Depuis la nuit des temps, l'Homme se pose une même question : sommes nous vraiment seul ? Que ce soit sur terre ou bien ailleurs, dans l'au-delà, l'être humain à souvent chercher des réponses sans jamais en trouver. En quête d'une chose qui serait son égal, un être qui lui serait supérieur, un modèle, peut être, ou encore un ennemis, ses recherches, hélas, ont toujours étaient vaines. Années après années, siècles après siècles, de nouvelles questions étaient soulevées, mais toutes restaient sans aucune réponses et ce malgré les incessantes recherches, les gigantesques et terribles inquisitions et les nombreuses battus. L'ignorance reignait. Lire la suite.
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Sujet: ❝ Retrograde ❞ feat Nikita Mer 13 Jan - 22:04
Strong and wise and you are loved And when the tide it comes you will float above And you will be one day exactly what you are Just keep your head held high Kiss your fist and touch the sky
Pour quelqu’un qui avait si peu dormi de la semaine, Edelweiss s’était éveillée étonnement tôt ce Samedi. C’était en partie à cause de son oiseau qui s’était découvert, à 4h du matin, barde entêté. Parce que se lever si tôt le matin, un jour de week-end, était un crime terrible, elle resta dans son lit à méditer, lire, puis méditer une nouvelle fois, pour le principe. Il était 6 heures quand elle posa finalement un pied sur le sol froid de sa chambre, et se traîna jusqu’à la salle de bain. Sa méditation reprit une fois dans son bain : Elle pensa à ce qu’elle allait manger ensuite ; à la sortie de la prochaine saison de Captive ! (d’un pirate) ; À son frère Auguste, à sa famille ; Elle l’imagina, ensemble, avec un sourire photographique, à Jackson, et plongea sous l’eau pour faire taire ces pensées.
Dans le silence du petit déjeuner, et dans le brouillard de sa vision (elle ne portait pas ses lunettes, et était de toute façon fatiguée), elle réfléchit à qui elle pourrait bien voir aujourd’hui. Elle regarda son chocolat chaud, et le plat de pancakes qui refroidissait à côté. Ça faisait un petit moment qu’elle n’était pas passée à la boulangerie où travaillait son ami Nikita. Depuis qu’elle avait trouvé un travail chez le professeur… Le docteur ? Harry ? Harry était trop familier. Monsieur Stuart alors ? Non, ça sonnait mal. Quoi qu’il en soit. Depuis qu’elle avait trouvé un travail chez lui (qu’elle appellerait sobrement « le type » pour s'éviter bien des soucis), elle n’avait pas eu le temps d’y déjeuner, ce qu’elle avait pourtant l’habitude de faire avant. Dans les faits, Edelweiss ne déjeunait même plus.
Elle lui envoya un message par nostalgie... Et inquiétude : Edelweiss aimait se faire remarquer et se lier aux autres, les charmer. Nikita avait l’assurance d’une plante en pot et le charisme d’un papier peint. Si différents, et pourtant, ils étaient aussi capables l’un comme l’autre de se mettre dans les pires situations. Cela prouvait bien que la malchance touchait n’importe qui, et cela universellement.
C’était probablement l’heure qu’elle avait passé dans son bain qui l’avait rendu si philosophique.
Edelweiss lui donna rendez-vous à l’Eastern Market. Non seulement elle y connaissait un très bon café, mais aussi un très bon fleuriste. Maintenant que ses plantes ne s’escaladaient plus sur le rebord de sa fenêtre, grâce à son déménagement chez Poss, Edelweiss pouvait finalement faire de sa chambre une jungle. Sa collection de plante ne cessait de s’agrandir, et elle avait un oiseau qui ne se taisait jamais pour faire l’ambiance sauvage : Tout était parfaitement à sa place.
Pour l’occasion, elle avait laissé ses cheveux tomber librement le long de son dos. Le temps dehors était convenablement agréable, si bien qu’elle se permit une jupe noire plissée et une paire de collants. Elle mit ses chaussures préférées, des richelieus à petits talons, et un top noir où figurait une tête de mort très amicale et rassurante. Elle jurait avoir déjà vu un dessin similaire dans un livre de médecine, à la bibliothèque de Détroit.
Elle attendit ainsi quelques temps, postée devant son café favori, avec une plante en pot (elle n’avait pas résisté à la tentation, surtout sans Nikita pour l’en empêcher) sous le bras.
Nikita A. Cowen
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Sujet: Re: ❝ Retrograde ❞ feat Nikita Ven 15 Jan - 13:43
❝ Retrograde ❞ - Edelweiss & Nikita
Réveillé par la sonnerie de son téléphone indiquant qu'il avait un nouveau message, Nikita émit un bruit qu'on ne pourrait pas qualifier de grognement, ou alors celui d'un écureuil de Corée sortant d'une longue hibernation, à la limite. En étoile sur son canapé-lit qu'il avait pris, pour une fois, le temps de déplier, la couverture en vrac, ce qui expliquait qu'il avait un peu froid, il fixait le plafond avec une flemme qu'il ne connaissait que trop bien. C'est que c'était le week-end qui suivait une longue semaine : tout les matins à la pâtisserie et tout les soirs à la bibliothèque, des cours intéressants mais qui ne lui permettaient pas de faire une petite sieste… Sans parler de la visite surprise, étrange et inquiétante d'un type qui lui avait finalement fait un étrange entretien d'embauche avec une proposition qu'il devait accepter ou non dans peu de temps avec la sale impression de ne pas avoir beaucoup le choix. Qui a dit que le petit nerd à lunettes n'avait pas une vie bien remplie ? Même après une longue grasse matinée, Nikita était sur les rotules. Et ce n'est que parce qu'il entendait son chinchilla crier famine et tenter d'attaquer son paquet de céréales qu'il s'extirpa de son nid douillé en attrapant son téléphone au passage pour voir qui lui avait écrit. Ah et ses lunettes aussi, au risque de ne pas voir grand-chose, surtout dans le brouillard du réveil.
Le message d'Edelweiss l'encouragea à se remuer un peu. D'habitude il fuyait les sorties comme la peste. Mais certaines personnes arrivaient à le faire sortir de chez lui. C'était le cas de la jeune femme, qu'il ne voyait plus à la pâtisserie ces temps ci, et ça l'avait quelque peu attristé. Seulement, comme il n'était pas du genre à donner de nouvelles, il avait laissé cette fille si différente de lui, amatrice de regards, pleine d'assurance, faire sa vie en supposant qu'elle n'avait probablement mieux à faire. C'était pour ne pas déranger. Malgré tout, il était plutôt content qu'elle revienne. Il appréciait les cours de piano et le fait qu'elle s'intéresse à ses cours. C'était une fille intéressante, amusante bien qu'il ne soit pas toujours extrêmement à l'aise. Mais ça c'était habituel.
Il arriva un peu en retard à l'Eastern Market. Pourtant il s'était dépêché et n'était pas du genre à passer 3h dans une salle de bain. Pour l'occasion cependant, il avait mis un pull un peu moins informe que ceux avec lesquels il allait à l'université, à rayures parce que ça faisait un peu moins pouilleux, et un jean sombre qui venait de réapparaître dans le panier à linge qu'il devait repasser depuis un mois au moins.
- … Salut ! Désolé… Du retard.
Son souffle trahissait le fait qu'il avait couru sur les derniers mètres et qu'il n'était pas spécialement fait pour la course à pied. Le jeune homme sourit, légèrement, toujours timidement parce qu'il est ainsi fait, mais avise la plante malgré tout et la pointe du doigt.
- Encore une ? Tu as une chambre magique comme la tente dans Harry Potter pour avoir encore de la place ?
Ça sentait bon le café, et il laisse tomber sa sacoche en cuir sur le côté de la chaise pour s'asseoir. Quelques instants après, il manque de se prendre les pieds dedans en voulant rejoindre sa chaise sur laquelle il se tasse pour faire oublier sa maladresse de quelques secondes. Parfois, il se sentait vraiment très très « boulet ». Heureusement qu'il avait fini par comprendre qu'Edel ne le prenait pas juste pour un idiot timide et empoté.
- Je suis content que tu m'écrive. Ça fait un p'tit moment qu'on s'est pas vu.
Remontant ses lunettes du bout du doigt, il préféra commander un chocolat viennois. C'était de la pure gourmandise.
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Sujet: Re: ❝ Retrograde ❞ feat Nikita Ven 15 Jan - 18:04
Strong and wise and you are loved And when the tide it comes you will float above And you will be one day exactly what you are Just keep your head held high Kiss your fist and touch the sky
En aperçevant Nikita au bout de la rue, le visage d’Edelweiss s’illumina. Elle quitta le mur de pierre contre lequel elle était adossée et lui adressa un signe de main enthousiaste, avant d’elle-même s’avancer un peu vers lui. Elle remarqua en marchant que ses vêtements étaient couverts de poussière de brique, et quand elle eut terminé de les épousseter, Nikita était déjà à sa hauteur.
« … Salut ! Désolé… Du retard. — Tu as l’air d’avoir fait un marathon, Niki. » Elle gloussa, amusée par les cheveux encore plus ébouriffés que d’habitude du garçon. « C'est moi qui suis en avance, tu sais. »
Elle lui donna une tape amicale dans le dos en guise de salut puis s’avança vers l’entrée du café, toute souriante. Elle s’arrêta quand Nikita montra sa (magnifique) plante du doigt, interloquée. Allait-il complimenter l’originalité de sa couleur ? La finesse de ses pétales ? Son parfum, peut être ? Avec un mélange de fierté et appréhension, elle regarda sa fleur comme si son destin se décidait autour du verdict du garçon. Accrochée à l’une des branches de la plante, une étiquette où l’on pouvait lire : Nemesia Strumosa ‘KLM’.
« Encore une ? Tu as une chambre magique comme la tente dans Harry Potter pour avoir encore de la place ? »
Tout le monde ne pouvait pas apprécier la perfection céleste des Nemesia Strumosa.
« Ma chambre d’avant était trop petite pour l’accueillir. Je suis comme les hommes et les grosses voitures : Je compense. »
Elle compensait des semaines à passer devant le fleuriste, et à supporter la petite voix dans sa tête qui lui disait : « Non Edelweiss, tu ne peux pas avoir plus de 3 plantes chez toi, tes fenêtres sont trop petites ». Des semaines, à regretter de s’être dit que 3 ou 4 plantes, c’était la même chose, il suffirait de les empiler les unes sur les autres, non ?
Eh bien non.
Elle avait perdu une amie en ce triste jour, gris et venteux. Et son nom était Anchusa Capensis, tombée de la fenêtre du 5ème étage. Mais ressasser le passé ne servait à rien. Il fallait aller de l’avant. Et Edelweiss le faisait, littéralement, en poussant la large porte du café.
Une odeur plaisante de café régnait dans le bâtiment. Le papier peint orange qui tapissait les murs était capable d'énergiser n’importe qui, et c’était déjà le cas d’Edelweiss qui s’étira lentement, prête à en découdre avec le reste de sa journée. Des plantes vertes, naturelles, comme elle les aimait, se tenait de chaque côté de l’entrée et de sa grande porte blanche. En fait, avant d’être engagée chez le type/docteur/professeur/Harry, la jeune fille avait passé quelques semaines ici, en tant que serveuse. Elle disait « quelques semaines » aux gens parce que ça leur donnait l’impression qu’elle y avait fait au moins un, voir deux mois de travail, mais elle avait tenu 12 petits jours avant d’être renvoyée pour vaisselle cassée, et causette intempestive aux clients alors qu’elle était censée les « servir » et « faire ce pour quoi elle était payée ». Pfff. Ridicule.
Néanmoins, durant ce petit laps de temps, alors qu’elle était encore dans son ancien chez elle, avec ses petits rebords de fenêtres et ses 3 plantes qui s’escaladaient dessus, elle en avait profité pour aménager l’intérieur du café, ce qui expliquait la présence d’un nombre non négligeable d’arbuste, buisson et pot de fleurs un peu partout (et aussi pourquoi elle aimait tant ce café). D’ailleurs, voir qu’aucun des employés ne les avaient enlevé après son départ lui faisait plaisir.
Elle s’avança dans les rangées de table, suivant Nikita, qui laissa tomber sa sacoche de cuir près d’une chaise. Alors qu’elle se demandait ce qu’il pouvait bien y avoir à l’intérieur, elle vit les pieds de Nikita s’y prendre. Elle esquissa un pas rapide vers lui, prête à le rattraper s’il s’écrasait par terre, puis sourit faiblement en le voyant s’en sortir tout à fait indemne. S’asseyant en face de lui, en feignant de n’avoir rien vu – c’était ce qu’elle aurait souhaité que l’on fasse pour elle -, réprimant un sourire rassurée, elle prit la carte dans ses mains par habitude, avant de se rappeler qu’elle la connaissait par cœur. Quand une serveuse qu’elle ne connaissait pas – sa remplaçante ? – vint prendre leur commande. Edelweiss choisit de commander la même chose que son ami, puis se remit au fond de son siège, jouant avec ses cheveux d’impatience. À la remarque de Nikita, elle leva les yeux, puis sourit joyeusement.
« C’est vrai, commença-t-elle, abandonnant sa mèche pour jouer avec un morceau de sucre sur la table. Je n’ai pas vraiment eu le temps de passer à la patisserie ces temps-ci… » Ce qui était un comble, puisqu’Edelweiss adorait les gâteaux de Nikita. Elle hésita à lui raconter la grande nouvelle, lui parler de son nouveau travail et de son patron un peu inquiétant, mais préféra plutôt lui dire « Mais parlons plutôt de toi, d’accord ? Je suis sûre que tu as pleins de choses à me dire. »
Nikita A. Cowen
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Le jeune homme sentit le haut de ses joues picoter légèrement alors qu'il ne pouvait cacher le fait qu'il se soit dépêcher, mais ne broncha pas à la tape amicale dans le dos. Il avait fini par s'habituer. L'air de rien, il desserre l'écharpe autour de son cou et essaie de ne pas faire de moue significative comme un enfant pris sur le fait et honteux d'être aussi peu sportif. C'est vrai il avait couru et il le vivait aussi mal qu'un marathon… Pourtant il n'avait accéléré l'allure que depuis quelques rues en voyant l'heure. Mais c'était déjà trop… Peut être qu'il serait temps de se mettre au sport un peu plus intensif que la marche qu'il effectuait tout les jours, au moins pour ne pas avoir l'air d'exploser après ce genre d'arrivée. À cette simple idée, il devait se retenir de faire la grimace. Il n'avait jamais aimé le sport. Enfin pas en général, certains lui plaisaient bien, quand on était pas trop dépendant des autres. Le tennis par exemple, c'était sympa… Mais la plus part du temps, il le préférait en mode squash. Secouant la tête, il lui rendit un sourire timide en tentant d’aplatir ses cheveux. Si elle était en avance, elle avait dû l'attendre plus encore.
- J'étais vraiment sûr d'être en retard…
Avec un sourire, Nikita observa la plante avec un peu plus d'attention. Il n'y connaissait pas grand-chose lui, en nature, en feuilles, en fleurs. Il les appréciait, trouvait ça beau, mais était bien incapable de s'en occuper plus de 3 jours sans les faire mourir. Secrètement le jeune homme espérait beaucoup que Edelweiss ne lui demande jamais de prendre soin des siennes durant quelques jours… Il aurait trop peur de lui rendre en sale état. Sa comparaison le fit rire sincèrement cependant, même s'il ne se sentait pas concerné par les grosses voitures. Ce n'est qu'une fois qu'ils furent installés tout les deux après sa petite démonstration de maladresse, qu'il pointa de nouveau la plante pour ajouter tout de même :
- Elle est très belle. Enfin j'y connais pas grand-chose mais… Je l'aime bien. De toute façon, il faut se faire plaisir, on a qu'une vie.
Dixit le coincé de service, mais ça c'est un détail.
De son côté de table, il l'observe jouer avec ses cheveux, alors qu'il appuie son menton dans le creux de sa main au risque d'avoir une légère trace de la laine de son pull imprimée sur la joue plus tard. Nikita écoutait et s'attendait à des explications. Oh il ne lui en voulait pas, chacun avait sa vie à mener de son côté et si elle n'avait pas eu le temps de venir, ce n'était pas grave. Il était aussi conscient du prix des gâteaux vendus et ça n'était pas donné à tout le monde de pouvoir s'en offrir souvent. Alors vraiment, il ne lui en tenait pas rigueur, et puis il ne l'accueillait pas à la boutique juste pour qu'elle lui achète ses pâtisseries… le plus souvent il passait ses pauses avec elle quand elle débarquait au bon moment. Mais aucune explication ne vint. Elle ne chercha même pas à en donner une seule. Pas le temps. Bon, tant pis, Nikita n'était pas du genre à chercher la petite bête et à vouloir savoir absolument ce qui s'était passé en son absence. Il espérait juste que tout aille bien pour elle et s'en tiendrait à sa courte version.
Cependant, il aurait apprécié qu'on ne parle pas spécialement de lui. Ce n'était pas son sujet préféré, et il n'était jamais très doué pour raconter sa vie, même à une amie. En fait, c'était carrément à l'opposé de sa philosophie de vie, à ce cher petit Nikita, qui avait un credo semblable à « Fais ta vie dans ton coin et ne te fais pas remarquer ». Du coup, quand la jeune femme l'interrogea sur ce qui s'était passé depuis qu'il ne s'était pas vu, il resta silencieux quelques instants le temps de faire le tri des informations utiles ou non. A condition qu'il y ait quelque chose à dire en fait. Au fond… Il ne se passait jamais vraiment grand-chose.
- Oh moi tu sais… La routine, j'aime quand c'est plutôt tranquille et heureusement, il m'arrive pas de trucs extraordinaires.
Ni en bien, ni en mal, songea-t-il en se passant une main dans ses cheveux sombres déjà relativement en bataille. Depuis toujours, sa vie était relativement tranquille et banale. C'était très bien comme ça, il n'avait pas envie que ça change et n'espérait pas de grands chamboulements, de grandes aventures. Mais en réalité, lorsque Nikita prétendait que tout était toujours aussi calme, ce n'était pas tout à fait vrai. En effet, les choses avaient commencé à changer cette semaine et le jeune homme ne saurait toujours pas dire si c'était une bonne et une mauvaise chose. En effet, sa rencontre avec Harry Stuart avait été tout ce qu'il y avait de plus cauchemardesques pour le nerd trouillard qu'il était : effraction, colère, menaces parce que Niki avait réussi à pénétrer l'ordinateur bien gardé de ce type bizarre. Et alors qu'il était persuadé ne pas sortir vivant de cet « entretien », il avait obtenu un poste pour ce même type bizarre. Lui qui avait toujours redouté les entretiens d'embauche… Stupeur et incompréhension avaient frappé son esprit et il n'avait toujours pas donné sa réponse.
- Enfin… J'ai eu une proposition de boulot un peu bizarre… Enfin bizarrement faite !… Enfin le boulot est normal quoi, c'est dans l'informatique… Mais j'sais pas, le type était … spécial.
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Sujet: Re: ❝ Retrograde ❞ feat Nikita Mar 19 Jan - 22:31
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Pendant un infime instant, la joie habituelle d’Edelweiss laissa place à de la mélancolie sur son visage. La seconde d’après, la jeune femme s’était reprise et affichait un grand sourire, qui répondait au compliment de Nikita sur sa nouvelle acquisition. Placée à son côté, la plante en pot se fondait bien dans la végétation du café. La demoiselle lui jeta un regard appuyé, en se demandant bien où elle pourrait mettre celle-ci dans le vaste logement de Poséidon. Peut être sur sa bibliothèque où se bousculaient revues scientifiques (elle n’en comprenait que la moitié des mots, mais ne se décourageait pas.), livres religieux, et romans à l’eau de rose clichés, rebus de la littérature.
Continuant à jouer avec ses cheveux, distraite, elle remarqua le regard insistant et patient de Nikita. Puis elle remarqua le silence, et se dit que, peut être – peut être – qu’il attendait une explication sur son absence mystérieuse de sa patisserie. L’histoire en elle-même méritait d’être racontée – d’abord parce que c’était à propos d’elle, et ensuite parce que voilà, elle était riche. Elle pouvait s’acheter des plantes toutes les semaines. Tous les jours si elle le désirait. Non pas qu’elle comptait le faire, même si elle était bien partie pour, mais voilà : Dans un monde parallèle où la richesse se mesurait en plante/jour, Edelweiss roulait sur l’or.
Le problème, c’est qu’elle ne savait pas comment présenter son récit. L’un de ses personnages principaux était si particulier, qu’un portrait oral ou écrit ne lui rendait pas justice. Elle n’était même pas sûr de pouvoir dresser son portrait avec des mots : plutôt avec des… Expressions. Alors, elle fit ce qu’elle faisait toujours dès que quelque chose la dépassait et qu’elle ne souhaitait pas en parler : Elle sourit, en inclinant la tête de sa façon la plus innocente, et attendit que le moment passe.
« Oh moi tu sais… La routine, j'aime quand c'est plutôt tranquille et heureusement, il m'arrive pas de trucs extraordinaires. Enfin… J'ai eu une proposition de boulot un peu bizarre… Enfin bizarrement faite ! … Enfin le boulot est normal quoi, c'est dans l'informatique… Mais j'sais pas, le type était… spécial. »
Un type spécial, se dit la jeune femme, amusée, ça m’est familier. Tandis qu’elle y pensait, un bruit de céramique frappant contre la table la sortit de ses rêveries. Leur commande venait d’arriver, et Edelweiss se redressa joyeusement dans son siège.
« Spécial ? C’est-à-dire ? » Entre deux paroles, elle dégustait une nouvelle partie de la chantilly recouvrant sa boisson. De minuscules bouts de chocolat au lait couvrait celle-ci, et Edelweiss adorait cela.
Elle arrêta sa dégustation pour se concentrer un peu plus sur la conversation. Ce qui se passait là, c’était important : Son ami avait un nouveau travail avec un type « spécial ». Était-il dangereux, ce type ? Parce que connaissant Nikita, le type de Vendredi 13 pouvait bien sortir de sa télé qu’il n’y ferait même pas attention et se dirait « oh, je vais vivre ma vie, il finira bien par partir ». Edelweiss le savait parce qu’elle avait une méthode similaire de composer avec les petits tracas de la vie quotidienne, comme une mauvaise météo, les serial killers et marcher en chaussette dans une flaque d'eau, et cela était : Le déni.
Traduction : Est-ce que le problème est vraiment là si tu ne le vois pas ? Tout comme ces enfants qui cachaient la poussière sous le tapis ou la canapé après avoir balayé, plutôt que dans la poubelle, était-ce une hache planté dans son épaule, ou simplement une vilaine piqûre de moustique ? C’était là le déni.
« S’il porte un masque ou qu’il a une tronçonneuse avec lui, je te conseille de dire non. »
Et elle prit une gorgée de son chocolat en lançant un regard suspicieux vers son ami qui disait « Méfies-toi de la tronçonneuse, Niki. Méfies-toi de la tronçonneuse. »
« Tu as un nom ? Oh ! Un lieu, peut être. J’essayerais de passer pour voir si tu es découpé en morceau, ou toujours entier. »
Sourire malicieux. Elle aimait le taquiner.
Nikita A. Cowen
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Sujet: Re: ❝ Retrograde ❞ feat Nikita Ven 22 Jan - 23:57
❝ Retrograde ❞ - Edelweiss & Nikita
Bon voilà, il s'était jeté dans la gueule du loup puisque, bien évidemment, Edelweiss avait sauté sur le terme qui aurait fait bouillir la curiosité de n'importe qui : « spécial ». Le jeune homme songea qu'il aurait peut être mieux valu ne rien dire sachant qu'il n'avait pas encore réalisé les tests que lui avait envoyé le scientifique, et qu'il n'était pas sûr de vouloir dire oui, tout en trouvant l'idée tentante pour soulager ses parents du poids de ses études. L'ennui c'est qu'il ne voulait pas quitter la pâtisserie non plus… Mais devant un monsieur Stuart plutôt arrangeant, il craignait en fait, et surtout le personnage en lui même. Leur rencontre lui avait laissé un goût d'étrange, de prédation, mais d'ambition et d'intérêt qu'il ne pouvait pas nier car cet homme était ce qu'il admirait : charismatique, intelligent, et homme de science. Son grain de folie sur l'existence des monstres et une pauvre vidéo truquée sur internet, ainsi qu'une façon de le regarder plus que gênante étaient les petits, voir gros, bémols qui le faisaient drôlement hésiter. Du moins surtout le regard insistant… Pour la croyance relative aux monstres Nikita n'était pas du genre contrariant et pouvait se contenter de hocher la tête sagement sans pour autant être convaincu une seule seconde.
Entourant son énorme mug surmonté d'une montagne de chantilly à l'air particulièrement appétissante alors que le fumet du chocolat montait jusqu'à son petit nez retroussé, signe qu'il réfléchissait, le jeune homme se demanda s'il y avait un quelconque moyen de détourner la conversation rapidement. A l'évidence, il n'en voyait aucun.
- Et bien… C'est un scientifique. Sans tronçonneuse et sans masque !
Sinon il aurait été fort probable qu'il ne sorte plus jamais de chez lui… Quand au terme « scientifique », pour le jeune américain, ce mot était censé résumer à peu près toutes les bizarreries qu'on pouvait trouver dans son monde : de l'égocentrique au bourreau de travail en passant par l'immoral, le fou et le génie. De toute façon, sans savoir qu'Edel était dans la même situation, il était un peu perdu quant à qualifier cet homme qui l'avait attendu chez lui dans le noir à la manière d'un méchant de James Bond. Et elle le taquinait, il le voyait bien ! C'était loin de le vexer mais ça ne l'était pas à expliquer bien au contraire.
- Ne te moques pas… Et puis parfois on a pas besoin de tronçonneuse pour flanquer la frousse, regarde-toi !
Oui il était capable de piquer un peu lui aussi, quand il était à l'aise avec la personne et qu'il pouvait cacher son sourire timide dans une moustache de chantilly. Et puis elle l'avait un peu cherché aussi, bien qu'elle n'avait pas tord de s'inquiéter… Il ne se méfier que trop des gens nouveaux même s'il ne croyait pas qu'il puisse lui arriver quelque chose d'aussi fou qu'une rencontre avec un serial killer. Et ça lui allait très bien d'ailleurs.
- Essaie pas de me faire peur… Tu crois que… ça craint ? J'ai pas encore d'adresse, je dois passer une sorte de… test pour voir si je réponds à ses attentes pour le job. Mais il s'appelle… Attends.
Se penchant sur sa besace en cuir pour fouiller dedans, il attrape son téléphone portable pour chercher le dernier mail et la note où il a écrit l'identité de ce type bizarre. Mine de rien, Edelweiss était capable d'arriver à l'inquiéter plus que de raison, déjà que seul il en tenait une couche. Après tout elle avait peut être raison… Elle lui racontait déjà tout ça, voulait prendre des précautions alors qu'il ne lui avait encore même pas parlé de la manière dont ils s'étaient rencontrés et vu les idées de la jeune femme, même avec son sourire malicieux, il n'était pas sûr d'entendre son avis sur la question.
- Harry Stuart.
Nikita repose le téléphone à côté de lui sur la table pour attaquer sa crème et son chocolat du bout de la cuillère, observant Edelweiss par dessus ses lunettes même si la vue est bien moins net qu'à travers ses verres correcteurs. Après plusieurs cuillères de chantilly qu'il savoure malgré sa situation qu'il n'a toujours pas pu éclaircir, il fini par hausser les épaules.
- De toute façon… J'ai encore ces tests à faire et si ça se trouve il s'est juste emballé… Et il avait pas l'air méchant.
Il savait que c'était plus ou moins faux, mais doutait toujours que raconter leur première rencontre soit une bonne idée.