juré d'être son serviteur, de lui profiter dans l'ombre et de la protéger. Je ne pouvais faire mieux, moi qui avait mis tant de distance entre les Hommes et ma propre personne. Mais c'était le moindre des services que je pouvais lui rendre, elle qui me faisait tous les jours profiter de sa si douce voix.
Alors, forcément, quand je la vis avec ce mufle, ce Washington Irving qui lui faisait la cours depuis quelques semaines déjà, harcelant d'un amour duquel, comme elle l'avait stipulé plusieurs fois, elle ne voulait pas, mon sang ne fit qu'un tour. Il fallait que cet homme quitte à jamais Tarrytown.
Le soir même, mon plan était tout trouvé. Durant la nuit, j'avais laissé un message sur la porte de la demeure de cet homme, me faisant passer pour Katrina et l'invitant à la rejoindre dans les bois où j'allais bien entendu l'attendre. Sans aucune surprise, il s'y rendit presque en suivant. Quelle ne fut pas sa stupeur quand il me vit, décapité, tenant une citrouille enflammer dans une de mes mains ! ça pour sûr, ce n'était pas ce à quoi il devait s'attendre... Ni une ni deux, il remonta donc sur sa monture -une bien disgracieuse mule, comme le maître- et s'enfuit. je le poursuivis jusqu'au pont pour être certain qu'il ne retourne pas sur ses pas.
Autant vous dire qu'on ne le revit plus jamais.
L'époque moderne- Spoiler:
Cela faisait plus d'un siècle que je hantais les bois du Ponant. Tout autour de moi, le monde semblait avoir changé. La vie n'était plus la même, la technologie non plus. J'avais même l'impression que la définition de mon propre être était à présent démodée. « [i]les monstres, ça n'existe plus (/i]» avais-je pu entendre en surprenant la conversation de deux randonneurs. Tout cela me rendait à la fois perplexe et curieux. Après tout, depuis toutes ces années, on avait dû oublier mon existence et l’incident avec Irving, pourquoi me cachais-je encore ? Plus rien ne me liait au monde, plus aucun secret ne m'entravait. Certes, j'avais peur de me mêler aux humains étant donné ma nature montreuse, mais avais-je vraiment raison de penser ainsi ? Tous ces questionnements me fatiguaient, et pourtant, je persistais à m'infliger cet interrogatoire chaque jour. Jusqu'à ce que je craque.
Un jour, je ne saurez vous dire quand, la solitude me fut insupportable. Elle me rendit fou, au point de me faire hurler. J'avais l'impression d'être prisonnier d'un passé dont je voulais me défaire, de m’interdire cette nouvelle vie qui me tendait les bras. J'en avais plus que marre de cette vie d’Hermite. Alors je partis pour la ville la plus proche et dérobai tout ce que je pouvais trouver: vêtements, sac, nourriture - cela faisait si longtemps que je n'avais pas mangé ! - tout y passa. Sans vraiment me poser plus de questions, je pris la route pour découvrir ce pays dans lequel je vivais depuis des siècles, mais qui m'était pourtant inconnu. Je fis le tour des États-Unis, tachant de rattraper le plus rapidement possible toutes ces années, tout ce savoir que j'avais ignoré. J'appris que nous avions perdu la guerre, que d'autres avaient été menées, que l'homme volait à présent, que les femmes pouvaient voter, que Irving avait écrit une nouvelle sur l'incident de Tarrytown, qu'un avait foulé la lune, qu'on avait inventé le film, qu'on roulait maintenant dans des voitures, que la France n'était plus une monarchie, qu'on vivait en démocratie...et bien d'autre choses. J’accueillis toutes ces nouvelles à bras ouverts, pleurant parfois sur le passé, me réjouissant pour nos avancés et apprenant m'habituer à tout ce qui avait changé.
Cependant, je ne pu me résoudre à une chose : retourner à Hesse. Trop de souvenirs étaient encore bien vivants dans mon esprit et je ne pouvais me résoudre à les assassiner. Aller là-bas, ça aurait été mettre une croix définitive sur tout ce que j'avais pu connaitre, ma vie d'avant, mais ça aurait surtout était tuer Agnès une nouvelle fois. Or, cela, je ne le voulais pas. Dire adieu était une chose qui avait toujours était difficile pour moi. Ainsi, je décidais de garder l'Allemagne que j'avais connu dans mon cœur.
Quoiqu'il en soit, pour définitivement sceller mon attachement à cette nouvelle société, je louai un appartement dans une petite ville non loin de Chicago, tâchant de me trouver un travail. Les années passèrent et je déménageai une nouvelle fois, pour ne pas attirer l'attention. Je répéter l'opération tous les vingt ans, pour ne pas qu'on découvre mon secret.
Mais il y a quelques mois de cela, mon schéma habituel fut brisé par une singulière découverte: Une vidéo passait en boucle sur les chaînes de TV, montrant une bête étrange. Une créature. Je n'étais donc pas le seul. Sans plus réfléchir, je partis pour Détroit. Toutes les questions que je m'étais posées sur ma véritable nature devaient certainement avoir leurs réponses dans cette ville. Du moins, si j'y trouvais la créature qui y vivait, peut-être pourrais-je espérer obtenir des explications.
Une fois là-bas, je trouvai un petit travail comme homme à tout faire dans une foire, ne pouvant espérer plus, et m'installai dans un quartier plus ou moins bien fréquenté. Mais, je fut vite déçu par toutes ces promesses que j'avais fantasmé : je n'y rencontrai aucune créature et trouvai encore moins les réponses que je recherchais. Dans mon désespoir, j'eus alors une idée: si les monstres ne venaient pas à moi, c'est moi qui iraient à eux.
Pour me faire remarquer, j'ai donc décidé de me grimer, d'enfiler ma tenue de cavalier et de chevaucher Fritz dans les ruelles de Détroit, effrayant les passants pour faire parler de moi, profitant de l’existence de ce site pour faire savoir que j'existe. Je ne sais pas si mon plan fonctionnera, mais comme on dit, qui ne tente rien n'a rien.
De toute façon, j'ai tout le temps devant moi.
Pseudo : Ju Age : 19 ans Comment vous êtes vous retrouvé sur DM ? 8D... Personnage sur l'avatar : Corvo Attano (Dishonored) Un mot de la fin, une suggestion ? Chocolat et guimauve sur vous, je vous aime putain ♥
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