▌Description du caractère :

Cet homme qu'on pourrait décrire comme un con.

Maladroit en société et pessimiste comme un député municipal, Solomon n'est vraiment pas quelqu'un avec qui on aimerait passer la soirée pour s'amuser autour d'un divertissement familial; l'âme de cet homme, errodée par douze ans de service dans une des villes les plus crimnelles des Etats-Unis, est noire comme l'haleine de ce sdf crackomane que vous voyez en allant au travail un matin d'hiver où il fait encore nuit.  
Borné au-delà des limites du professionnel, il révèle sa nature profonde lorsqu'il est en service: un chasseur, sanguin et méthodique.  Effrayant, parfois, dans cette infinie rage de faire son travail.
Jamais il ne l'a appelé son devoir.

Il reste difficile de discerner si ce gars est un homme bon ou non. Il reste difficile de discerner ça avec n'importe quelle personne en réalité mais cet homme cultive une ambivalence brillante dans son absence supposée totale de bons sentiments mais dans sa fureur quasi-chrétienne de faire régner l'ordre à Detroit. Quiconque s'y oppose sera traqué, identifié, clastré, cloisonné et normalisé.

Detroit doit être une ville où on peut se balader main dans la main sans craindre la mort.
Je le dis parce que c'est vrai.

Il ne ment jamais.
Il boit, peu mais il boit. Il fume. Peu, mais il fume.

Enclin à la mélancolie lorsqu'il est seul, il lui arrive de penser à autre chose qu'à son travail.
Car Solomon est un grand extravagant. Il aime, oui, aller dans le parc la nuit et danser la carioca, il aime tellement aller dans un bar et rire avec les autre flics d'une escouade au hasard, lancer un billet sur la table et leur payer la tournée. Ca n'arrive juste pas très souvent.
Est-ce que c'est seulement déjà arrivé...?


▌Croyez-vous en l'existence des monstres ? Si oui en avez-vous déjà vu ?

" Qu'importe d'y croire ou non, les meurtres sont réels et nous n'écartons aucune piste. " (déclaration à la presse)

J'ai pu croiser deux-trois trucs au cours de ma carrière dans les forces de polices. Peut-être rien qui puisse justifier qu'on pense qu'une gargouille vivante se balade dans nos ciels ou que des gens qui peuvent se transformer en dragon vivent sous les toits de Detroit mais assez pour douter. Assez pour ne réellement écarter aucune piste, garder l'esprit ouvert.

Avec le temps, j'ai fini par ne plus me poser la question de si je croyais en leur existence ou non, j'ai fini par inclure presque systématiquement des hypothèses contenant le postulat de base que ces créatures existaient dans l'élaboration de mes plans d'investigation. J'ai également lancé la création d'une base de donnée répertoriant d'éventuels témoignages qui nous permettraient de profiler ces créatures quand nous en découvriront une. Et si ce n'est jamais le cas, eh bien tant mieux.

Mais je me souviens encore de cette étrange petite fille.

▌Que pensez-vous de cette fameuse vidéo qui a tourné sur le web ?

Les gens qui l'ont postés sont des trolls. Reste à déterminer s'ils sont sérieux ou non et s'ils disent la vérité ou non mais ce n'est pas notre travail. Pas encore.
C'est ce que je dirai à la presse si elle me pose la question.
Personnellement, j'aimerais vraiment me trouver face à ces gens et leurs poser quelques questions. Maintenant.


Quelles sont vos activités favorites ? Avez vous une passion ?

Mon travail est ma passion comme on dit. Quand je suis seul et que je ne dors pas, je travaille en écoutant de la musique. Très souvent des trucs de jeunes. J'aime beaucoup la musique électro pour la liberté qu'elle offre à l'auditeur de l'intérprêter comme il veut. C'est une musique qui n'impose rien et t'autorise même à ne pas l'écouter et à juste l'entendre. Ces différentes strates d'écoutes me détendent, elles accompagnent mes états d'esprit.

J'aime beaucoup jouer de la guitare, aussi. Tom Waits, Bob Dylan... J'aime bien les chansons Pan American (comme disait Knopfler), elles conviennent bien à ma voix et elles donnent une contenance à mon environnement. je vais voir un concert de rock ou de folk, quand j'ai le temps.
Quand c'était la dernière fois ?

Décrivez l'endroit où vous passez le plus de temps (une pièce chez vous, au travail, un endroit à l'extérieur, etc).

Mon bureau au deuxième étage du commissariat. Une pièce spacieuse et bordélique aux murs couverts de notes de services et de documents de peu d'importance. Tout ce qui est confidentiel est rangé dans un coffre fort sous la table en bois (j'ai oublié quelle sorte de bois c'était. Ce n'est pas très important).
Dans un débarras qui jouxte la pièce et qui devait servir de pièce à rangement, j'ai placé un futon pour les jours où je ne peux vraiment pas rentrer.

Quel est le bien auquel vous tenez le plus ? Pourquoi lui accordez-vous tant de valeur ?

Mon briquet. Un vieux zippo aux couleurs des Red Socks (hérésie, bordel !) offert par ma soeur dont je ne me sert jamais. L'avoir sur moi en permanence me détend d'une façon étrange et inexplicable. Peut-être qu'avoir quelque chose qui me rattache à ma famille, à l'extérieur du travail me permet de décompresser.

Mon ordinateur, également, parce qu'il contient toutes mes données (même s'il serait en réalité possible de les récupérer si je le perdais via l'intranet du commissariat. Mais ce serait long et fastidieux. Et certains dossiers confidentiels sont difficiles d'accès.)

Quelle est votre plus grande peur ?

Je fais souvent ce cauchemar où il pleut sur la ville, la pluie est faites non seulement d'eau mais de formes indéfinies qui s'abbattent sur Detroit comme autant de météorites sombres et malfaisantes et je n'y peux rien.
Je crois qu'être réduit à l'impuissance est ma plus grande crainte. Une blessure incapacitante, peut-être.

Que faites-vous pour pallier au stress ?

Je fais du sport, je relis mes notes. Tant que tout est comme il doit être, je n'ai aucune raison de me sentir stressé.
Seules mes relations extra-professionnelles ont parfois le don de me stresser (leur rareté m'empêche de m'y habituer, je crois), alors je joue de la guitare ou je m'asseois dans mon appartement ou dans mon bureau et je fais des exercices de respiration.

Quelle est la routine d'un jour normal pour vous ? Comment vous sentez-vous si cette routine est rompue ?

Je me lève entre 6h et 6h05 du matin, enlève le sous-vêtement que j'ai gardé pour dormir et vais dans la baignoire de mon appartement pour prendre une douche qui durera 8 ou 9 minutes. Je me sèche avec une serviette que j'étends sur le sèche-linge. Ensuite, je vais dans la cuisine et bois un café en lisant les pages reliées à mes intérêts du moment dans le journal qu'on a déposé devant ma porte un peu plus tôt. Puis je m'habille d'un sous-vêtement, d'un pantalon de costume, d'une chemise blanche ou kaki, d'une cravate choisie plus ou moins au hasard et d'une veste assortie au pantalon. J'enfile une paire de chaussure de cuir noire ou brune et une parka (je n'en ai qu'une qui est brune) et je vais au travail avec ma voiture.

Je travaille ensuite et il n'y a pas vraiment de routine, mais mon temps est partagé entre la gestion des assignations des escouades à différentes tâches, les liaisons avec les autres brigades et l'avancement des affaires dont je suis personnellement chargées ( à la demande de la préfecture ou bien -plus rarement- à la mienne propre)

Aux alentours de 22h, je quitte le bureau. Mais parfois c'est plus tard. Il m'est arrivé de ne pas le quitter pendant plusieurs jours. Parfois, en arrivant à la maison, je joue de la guitare pendant une demi heure ou une heure, souvent en improvisant, parfois en jouant Stairway To Heaven ou un autre morceau de rock (je peux également jouer du flamenco mais ça ne m'arrive presque jamais parce que c'est une musique faites pour les situations où l'on ne va pas dormir un peu plus tard). Parfois, je me penche également sur des dossiers que j'ai ramené dans mon appartement et je travaille dessus avec de la musique dans les oreilles.

C'est pour ça que le terme de "routine" est difficile à employer puisqu'il n'y a pas de schéma absolu de ma journée de travail. Et je ne pense pas d'ailleurs qu'on puisse en employer un pour qui que ce soit ou bien ce serait un schéma réducteur, imprécis et très inutile. Je déteste ça.

Vous aimez-vous ? (question d'amour propre)

J'aime ce que je fais.

Listez trois choses  dans lesquelles vous vous considérez bon, et trois choses dans lesquelles vous ne l’êtes pas.  


- Je me débrouille pas trop mal avec une guitare dans les mains. Ca date de l'université mais il m'arrive toujours d'en jouer et c'est une des rares compétences qui n'ait rien à voir avec mon travail que j'entretiens soigneusement. Je suis relativement habile de mes mains de façon générale (des restes de mes jeunes années aux boy-scouts, probablement...)

- Je pense que je suis excellent investigateur. Rien ne me satisfait plus, ne me calme plus que le travail de terrain. Trop rare, cependant. Beaucoup trop rare.

- Enfin, je fais inexplicablement très bien la cuisine.

Pour ce qui est de mes faiblesses...

- j'ai tendance à manquer de tact avec les gens, de façon générale. Ce n'est pas que j'ignore les codes sociaux ou que je suis incapable de communiquer mais j'ai un tempérament quelque part brutal qui me suit partout.

- J'ai des goûts vestimentaires vraiment douteux, d'après mes amis. Principalement pour les cravates, je ne sais pas ce qu'ils ont avec mes cravates...

- La technologie. Je suis très mauvais avec la technologie. Je sais me servir de mon ordinateur, mais un type a tenté de m'initier au fonctionnement profond de ces machines du diable et, pendant les douze heures qu'ont duré l'enfer, j'ai explosé le budget aspirine du ministère. Contribuable, ton argent a sauvé ma sanité ce soir là.





▌Physionomie :

Solomon est un type de taille moyenne-grande mais qui parait plus grand qu'il ne l'est.

Caucasien, sa peau prend un teint entre le mat et le jaunâtre en raison du manque de sommeil. Dans la longue liste des marques laissées par les privations infligées à son corps pendant ses journées de 72h, on peut remarquer des cernes de la taille d'une grande pièce de monnaie en dessous des ses grands yeux noirs, souvent un peu exhorbités, comme s'ils luttaient pour rester grands ouverts.

Souvent nippé d'une barbe de trois jours, Solomon donne l'impression d'être un type propre et clean. Juste fatigué avec quelque chose de sombre dans sa morphologie. Rien en lui n'évoque quoi que ce soit de positif. De ses cheveux noirs raides qui s'emmêlent facilement mais qu'il se plaque pour aller travailler à son pli de lèvres boudeur et aux fossettes inversées qui ne s'expriment que quand il grimace.

Son corps même semble être quelque chose de froid et sans pitié. Musclé mais pas sec, il a les épaules carrées sans être anguleuses et ses muscles pectoraux et abdominaux sont saillants et grossièrement taillés à coups de salle de musculation. Ce corps qui n'est qu'un outil.

Seules ses mains semblent encore receler quelque chose de personnel. Ses ongles rongés au sang sur la main gauche et parfaitement lisses, légèrement longs sur la droite. La corne sur ses doigts et ce quelque chose qui n'est pas un amas de cals, de muscles et d'utilitaire.

▌Quand et où êtes-vous né ? (

Detroit le 21 Avril.

▌Quelle est la situation sociale de la famille dans laquelle vous avez grandi ? A-t-elle changé pour vous ?

Mes deux parents habitent encore ensemble dans une ferme du Michigan. Je ne les vois presque jamais. Parfois à Noël ou pour Thanksgiving, je descend les voir si j'ai du temps pour moi. Ca doit faire pas loin de deux ans que ça n'est pas arrivé. Nous venons d'une famille sans histoire et plutôt aisée. Ma mère bossait dans un hôpital en tant qu'infirmière et  je n'ai jamais tout à fait compris ce que faisait mon père mais il travaillait dans un cabinet juridique.

Comment vous entend(i)ez-vous avez vos parents ? Avez-vous des frères et sœurs ?

Nous avons des relations distantes mais cordiales. Ils me rabâchent que je travaille trop et je leur réponds que ce n'est pas vrai mais nos relations sont normales. J'ai une soeur, Eva, de sept ans ma cadette, qui habite à Detroit et qui dit les choses les plus tristes au monde alors je la vois peu.

Si vous êtes allé à l’école, comment votre scolarité s'est-elle déroulée et quel genre d’élève étiez-vous ? Comment vous entendiez-vous avec vos camarades ? Sinon, quel genre d’éducation avez-vous reçu ?

J'ai été un gosse assez peu loquace. Grâce à mon physique déjà assez râblé, on ne m'embêtait que peu, dans ma petite enfance. J'avais quelques amis, bien sûr, mais aucun n'était vraiment du genre à faire les quatre cents coups. Plus tard, nous étions ces gens dont personne ne parle dans les séries qui ne sont ni quaterback ni gothique ni rien en particulier: juste un groupe de type avec un tee shirt, un jean, une chemise de laine par dessus qui rigolent fort en sortant de cours et qui se partagent une canadienne quand il fait froid (une canadienne vêtement, hein. Quoiqu'une fois, en soirée...)

En terme d'éducation, j'ai eu un parcours scolaire bateau qui a joyeusement commencé par un Master en droit (inspiré par mon père) et fini par un diplôme plutôt bien noté dans une académie de police locale. J'ai encore quelques contacts avec mes anciens amis, mais la plupart ont été affectés dans des plus grandes villes tandis que je n'ai jamais quitté Detroit depuis mon entrée à la Detroit Police Academy.
Je ne sais pas ce que je trouve à cette ville.

Plus jeune (enfant, adolescent), quelles étaient vos activités favorites ? Si vous avez une passion, quand l’avez-vous découverte et comment ?

J'aimais la musique, déjà plus jeune. Je jouais un peu de guitare pour impressionner les filles. Je me passionnais pour les pulp-novels, mon premier projet professionnel était de devenir écrivain de ces petites histoires violentes où le flic a toujours la classe.
Je crois que ma "vocation" a dû venir de là. Ou de Starsky et Hutch.
Enfin, pas de quelque chose de pertinent quoi.

Quels ont été vos premiers amours ? Y a-t-il eu des litiges avec vos tuteurs ou avec d'autres personnes à ce propos ? Et en ce moment, où en êtes-vous ?

Je suis célibataire. Mon premier amour, c'était... Une fille, Maya Jane, de deux ans mon aînée et qui manquait de confiance en elle, je crois. Je l'avais rencontrée un an avant la fin du lycée. Mes parents l'aimaient bien mais elle est partie à New-York pour continuer ses études et on a décidé d'arrêter. Ca m'a pas fait autant de mal que ce que je pensais, mais un peu.

On continue de s'envoyer des lettres, de temps en temps. Elle est rédactrice au Times, maintenant. Je pense que c'est une connerie, d'ailleurs, cette fille avait vraiment une plume de fou, elle aurait pu écrire des bouquins.

Quand je suis rentré à l'academy, elle m'avait écrit un pulp avec moi comme héros qui cassait la gueule à des criminels, je me souviens que ça m'avait plu.

Où logez/vivez-vous en ce moment ? Pourquoi avoir choisi cet endroit ?

Dans un appartement spacieux mais bordélique au 10e d'un immeuble en centre-ville. J'aime bien mon bordel, les anciens dossiers écrasés par les nouveaux, des livres que j'ai jamais eu le temps de lire entièrement mais que j'ai feuilleté pour pouvoir dire que je les ai lu, deux-trois babioles, mes trois guitares, mes carnets d'adresses et ma cafetière posée sur la pile.

Et là, vous n'avez que la cuisine.

Avez-vous un but que vous souhaitez atteindre à tout prix ? Si oui, où en êtes-vous  ?  

J'aimerais attraper les plus gros criminels que Detroit ait jamais connu. Et les foutre à l'ombre. Puis prendre des vacances. Une retraite méritée. Un ou deux ans au soleil des Antilles, un tour du monde, puis un châlet au Canada et passer mes dernières années à partager des canadiennes avec les copains. Des vraies, cette fois.
Autant dire, je suis loin, mais c'est ce qui se rapproche le plus d'une vision à long terme, si vous me demandez.

Qu'est-ce que vous considérez comme votre plus grand accomplissement ?

Être arrivé où j'en suis aujourd'hui, avec mon travail. Avoir maintenu la criminalité à un taux acceptable jusqu'à il y a peu de temps.
Je ne peux penser à rien d'autre.

Quelle est la chose la plus embarrassante qui vous soit arrivée ?

C'était quand j'étais dans les brigades d'intervention. Heu... C'est un peu gênant.
J'avais enfoncé une porte et crié les politesses d'usages, puis je me suis retrouvé face à une môme et à ses parents terrifiés. Dans le couloirs, j'ai entendu une cavalcade et le suspect que je m'apprêtais à appréhender (qui habitait dans l'appartement 2bis et non 2 comme marqué sur la fiche technique de l'intervention) est passé derrière moi.
Je l'ai rattrapé, mais aujourd'hui encore je me rappelle (et mes collègues adorent me rappeler) qu'il était en plein fou rire quand je l'ai menotté.

Si vous ébruitez ça, je vous mènerai la vie dure.

▌Il nous est tous arrivé des événements marquants. De grandes peurs, d’immenses surprises ou des joies qui font ce que nous sommes à présent. Quant à vous, quel genre d’événement vous a vraiment marqué ?

Ma première lettre de menace, peut-être. On est très peu préparés au contrecoup psychologique du métier, à l'Academy. On compte probablement sur le fait que vous n'irez jamais assez haut pour avoir à penser ou que vous aurez un moyen de gérer ça.

Mais si je devais vraiment penser à un évènement relié à une très forte émotion... Mon premier baiser avec Maya Jane, peut-être. Cet îlot de douceux, cette sensation de valoir quelque chose dans ce monde immense et noirâtre m'a beaucoup marqué. Aujourd'hui encore, j'y repense avec un goût qui ressemble à de la violette qui réminisce sur mes lèvres.

Quand j'y pense, ma première opération en tant qu'inspecteur m'a énormément marqué, elle aussi: poursuite en bagnole, gyrophare et voix grésillantes à la radio... Comme dans les films, sauf qu'on est concentré sur la poursuite.
Pourtant, il y a toujours cette petite voix dans un coin qui se réveille des fois et qui te dit que, putain, c'est comme dans les films. Et petit à petit, ça devient mieux. On ne recherche plus l'image du flic mais la traque elle-même. Le défi d'éthique devient un défi de mental, de nerfs, d'endurance et cette vie de flic devient un challenge humain.
J'ai aimé mon métier quand j'ai compris ça.

Pseudo Jawn

Age 22 balais au compteur de balais.

Comment vous êtes vous retrouvé sur DM ? par une amie.

Personnage sur l'avatar : Joaquin Phoenix dessiné.

Un mot de la fin, une suggestion ? Vos émotes sont vraiment merveilleuses. De l'amour.