Depuis la nuit des temps, l'Homme se pose une même question : sommes nous vraiment seul ?
Que ce soit sur terre ou bien ailleurs, dans l'au-delà, l'être humain à souvent chercher des réponses sans jamais en trouver. En quête d'une chose qui serait son égal, un être qui lui serait supérieur, un modèle, peut être, ou encore un ennemis, ses recherches, hélas, ont toujours étaient vaines.
Années après années, siècles après siècles, de nouvelles questions étaient soulevées, mais toutes restaient sans aucune réponses et ce malgré les incessantes recherches, les gigantesques et terribles inquisitions et les nombreuses battus. L'ignorance reignait.
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I N T R A V E I N E U S E / fiche terminée.
Ismaël Saenz
Ismaël Saenz
Really Curious (anim)
I  N  T  R  A  V  E  I  N  E  U  S  E  / fiche terminée. Teamla11
▌Espèce : ( ͡° ͜ʖ ͡°)
Banalité de l'humanité.
Médecin Légiste ( Ex-medecin de gang).
Junkie névrotique et désillusionné.
∆∆∆∆∆∆∆
▌Messages : 144
▌Age : 26
▌Double(s) Compte(s) : Anastase [Staz]

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MessageSujet: I N T R A V E I N E U S E / fiche terminée.   I  N  T  R  A  V  E  I  N  E  U  S  E  / fiche terminée. EmptyLun 17 Aoû - 16:02

carte d'identite







Ne cherchez plus mon cœur ; les bêtes l'ont mangé._Baudelaire

Nom : Saenz

Prénom(s) : Ismaël

Âge : 29 ans.

Nationalité : libano-guatemaltèque. Un étrange métissage dû à sa mère, expatriée libanaise en Amérique Latine. Il est très attaché à ses deux cultures.

Métier : Médecin Légiste, ex-membre d’une Mara

Groupe : Really Curious

miroir de l'ame


I  N  T  R  A  V  E  I  N  E  U  S  E  / fiche terminée. Head210

“Quiconque lutte contre des monstres devrait prendre garde, dans le combat, à ne pas devenir monstre lui-même. Et quant à celui qui scrute le fond de l'abysse, l'abysse le scrute à son tour.”_ F. Nietzsche

▌Description du caractère : Calme. Le calme, plat, imperturbable qui dans cette caractéristique si singulière n’est pas forcement froid et hautain. Non ce calme qui est le maître mot de la psyché d’Ismaël, que certains qualifieraient d'amorphe, est un calme fatigué, un calme contenu, un calme insinué par ses veines pourries et sa cervelle cramée aux substances et psychotropes. Le calme d’Ismaël a la douceur de celui des gens perdus et déconnectés, de ceux qui se posent dans cette contemplation innervée et tendre du monde qui les entoure. Mais il est aussi le calme avant la tempête, celui des soulèvements et des cataclysmes, celui des moments de violence irrépressible et incontrôlés qui parfois ne sont que le reliquat d’un vieux réflexe,d’un manque pour ce junkie. Ces moments de dureté féroce que pourtant tout de suite on regrette, ces actes violents et froides qui le dégoûtent et s’expriment dans des crises ou des moments où ce calme pourtant si doux vole en éclats. Et souvent, oh bien souvent, c’est à cause de la fatigue, de la peur. Mais aussi du manque.

Le manque. Le manque, le manque, le manque, le manque. Une seule obsession qui vous tourne dans la tête, que tout votre corps réclame, une seule chose : une seule dose. Un dose pour laquelle le plus calme des hommes peut devenir le pire des loups. Le manque, celui qui endort la raison par ses mots fielleux et ses promesses de félicité pourtant factice. Le manque véritable et viscéral d’un pauvre camé qui n’a pas sa dose. Celui, pitoyable et répugnant, qui fait perdre ses moyens, qui fait vomir, hurler, trembler les mains.

Cela bien sûr le répugne au plus haut point, Ismaël se hait et se dégoûte ayant une basse estime de lui, pour ce qu’il est ; un junkie de la pire espèce, soumis à ses désirs dans un cercle vicieux animal. Mais il se hait aussi pour les actes qu’il a commis, ses échecs passés et futurs, après avoir connu le véritable enfer. Même le monde entier, l’Amérique dans laquelle il vit maintenant lui a bien fait comprendre qu'il n'était nulle part à sa place. Dans sa terre natale il est un paria recherché, dans sa terre d’accueil, il n’est qu’un immigré qui vole le travail et la nourriture des bonnes gens, un immigré parmi tant d’autre qui souffre du racisme des gens de Detroit.

Mais malgré cela, il a tout de même des qualités, même s’il n’aime pas le reconnaître. Il est intelligent, oh très intelligent, il aurait pu devenir un grand médecin, un grand chirurgien, avait fait de brillantes études, connaît un tas de choses, avait étudié l’histoire, la philosophie ,peut parler anglais, espagnol et arabe couramment. Depuis qu’il est devenu insomniaque sévère, il passe son temps à écumer les cinémas et les bibliothèques, peuplant son absence de rêves et de repos par des chimères et autres oeuvres qui se chargent de rêver pour lui, et de l’éloigner un peu de ces démons qui le terrifient et l’empêchent de dormir. Quand la drogue ne lui suffit plus, il s’autorise une ivresse de l’art. Même en tant que médecin, il ne fait que peu attention à sa propre santé, il est distrait comme garçon. Et cette caractéristique ne fait que croître avec la fatigue qu’il développe, se jetant parfois à corps perdu dans le travail, ou dans un marathon de films; il oublie de manger, il travaille, veille et oeuvre jusqu’à l’épuisement total, celui qu’au fond il attend : ce moment où son corps ne peut juste plus le porter, et où il s’éteint et le lâche, où la durite claque et où il sombre dans l’inconscience. Peu importe le moment, peu importe l’endroit pourvu que là soit la délivrance de sombrer dans un lourd sommeil ( si tant est que c’en est un ), vide, plat, sans rêves et sans démons.

On ne peut pas dire qu’Isamël soit un grand sociable, c’est plutôt un solitaire, plus à l’aise avec les morts qu’avec les vivants, il a souvent un décalage entre lui et les autres. Pas qu’il ne les aime pas foncièrement, mais il a parfois du mal à comprendre les vivants, les vivants et ce qu’ils disent, ce qu’ils pense réellement, les vivants et leurs sentiments restent pour lui un mystère qu’aucun livre, qu’aucune dissection n’a pu lui révéler. Lui même a du mal à comprendre ses propres sentiments, ses propres désirs. Il a compris depuis un petit moment, depuis qu’il est revenu parmi les vivants, qu’il aimait les hommes plus que les femmes. Ou du moins que son cerveau sécrétait plus d’endorphine en la présence de ces derniers. Mais il reste quelqu’un de farouche, ayant peur de s’attacher et de faire face à quelque chose qui n’est pas le fruit de sa raison ( les sentiments ne se maîtrisant pas, et ne se soignant pas ), il n’a encore jamais rien trop testé.

Au travail il est quelqu’un de très méticuleux et d'exigent, n’hésitant pas à être dur et acerbe avec ses collègues pour qu’ils fassent au mieux et respectent leurs clients. S’il peut s’avérer très froid et sarcastique , menaçant même avec les gens qu’il n’apprécie pas, il sait reconnaître la bonne volonté et le travail bien fait, et sait aussi apprécier les esprits vifs quand il en rencontre. Mais Ismaël est un homme très doué malgré son âge et dégage tout de même un certain charisme et sait se faire respecter des autres.

▌Croyez-vous en l'existence des monstres ? Si oui en avez-vous déjà vu ? Les monstres, avec son esprit cartésien et raisonnable d’ex-médecin passionné, certainement qu’Ismaël n’y aurait jamais cru. Mais il avait fallu qu’il en voit un de ses propres yeux, il avait fallu que celui-ci daigne sauver sa petite vie pour qu’enfin l’homme se rende compte que le monde était plus complexe et plus… magique qu’il l’aurait cru. Il n’en a pas revu depuis, ne sait pas vraiment qu’ils sont tous intégrés dans la masse. Mais ses souvenirs sont formels, et l’image de cette créature mystique, même entrevue dans ce moment qui précède l’inconscience la plus profonde reste gravée dans sont esprit et le trouble.

Et puis, il préfère le terme de « créatures », parce que les monstres, les vrais il les connait. Il a été l’un des leurs et a appris à ses dépends que l’horreur a une figure humaine.

▌Que pensez-vous de cette fameuse vidéo qui a tourné sur le web ? Il y croit. Bien sûr qu’il y croit puisqu’elle ne fait que confirmer que son souvenir n’était pas un délire, une hallucination. Puisqu’elle lui confirme qu’il n’est pas fou et qu’il n’est pas le seul à croire en l‘existence de telles entités dans leur monde.

▌Vous sentez-vous à l'aise à Détroit ? Pas vraiment, il n’est pas désiré ici et les gens le lui font bien sentir. Il est un immigré après tout et quelque soit son rang social, sa richesse et sa réussite, il le restera toute sa vie. Parce que Détroit est une ville morte gangrénée par la rouille et le chômage, parce que ses habitants sont pauvres et désespérés ils rejettent la faute sur « l’étranger », sur «  Le latino », sur « le sale arabe ». Ismaël en souffre énormément dans la vie de tous les jours, mais s’efforce de pardonner ce racisme ambiant qui n’est que le reliquat de la bêtise et du désespoir des hommes qui toujours ont besoin d'une source à leurs problèmes quand ils ne peuvent pas s’en sortir.

Quelles sont vos activités favorites ? Avez vous une passion ? Découper. Des. Gens. *sort un scalpel*' Et se droguer, mais chut.

Décrivez l'endroit où vous passez le plus de temps (une pièce chez vous, au travail, un endroit à l'extérieur, etc). Sûrement la morgue. Peu ragoûtant n’est-ce pas ? Pourtant c’est le prix de ceux qui se jettent à corps perdu dans le travail.

Qu'est-ce qui vous met le plus en colère ? Bon nombre de choses peuvent horripiler Ismaël : la mauvaise foi, l’incompétence, le non respect des morts. Mais ses colères sont froides et sarcastiques, acerbes et amères.

Il n’y a pas vraiment de « choses » qui l’énervent à proprement parler, il s’énerve seul, quand il est à bout mentalement, physiquement, en manque de nicotine ou de tout ce que vous voulez.

Mais quand vous le poussez à sortir de ses gonds et de sa douce apathie, prenez garde. Prenez garde à ce trait de personnalité qu’il n’aime pas montrer, ne contrôle pas. Prenez garde à un homme qui a connu l’enfer et l’omniprésence de la mort, le « tuer ou être tué ». Lorsque ses réflexes parlent sur le manche d’une arme blanche, ses mains ne tremblent plus. Vous si.

Quelle est votre plus grande peur ? Tuer une autre personne. Tuer à l’arme blanche ou à feu ça il l’a déjà fait plusieurs fois, pour se défendre pour offrir le repos et abréger des souffrances de membres à moitié mort. Mais il a tué quelqu’un une fois.Un patient. Pas un patient qu’il n’a pas pu sauver, non. Un patient qu’il à lui même tué, parce que ce jour là il était trop défoncé pour opérer, et que malgré toute sa bonne volonté, ses mains ont tremblé. Elles qui toujours coupaient avec sûreté et savaient quoi faire, ce jour là ont tremblé et sectionné à un millimètre près le mauvais vaisseau, causant la mort de son patient. Depuis, elles n’ont pas arrêté de trembler, elles tremblent tout le temps. Depuis il a arrêté d’opérer les vivants, y a renoncé car il en éprouve une peur viscérale, maladive, parce que le souvenir de cet échec le poursuit chaque heure de chaque jour.
Plus jamais ça. Plus jamais d’opérations. Plus jamais de corps vivant sous son bistouri.
Adieu rêve de carrière en temps que chirurgien, bonjour joie de disséquer les morts. Les morts au moins, on ne peut pas les tuer.

Que faites-vous pour pallier au stress ? Ahaha. À votre avis? À votre avis, doux lecteur, d’après les longues sentences écrites plus haut, qu’est-ce qu’un junkie peut bien faire pour pallier au stress ?

Le stress hein ? Lequel ? Il n’y a pas de stress, c’est si simple à faire disparaître. Il suffit d’une toute petite chose, une simple langue d’argent qui se glisse entre vos chaires, qui outrepasse la barrière fébrile de votre peau dans ces endroits discrets où elle est la plus fine. Il suffit de l’accueillir, cette épée salvatrice qui vous pourfend de l’intérieur, il vous suffit de lui ouvrir vos veines et d’y laisser couler ce poison doucereux qui vous glace de l’intérieur tandis qu’il chauffe votre esprit et l’enferme entre ses doigts griffus. Et plus jamais durant cette période où il est en vous, vous ne ressentirez de stress. Plus jamais vous ne ressentirez la faim, le froid, l’abandon.
Plus aucun des maux du monde ne vous atteindra, car vous serez autre part.
Mais gare à toi rêveur quand le réveil est la pire des souffrances. Car après ton vol tu chutes sans ménagement quand la réalité te revient en pleine face. Ton corps vient l’embrasser à plein vitesse. Tu souffres plus encore qu’avant, après l’impact.
Et tu aimes ça.


Quelque chose à rajouter ? Il lui arrive parfois d'infiltrer l'hôpital et de se faire passer pour un infirmier, pour pouvoir récupérer certains médicaments ( par extension certaines drogues ) qu'il n'arrive pas à se procurer seul.
Et oui, un médecin légiste ne fait pas d'ordonnances.


▌Physionomie :
Ismaël a une apparence qu'on qualifierait d’atypique. Il dénote dans la foule comme partout d’ailleurs. Cette foule il la surplombe souvent d’une bonne tête à cause de sa grand taille, un bon mètre 87 qui pourtant ne lui donne pas une carrure très impressionnante. On pourrait le croire un peu musclé, sec, mais ce n’est qu’un trompe l’oeil. C’est la maigreur de son corps qui fait saillir ses muscles. Cette maigreur d’ailleurs un peu maladive creuse les traits de son visage, les rend coupant, comme taillés dans la roche. Et parfois lorsque ses lippes s’autorisent la folie du sourire, ses joues creusées par la faim et la fatigue se parent de fossettes profondes de part et d’autre de son visage. Quand ses pupilles ne sont pas dilatées par les drogues, elles laissent voir un iris étrange aux reflets d’ocre et de gris, des yeux qui peut-être auraient été beaux, s’ils n’avaient pas été injectés par le rouge de la fatigue et soulignées par l’épaisseur des cernes de l’insomnie. Il a peut-être la beauté que lui confère son métissage. Même si cette peau halée cause bien souvent son malheur, elle cache au moins la pâleur qu’il aurait pu avoir. Quel comble pour un médecin que de sembler si malade. N’est ce pas risible ? Ah ça Ismaël l’est.

Mais le junkie est un homme à fleur de peau, qui porte sa véritable personne sur le visage, qui porte le poids de son passé sur son corps. Elle rebute n’est-ce pas son apparence ? Ces tatouages qui lui couvrent le corps, ces oreilles percées, ces cicatrices profondes qui lui barrent la peau, l'impact de balle dans sa poitrine, et celles plus dégoûtantes, plus fraîches encore qui lui couvrent le creux des bras, comme le no man’s land pour un pauvre soldat. Il a une étrange cicatrice, petite et fine au milieu de sa peau zébrée, sur le côté gauche de son cou. Sur la peau halée on ne la remarque pas tout de suite; c'est une étrange morsure qui a pourtant tout d'une morsure humaine, lui même ne sait pas d'où elle vient, peut être trop stone a ce moment là pour remarquer.

C’est à l’encre noire qu’il a écrit sa déchéance, c’est de cette encre sous sa peau qu’il a signé le pacte avec ses démons. Et les pactes comme les actes sont indélébiles. Et chaque matin devant sa glace, il se retrouve face à l’être abominable que son reflet lui offre : un gout amer de passé pour un homme mort ( aussi mort que le « death » marqué sur ses doigts ) parmi les vivants.

histoire




“L'homme n'est rien d'autre que son projet, il n'existe que dans la mesure où il se réalise, il n'est donc rien d'autre que l'ensemble de ses actes, rien d'autre que sa vie.”_ Sartre.

Attention : Ceci est une histoire pas mignonne, certains passages peuvent peut être choquer les plus jeunes. ( je vous vois derrière votre écran, allez ouste ! ). Âmes sensibles passez votre camino /o/


Un courant d’air froid emplit la pièce, langue acide et mortifiante qui se coule sur les murs, roule sur le sol dans un sifflement doux et vient faire s’agiter dans un affolement mou les quelques papiers et feuillets jonchant les quatre coins de la scène. Ce courant d’air est de cette trempe des petits vents perfides, dont la douceur cache mal les crocs glacés qui savent s’infiltrer par-delà les fenêtres et les portes, par-delà vos vêtements et votre peau.

D’un geste un peu gauche, traduisant une certaine tendresse ainsi qu’une timidité malhabile, la main halée et tatouée remonte le drap d’une blancheur fantômatique sur le corps nu de la jeune femme. Celui-ci découpe ses formes, la rondeur de sa poitrine, les creux de ses hanches à travers la finesse de l’étoffe. Ainsi masquée, la nudité n’en est que plus belle.

La main balafrée remonte le long de cette gorge pâle et tranquille, se perd un instant dans la chevelure brune avant de replacer dans un geste tendre une mèche folle venant barrer le visage serein, derrière l’oreille de la belle.

« Tu sais…. » La voix, basse et douce, siffle entre ses lippes d’un accent incertain et étrange, celui dont il n’a jamais pu se débarrasser. « J-j’ai pas trop l’habitude de parler de moi. Y’a pas grand chose à dire. J’ai eu une vie normale, comme les autres… »

Le discours du mensonge te va mal Ismaël. Peut-être est-ce pour cela que sa voix tremble alors que la femme, allongée sereinement à ses côtés, l’écoute. Peut-être sait-elle qu’il lui ment ?

———————-


Après tout il n’avait pas vraiment tort. C’était une enfance normale. Il avait un père, une mère, un grand frère. Ils avaient un appartement. Il allait à l’école, jouait au foot juste après dans la poussière des rues avec les copains de son quartier, se battait, s’amusait, rêvait sa vie d’adulte comme l’enfant qu’il était, né dans la chaleur humide de l’Amérique centrale, il se voyait déjà footballeur ou super héros.

Certes ils n’étaient pas riches. Non, loin de là. Mais ils étaient comme la plupart des petites gens du pays : à se débrouiller dans leur petite misère. Ismaël n’avait jamais eu l’impression de manquer de quoique ce soit. S’il voulait quelque chose, il lui suffisait de trouver une combine, un petit boulot à faire.
Voilà. C’était une vie normale non ? Tout allait bien dans le meilleur des mondes.

Enfin, c’est ce qu’il pensait. Jusqu’à ce qu’il grandisse, et qu’à la naïveté de l’enfance ne succède trop tôt la désillusion des adultes. L’apprentissage horrible de la crasse du monde.
Son père était mort, lui avait neuf ans à l’époque. Il était mort dans la rue comme un chien, mort avec son propre sang comme seul linceul, à cause d’une balle perdue.

C’était bête, c’était triste. Évidemment que ça l’était. Mais après tout ce n’était qu’une histoire, similaire à tant d’autres, qui ne faisait que se répéter. Ismaël n’aurait pas su dire s’il était triste de la mort de son père. Après tout, à neuf ans, on a du mal à comprendre ce que c’est, la mort, l’absence de ceux qui ne reviendront jamais. Non, ce qui à partir de ce jour a commencé à pourrir son esprit et son coeur ce n’est pas la tristesse d’avoir perdu son paternel : c’est la frustration.
La frustration de voir sa mère détruite, son grand frère éploré et amorphe. La frustration ultime, celle de n’avoir rien pu faire.

Sa mère était atteinte d'un mal qu’il ne connaissait pas encore, celui du deuil et de la tristesse, un mal qui ne pouvait pas se soigner mais qui s’en allait, amenuisé avec le temps. Mais ça il ne pouvait encore le comprendre du haut de ses neufs ans. C’est pour cela peut-être, qu’en voulant bien faire, il s’était introduit cette nuit dans le seul hôpital de la ville, bien loin de là où ils habitaient ;
il s’était caché dans le ventre d’un camion, pour gagner plus vite le centre ville.

C’était un plan bien rôdé que le sien, seulement… Seulement dans sa fierté égoïste d’un enfant encore naïf, il n’avait pas intégré dans son plan génial la potentialité de se faire prendre. C’est pourtant ce qui arriva, il fut pris la main dans le sac alors qu’il se servait allègrement dans les placards de l’hôpital, à cette heure avancée de la nuit. Il ne savait pas ce qu’il prenait, ne comprenait aucunement ce qui était marqué sur les étiquettes, mais dans sa tête de gamin, le plus était le mieux. Plus il trouvait de médicaments, mieux sa mère irait. Les médicaments étaient faits pour soigner, non ?

Cela lui valut un savon remarquable, passé par l’interne qui venait de l’attraper. Un longue litanie sur son inconscience et sur la dangerosité de certains produits. Le gamin, lui, ne comprenait pas un traître mot de cet abscons verbiage à l’archaïque vocabulaire scientifique que lui servait l’adulte ; lui avait les yeux humides et reniflait, comme tout gamin que l’on gronde. L’interne avait fini par se calmer, l’énervement passé il se rendit compte qu’il était bien inutile d’enguirlander un gamin au bord des larmes, et préféra le ramener chez lui.
Avant de le laisser il lui dit au moins une chose. Un simple chose qui marqua l’esprit d’Ismaël.

« Tu sais gamin, si ta mère est malade, c’est pas d’un voleur dont elle a besoin, c’est d’un médecin. »

Au fond c’est pour ça que quand il est rentré chez lui, après le sermon et la fessée monumentale donnés par sa mère, il n’avait qu’une idée en tête : il ne voulait plus devenir footballeur non, il voulait devenir médecin.


———————-



Il s’humecte les lèvres, elles sont gercées et se déchirent en lambeaux par endroits, faisant de temps à autres perler quelques gouttes de sang qui bien vite s’effacent quand il parle trop. Puis, l’homme passe ses mains balafrées sur son visage aux traits tirés. L’aube dans ses rayons doux, dans ce moment où la nuit meurt embrasée par le réveil du soleil, pointe le bout de son nez. Cette nuit non plus il n’a pas réussi à dormir, comme celle d’avant. Et celle d’avant. Et celle d’encore avant. Et celle d’encore encore avant. Comme depuis près de trois ans. Il lâche un soupire qui se fond dans les courants d’air ,coule son regard vers la femme allongée à ses côtés et sourit. Parfois, il aimerait pouvoir être aussi paisible qu’elle mais il sait que c’est impossible. Sa grande main aux phalanges faméliques et couvertes d’encre vient recouvrir celle, plus petite et plus fine, posée nonchalamment au milieu des draps blancs. La différence entre ce derme halée et la peau d’albâtre à la blancheur laiteuse crée un contraste presque ridicule. Il retire sa main doucement, ayant l’amère impression qu’il pourrit tout ce qu’il touche. C’est peut-être le cas après tout. C’est peut-être pour cela que, finalement, il ne touche plus grand monde. Et c’est sûrement pour cela que personne ne désire plus le toucher.

« Enfin, on a tous fait des conneries dans la vie, toi aussi sûrement hein ? » Tente-t-il de se rassurer, dans cette phrase servie dans le demi-sourire mal assuré de celui qui recherche un réconfort dans les paroles de l’autre.


———————-



Oui. Il avait fait une grosse connerie.
Ce jour-là, jour maudit, il avait vendu son âme au diable.

Le couteau sous sa gorge lui entaillait la peau, mais était retenu par une main experte dont la poigne écrasant sa trachée l’empêchait de respirer.

«  On va t’aider gamin. T’en fais pas. On va te les payer tes études. El demoño est prêt à aider tout le monde, tu vois ? C’est un type sympa. » Lance son agresseur, en appuyant un peu plus sur sa gorge de ses mains tatouées, pour savourer le plaisir de le voir suffoquer un peu. «  Mais n’oublie pas. À partir d’aujourd’hui, tu es à nous. Et on viendra te chercher. »

Il le lâche avant de se tirer, si vite qu’il a déjà disparu quand le corps d’Ismaël tombe au sol, dans la poussière. De sa bouche sort un râle étouffé, le borborygme suppliant de celui qui cherche à nouveau de l’air après une longue apnée.
Il vient de faire la plus grosse connerie de sa vie, et il ne le sait pas encore.

Pour payer ses études de médecine, il vient de vendre son âme à la Mara qui sévit dans la région. Le gang est influent dans cette partie du pays et leur commerce leur rapporte gros, assez pour ne pas souffrir de payer les études d’un gamin de dix-huit ans. Etudes que sa famille qui trime ne peut pas lui offrir. Depuis que le paternel n’est plus là, c’est la galère pour se nourrir. Pour vivre tout court. Et ce n’est sûrement pas parce que le petit dernier s’est mis en tête de faire des études qu’on va accéder à son souhait.

Ismaël était à cette époque en conflit avec son frère et sa mère. Surtout avec son frère qui ne comprenait pas pourquoi à dix-huit ans il ne cherchait pas un travail plutôt que de se plonger corps et âme dans ce qu’il qualifiait de totalement inutile : «  les études ». Et ce qu’il ne comprenait pas, il l’estampillait d’égoïsme de la part de son petit frère.

Alors le cadet s’était débrouillé tout seul, il avait cherché de l’aide là où il ne fallait pas aller en chercher, parce qu’Ismaël était un idiot avec sa fierté, qu’il se pensait intouchable et destiné à de plus hautes sphères que celles où il avait toujours vécu. Il avait menti à sa famille, leur disant qu’il avait trouvé un boulot pour se payer lui-même ses études, et il était parti.

C’est avec succès qu’il réussit les études de médecines, se jetant dedans à corps perdu, dans cette boulimie maladive d’apprentissage. Apprendre, apprendre toujours plus et plus encore. Tout le monde le disait, Saenz malgré sa modeste provenance et son jeune âge était destiné à faire de grandes choses, à être un grand chirurgien. Il avait le savoir, le charisme et le contrôle parfait de son corps :  jamais au grand jamais ses mains ne tremblaient lorsqu’il opérait.
Mais derrière toutes ces louanges chantées par ses professeurs, derrière la vie qu’il aimait et qu’il menait en temps qu’étudiant, il y avait toujours cette part d’ombre. Il y avait toujours ce sentiment d’être observer, d’être épié.

Quoiqu’il dise, quoiqu’il fasse, où qu’il aille ils étaient toujours là. Il les voyait, ces hommes tatoués, cachés dans les recoins d’ombres. À chaque sortie ils étaient là, chaque fois il se demandait s’il était le seul les voir, le seul à les remarquer. Mais dans un clignement d’oeil ils avaient disparus, les mareros.

Il se renfermait complètement sur lui-même, devenait paranoïaque, ses camarades ne comprenaient pas ses délires, mettant cela sur le compte du stress des examens, et de la pression que l’on mettait sur ses épaules. Et pourtant ils étaient réels ces hommes.
Jamais il ne pourrait se débarrasser d’eux, parce qu’il leur appartenait, et cette simple pensée lui glaçait le sang.

À la fin des examens finaux, une fois son diplôme en poche, sa mère et son frère l’attendaient aux grilles de l’université. Et là où il s’attendait à voir un peu d’admiration, de la fierté sur les faciès des deux personnes qu’il aimait le plus au monde et à qui il venait de prouver qu’il pouvait réussir, il ne vit que de la tristesse, de la haine et du dégoût. Il ne vit que son frère se mettant devant se mère en pleurs, il ne vit que lui, lui jetant son sac à la figure ainsi qu’un regard noir de déception.
Puis c’est après qu’il les vit, eux. Les quatre hommes tatoués de cornes. Les quatre mareros qui allaient le mener à son enfer.


———————-



Son poing se serre dans les draps avec violence et sa mâchoire se raidit. À la lumière pâle de l’aube, on remarque qu’il a les yeux rougis et des cernes tirées qui s’étendent sous ceux-ci. Aussitôt qu’il se rappelle la présence de la belle, il calme cet accès de violence, l’étouffe dans l’oeuf avant qu’elle n’explose. Il se lève de son siège d’un pas nonchalant, titubant de cette ivresse de fatigue et de peine que lui cause le souvenir. Le souvenir de ces actes qui ont fait de lui l’être qu’il est et qu’il hait.
Il s’approche de son bureau et sort du plus bas tiroir une vieille bouteille de rhum et entreprend de s’en servir un verre. Il n’en propose pas à la belle, non pas par impolitesse, mais parce qu’il sait qu’elle ne boit plus.

La rotondité du contenant de verre entre ses doigts semble si fragile, prêt à exploser à tout instant alors qu’il verse un peu du liquide ambré à l’intérieur. Mais la lumière douce de l’aube chasse les démons et les ombres sur les phalanges encrées, et révèlent leur fragilité véritable, leur finesse, alors qu’elles tremblent. Tremblent si bien à la manière de ces feuilles à la cime des arbres que le vent, amusé, agite.
Ismaël ferme les yeux et ses doigts se serrent un peu plus sur le verre.


———————-



«  Un, dos, tres, cuatro… »

Les coups tombent, comme une pluie. Le pauvre bougre tente de se protéger vainement, se roule en boule en position foetale dans un geste pitoyable de défense.

« cinco, seis, siete, ocho …»

L’attroupement redouble de ferveur à l’entente des gémissements et des cris, comme une troupe de chien enragés, ils mettent les bouchées doubles à la vue du sang qui les excite.

« nueve, diez,… »

Les pieds, les poings, c’est un déluge de membres qui tombe en rafale sur ce pauvre corps ensanglanté et gémissant.

«  once, doce… »

La voix est imperturbable, le compte à rebours pointilleux. Pas question de faire durer les secondes moins longtemps que ce qu’elles doivent être. Les yeux d’Ismaël embrassent le spectacle d’un air apathique. Ses pupilles sont grandes, dilatées à l’extrême et ne reflètent aucune empathie pour le pauvre bougre. Il tire sur sa cigarette avant de la jeter au sol.

« Trece. »

L’injonction claque, sans appel. D’un ton autoritaire et net. À l’instant même où elle est prononcée, tous les chiens enragés s’arrêtent et regardent le carnage, le corps maltraité dont ils ont gardé des traces sous leurs chaussures. L’autre remue, pleurniche la gueule en sang, mais il est vivant.
La liesse s’empare de ces hommes-bêtes qui le secouent tout sourire, comme si rien de tout cela ne s’était passé. Comme s’ils le félicitaient. Puis ils s’écartent et le laissent, jonchant le sol dans son propre sang.

Ismaël s’approche et le relève avec douceur, le gosse ne doit pas avoir plus de douze ans. Avec attention et sans brusquer ses gestes, il inspecte les dégâts, contusions, hématomes, note le nombre de côtes cassées qu’il va devoir soigner. Le gosse pleurniche entre ses bras, s’accroche à son T-shirt mais sourit, parce qu’il est fier. L’idiot.

La mâchoire du médecin se raidit. Bien sûr que le gosse est fier puisqu’il vient de passer le rite d’entrée dans la marabunta. Treize longues secondes de passage à tabac par les membres du gang. Treize. Pas une seconde de plus et sûrement pas une de moins. Lui aussi était passé par là. Tous. Ils étaient tous passé par là.

Le gosse ouvre ses yeux, ou plutôt son oeil puisque l’autre n’est qu’un coquard immonde et gonflé et regarde admiratif les tatouages qui barrent les bras du médecin. Celui-ci soupire, oui, c’est comme cela ici ; d’abord ils vous frappent jusqu’au sang, jusqu’à vous entendre geindre dans ce rituel sauvage, ensuite ils vous marquent à l’encre comme un chien, changent votre nom et vous leur appartenez toute votre vie.
Et plus vous êtes tatoué, plus vous êtes respecté.

Ismaël est le médecin du gang, c’est lui qui vous tire des griffes de la mort ou décide d’abréger vos souffrances quand il ne peut rien faire d’autre. C’est lui que viennent voir les prostituées du gang quand elles ont besoin d’avorter, quand elles ont une maladie. Pour elles c’est aussi un des seuls à faire preuve d’un peu douceur. Pour les autres, les chefs, les hommes, il s’occupe de soigner le fond de commerce. Alors oui il est respecté et son corps est marqué en tous points par les tatouages.
Il attrape le gamin par le col et lui intime de le suivre au milieu des dédales de ruelles de ce quartier mort.

Les impacts de balles griffent et rongent les murs comme des nuisibles rongent le bois. Ici tout est pourri, les murs, les gens…

« Doc… »

Le médecin répond d’un signe de tête au salut que lui lance un homme qu’ils croisent. Ici il s’appelle Doc. Plus Ismaël. Pour eux Ismaël n’a jamais existé. Il est simplement Doc. C’est comme ça ici. Ils s’approprient votre personne et vous re-baptisent.

Les deux silhouettes passent non loin d’une ruelle sombre d’où des cris bestiaux s’échappent. Ceux d’une gamine qui beugle à tout rompre et des râles répugnants d’hommes. C’est l’un des rites de passage, pour les filles, elles ont le choix entre le même traitement que les garçons, sans une once de changement ou… Ce traitement-là, pendant une minute et avec six membres influents qui eux, pour le coup, s’amusent bien.

Mais Ismaël n’en a cure, ne fait pas attention aux bruits, trop habitué malheureusement à les entendre ( ou alors peut être fait-il semblant ), trop défoncé pour y réfléchir. C’est la parade qu’il a trouvé après tout : on ne s’habitue pas à l’horreur et à l’immondice, jamais, on trouve seulement des moyens de le supporter.

Le gamin se rapproche de lui en titubant, coulant un regard terrifié vers ces choses qu’il ne connait pas encore dans toute l’innocence de son âge, qu’il ne comprend pas. Mais peut-être -s’il survit jusque là- qu’il deviendra l’un des leurs, peut-être qu’il s’enorgueillira dans ce crime, volant les premières vertus de jeunes pauvrettes dans la violence et la douleur. Dans le sang et les cris.

Du haut de ses grandes jambes, le médecin traverses les rues, ça fait bientôt deux ans qu’il les arpente ainsi, avec cette même expression terne et le regard perdu du camé qu’il est devenu. Il avait voulu au départ se tenir loin de tout ça, loin des commerces de drogue, du proxénétisme. Mais c’était plus facile à dire qu’à faire et encore une fois il s’était sur-estimé. Il était après tout un homme faible, comme les autres : plongez-le dans la crasse et la fange, et il s’en imprègne.
Il avait testé une fois.
Puis deux.
Puis trois.
Puis plus.
Puis il n’avait plus pu s’en passer.

Parce que la drogue, les acides, avait ce pouvoir magique de colorer et de redorer l’horreur qu’il devait se prendre en pleine face au quotidien. Et que plus les redescentes vers la réalité étaient difficiles, plus il s’assurait de mettre une dose plus forte à chaque fois, finissant par brûler sa cervelle aux acides corrosifs et colorés, se fondant dans cette apathie, ce calme insinué par les drogues courant dans ses veines.

Le gamin a du mal à suivre le grand échalas brun, parce que ses jambes pleines de bleus lui font mal, parce que l’autre marche beaucoup trop vite pour lui. Ils s’enfoncent un peu plus dans une barre d’immeuble, lugubre par certains endroits, il n’y a même plus de toit, laissant entrer les rayons du soleil humide qui s’abat sur eux. Ils sillonnent un instant dans les ruines, serpentent entre les murs nus et suintants ; la saison des pluies arrive bientôt, des mois et des mois de pluies diluviennes et chaudes qui transforment cet endroit en un cauchemar véritable. Le médecin pousse une porte devant lui, le bois pourri grince et craque mais ne lui résiste pas. Il fait sombre à l’intérieur tandis qu’il entre. Le gamin lui ne rentre pas, il se pose contre le seuil le regard méfiant tentant de percer cette obscurité maligne.

«  C’quoi ici ?…. »

Ismaël n’a pas vraiment besoin de lumière pour se diriger dans cette pièce qu’il connaît par coeur. D’un geste ample il ouvre une fenêtre et tire les rideaux, dévoilant une cabinet spartiate et étrangement plus propres que tout ce qu’ils venaient de traverser. Un forte odeur de formol et de désinfectant s’en dégage et arrache le nez.

«  Ici… ? C’est l’antichambre de la vie niño… »

Il passe derrière la table d’opération, qui lui sert aussi de table de consultation. Littéralement, c’est une vrai table, il fait avec ce qu’il a. Ses mains halées, semblables à celles du jeune garçon, mais plus  grandes, balafrées et couvertes de  fines cicatrices se passent sur le plateau de fer qui recouvre la table. Sous la pulpe de ses doigts il sent le relief de traces de sang séché.
Il relève ses yeux, dont les pupilles dilatées ont relégué l’ocre des iris au rôle de fine couronne autour de cette immensité noire qui absorbe la lumière. Il relève ses yeux et les plante dans ceux du garçon.

« … Ou celle de la mort. »


———————-



Le goût du rhum lui arrache la bouche.
Il y a d’abord la brûlure, puis le goût, plus doux, comme une caresse, des épices et des arômes. Mais la bouche d’Ismaël est comme endormie. Encore un tour de la drogue ça. Ça vous coupe la faim, la soif, la fatigue, ça vous coupe toute sensation dans votre visage, dans vos dents, dans vos mains. Si bien que parfois vous vous blessez sans vous en rendre compte. Si bien que la douleur vient à retardement.

Les lueurs de l’aube tracent une marque par-delà la fenêtre. Marque dorée et claire qui s’étire peu à peu dans l’ombre de la pièce au fur et à mesure que le soleil se lève. Chasse, chasse les démons et l’obscure petite boule de feu, petite boule de vie, peut-être feras-tu disparaître Ismaël aussi ?
Les lumières s’étirant grimpent sur la jeune femme allongée, dévoilent ses courbes par-delà la transparence du drap, comme le jour perce à travers le blanc fantômatique du tissu. Elle n’a pas un regard pour Ismaël, ne juge pas ce qu’il fait, ce qu’il dit et se contente de fixer le plafond dans cette inébranlable expression sereine, les yeux mi-clos.
Lui se laisse tomber sur une chaise, son verre à la main. Soupirant dans le silence, encore.


———————-



Le patient se mettait à hurler, les larmes de rage et de douleur, de fatigue aussi, perlant aux coins de ses yeux.
Ismaël, dans le calme, s’échinait à panser, endiguer, recoudre les plaies béantes et infectées, les plaies vomissant leur sang couleur rubis partout sur ses mains, sur leurs habits, sur la table d’opération. S’écrasant par gouttes sur le sol dans un « ploc - ploc »  rébarbatif qui venait se mêler aux cris, aux râles de plus en plus fatigués.

Cela faisait déjà une heure qu’il essayait d’endiguer les blessures, de rattraper la vie pour la remettre dans ce corps. Voila bien quelques heures que le pauvre bougre souffrait le martyr comme un chien que l’on crève.
Le médecin s’arrêta et s’écarta de l’homme, celui-ci suppliant lui lança un regard vide.

« Doc’ … s’il te plait… Doc’… » arrivait à peine à articuler la voix blanche.

Le doc en question s’éloigna de son patient pour aller farfouiller dans un tiroir, et revint l’instant d’après un vieux colt dans la main. Le visage fatigué et morbide de l’opéré sembla un instant s’illuminer d’un sourire, d’une reconnaissance, nulle trace de peur sur ses traits marqués. Sans qu’aucune émotion ne vienne le trahir, Ismaël posa l’embout du colt dans la bouche de l’homme, tandis que sa main libre, plus douce, rassurante vint se poser sur ses yeux.

«  Adios Auberto… »

La détonation se fit nette et précise, comme l’orientation du tir, comme la giclure de sang qui vint s’étaler sur la peau mate de son visage. Il n’avait pas souffert, le brun s’était assuré que l’impact le tue sur le coup, sans douleur. Du moins, maintenant il ne souffrait plus, et peut-être est-ce pour cela qu’une rictus vint creuser les lèvres du jeune homme ; il l’enviait un peu.

Il laissa le corps délivré sur la table de fer et attrapa un linge pour s’essuyer les mains tandis qu’il se dirigeait vers la sortie. De l’autre côté de la porte, dans le « purgatoire » comme il l’aimait à l’appeler, d’autres attendaient. À son arrivée ils se levèrent, les visages plein d’interrogations, mais un simplement mouvement négatif de tête de la part du médecin les fit comprendre. Pas de mots échangés, seulement des regards.
À force, ce petit cinéma, ils en avaient l’habitude. Petit théâtre d'horreurs.

Tandis que les hommes allaient chercher le corps, Ismaël s’approcha d’une jeune femme en pleurs, qui devait être à peine plus vieille que lui. Ses bas étaient déchirés, sa jupe courte, au moins autant que son décolleté était plongeant. Elle avait dû être belle un temps, avant que les ravages de cette vie ne viennent s’insinuer dans ses traits. À la façon dont elle se tenait le ventre en reniflant, à la vue des escarres sur son visage, l’homme de science n’eut pas besoin d’un dessin pour comprendre sa présence ici. Alors, avec douceur il s’accroupit à sa hauteur, tassant sa grande taille pour se rendre moins imposant, et posa sa main sur son épaule, fixant ses yeux aux siens.

«  Allez viens… Je vais m’occuper de toi. »


———————-


Les yeux clôt se rouvrent sur les iris ocres aux larges pupilles. Ce regard là n’a pas changé depuis le temps, il s’est perdu, il s’est érodé à l’horreur humaine et en vomis tout son dégoût.
Le même regard qui embrasse nonchalamment la pièce se coule sur l’horloge, crucifiée au mur en face de lui. «  Tic, tac, tic, tac , Tu ne t’arrête jamais toi hein ? » Songe t’il en soupirant. Lui se perdait dans ses souvenirs, traversait les années, le temps lui continuait de lui filer entre les doigts, ne daignant pas s’arrêter pour ses petites interrogations. Les minutes passaient, les heures passaient et le cadran flèché lui apprit qu’il serait bientôt l’heure pour lui d’aller travailler. De désinfecter ses mains fines, de mettre sa blouse, d’aller faire bonne figure parmi les vivants.
Il repose son verre qu’il n’a même pas terminé et attrape un scalpel sur son bureau. Le levant à la lumière il l’observe se refléter dessus et lui offrir un éclat étincelant sur l’inox chirurgical. Mais le pauvre outil brillant tremble, tremble, tremble. Il tremble à cause de ses mains qui semblent agitées d’un étrange mal. Et il a beau serrer cet objet froid entre ses doigts, il a beau s’y faire blanchir les phalanges, prêt à s’en faire exploser les veines, jamais ses mains n’arrêtent de trembler.
Elles n’ont jamais cessé depuis ce jour là.


———————-



«  Doc ! Doc ! »

L’injonction n’est accueillie que par le silence.
Contre la pierre fraîche du sol poussiéreux, il tente de calmer la température de son corps. Diable, il meurt de chaud. Son dos nu racle les dalles bétonnées, mais il ne s’en rend pas compte, ses yeux fixant avec la vivacité d’un poisson mort le plafond. Comme si celui-ci était devenu la chose la plus passionnante du monde en cet instant précis.
Ismaël avait les yeux rouge, l’acide qui lui piquait la bouche, les bras en feu comme sa tête et le corps gelé. Devant ses pupilles tant dilatées qu’elles en devenaient douloureuses dansaient comme des couleurs, des ombres, des lumières que vomissaient les fenêtres les murs et les objets.

«  Doc ! »

Un type arrive et l’attrape par l’épaule, il le relève sans ménagement et le secoue. La tête du médecin roule sur ses épaules et cogne avec violence à chaque secousse, puis retombe misérablement contre son torse dans un grognement. Il ne comprend même pas ce qui lui arrive…

«  AArrfh… a-ah…ah ! » Il sort la tête de l’eau pour reprendre sa respiration, avaler l’air si manqué à grandes goulées, si fort qu’il s’en fait rougir les poumons, qu’il s’en brûle la gorge. Mais l’autre n’a aucune pitié et lui renfonce encore une fois la tête dans ce bac d’eau glacée, accrochant ses grosses mains des ses cheveux pour s’assurer une meilleure poigne. Il relâche enfin Ismaël qui tombe à genoux en toussant.

« T’es réveillé Doc ? On a besoin de toi allez, bouge ! »

La phrase est accueillie par un grognement étouffé par une quinte de toux, mais l’homme est un peu plus réveillé.
L’autre l’attrape par le bras et le relève sans douceur, sa poigne est fébrile, nerveuse, impatiente.

«  C’est la fille du chef, elle a reçu une balle perdue dans la poitrine, elle a besoin de toi. »

Il n’a pas besoin d’en dire plus. Le médecin est déjà parti en courant ( titubant, le mot est plus juste ) vers son cabinet.


———————-



Il serre le scalpel entre ses doigts.
Ses dents grincent. Ses yeux sont fermés.
Tout son corps se tend à l’extrême.
Le scalpel entaille ses doigts.
Mais qu’importe, le souvenir est plus douloureux que tout cela.


———————-



La balle, il peut la voir au-delà des chaires de la pauvrette, celle-ci dort paisiblement, son petit corps d’enfant reposant sur la table d’opération. Anesthésiée comme elle l’est, elle ne peut pas voir ce qui arrive.
Une goute de sueur goutte sur son front et vient se perdre dans le tissu de son masque. Son corps est tendu, concentré, mais ses pupilles trahissent toujours son état.
Les couleurs se mélangent et sa tête est lourde, il entend des bruits qui n’existent guère et sent les ombres l’observer, lui cracher leur venin dans les oreilles.

Il peut voir la balle, il peut la retirer, il suffit de couper un peu la chaire qui bloque son extraction et de faire attention à l’artère qui passe juste à coté. Il voit tous ce qui se fend sous son bistouri, il voit ce qui compose l'Homme, la femme, l'enfant, se déchirer sous l'inox impeccable et indifférent. Stérile.
Mais c’est trop tard qu’il voit que sa main tremble.

Sa main.
Sa main a tremblé.
Et l’artère est coupée.

Sa respiration se bloque et le scalpel lui en tombe des mains. Cling, fait-il sur le sol dans un bruit cristallin.
Ses mains tremblent de plus belle tandis qu’il les lève au niveau de son visage. Elles sont pleines, pleines, pleines de sang.
Il tente ce qu’il peut pour endiguer ce flot de vie qui s’échappe de l’enfant. Il essaie, il essaie mais c’est trop tard.
Quand il sort de l’antichambre vers le purgatoire, avec ce corps sans vie entre les bras, son regard est vide.





Les coups pleuvent sur son corps. Pieds, poings, barre de fers et autres. Il crie, se déchire, essaie de se protéger mais en vain. Et le supplice dure longtemps. Plus longtemps que treize secondes.
Un hurlement se fait entendre et bientôt tous les mareros arrêtent et s’écartent du corps meurtri du médecin. Le père en deuil a encore le sang de sa fille sur le corps, le chef de bande à son colt dans les mains ; un contraste réuni dans la même personne. El demoño, puisque c’est ainsi que se fait appeler le chef, s’approche d’Ismaël et attrape sa tête ensanglantée par les cheveux.

« T’avais une chance Doc. Je t’ai fait confiance. Est-ce que je ne t’ai pas toujours fait confiance hein ? … HEIN ? »

Ses mains délaissent ses cheveux pour se couler doucement vers son visage qu’il prend en coupe, il lui tapote la joue quand l’autre arrive à peine à sortir un gémissement étouffé. Mais les mains continuent leur descente et se retrouvent autour de son cou qu’elles se mettent à serrer avec force.

«  Tu me dois tout t’as compris ? TOUT cabrón. Et c’est comme ça que tu me remercies ? Tu me trahis, incapable. J’ai fait de toi ce que tu es, tout ce que tu es. » Les doigts se resserrent un peu plus sur la gorge offerte «  Tout. Ce. Que. Tu. Es. ».

La vison d’Ismaël est inexistante, noircie par le manque d’air, par le manque de sang qui afflue vers son cerveau. De sa bouche, seul sort un borborygme, un gargouillis mourant dans sa gorge. Le chef le lâche sa ménagement et son corps abîmé, coupé, sanglant de toutes parts retombe dans la poussière comme un fétu de paille
.

« Et c’est moi qui décide de te faire crever comme le chien que tu es. »
Lance-t-il comme un évidence, son doigt pressant la détente de son revolver. Rien n’empêche la déflagration de partir.


Cette partie-là est floue, mais étrangement gravée dans la mémoire d’Ismaël.
Il se souvient de la douleur du trou béant dans sa poitrine. Il se souvient du gout de la bile dans sa bouche. Du sang froid au fond de sa gorge, dans son nez, dans ses yeux, l’empêchant de respirer ou de voir. Il se souvient du froid venant mordre ses os et de la lenteur. Oh oui, de la lenteur de l’agonie. Du sang se versant à toutes petites gouttes.

Et la peur venant le prendre aux tripes. La peur de mourir, de mourir seul. La peur de ce qui allait lui arriver. La peur de n’avoir jamais revu son frère ou sa mère. La peur enfantine et normale, viscérale et terrifiante, que ressent tout être humain déboussolé.
À quoi pense un athée mourant ?

Au vide, à l’incertain qui le pétrifie. Les hommes ont des dieux pour se rassurer, des croyances pour se soustraire à l’horreur de la mort. Pour rendre plus douces leurs agonies.

Que fait alors celui qui ne croit plus en rien si ce n’est en l’horreur humaine?

Et bien c’est peut-être pour lui le moment de croire à nouveau.

Les dernières images qu’il ait pu capter avant de sombrer la noirceur de son être. Avant de révulser ses yeux pour s’offrir à la contemplation de son intérieur. C’est une silhouette s’approchant de lui, étrange silhouette ; féminine peut-être, ou masculine, très jeune. Une silhouette hybride, monstrueuse dans sa différence, d’une fascinante beauté, comme une créature de conte arrêtée en pleine mue, une part écailles et crocs tel un serpent, de l’autre part humain.
Il avait entendu des mots, ou plutôt avait deviné des bruits.
Il avait vu la silhouette s’approcher de lui.

Mais son dernier souvenir restait ses mains. Ses mains fines à la peau halée, détruites et écrasées par les coups, certaines phalanges faméliques brisées et tordues. Il se souvenait de ses mains, près de son cou, entre lesquelles glissait un liquide rouge rubis d’une douceur et d’une chaleur incomparable. Un liquide rouge rubis qui n’était pas du sang, ou alors une étoffe riche ? une soie remarquable ? un pelage divin ?

Et puis il y avait cette chaleur. Cette chaleur . Et ce fut tout. Le noir.


Un mirage peut-être ? Une hallucination de drogué dans ses derniers soupirs ? Oh non. Non, pour lui sûrement pas.
Parce qu’une semaine plus tard il s’était réveillé à l’hôpital. Il s’était réveillé bien vivant. Il s’était réveillé à l’hôpital à côté d’une grande mue de serpent.


———————-



L’horloge sonne.
Ismaël essuie ses doigts d’où perle un peu de sang avant de se lever.
Il s’approche de la femme allongée, c’est vrai qu’il est encore tôt, et passe le revers de son doigt sur sa joue.

« Je suis désolé ma belle, je vais devoir te laisser. J’ai du travail à finir. »


Dans la pièce agitée par un vent frais, l’air est lourd de silence et d’odeurs. Lourd du poids des souvenirs aussi.

« Tu sais, parfois j’en viens à oublier que vous n’êtes pas vivants. » Dit-il alors qu’il remonte totalement le linceul sur le corps nu de la jeune défunte dont il s’est occupé et à qui les couleurs de la mort, paisibles et pâles, vont si bien.


et vous etes ?

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Tsaï Lun
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MessageSujet: Re: I N T R A V E I N E U S E / fiche terminée.   I  N  T  R  A  V  E  I  N  E  U  S  E  / fiche terminée. EmptyLun 17 Aoû - 16:56
GENTLEMAAAAAAAAAAAAAAAN *Q*

Tu sais ce que je pense de ta fiche. Je suis toujours aussi contente que tu te sois inscrit ici, my Gentleman. Déjà.

Et ensuite, je vais répéter quelque chose que tu sais déjà... Ton début de fiche est beau, putain. C'est réaliste en plus et et et... So much feels gentleman. I love you so much, truly.

Et ton style d'écriture est magnifique, bordel. Tu m'as fait chialer, sale gosse. Et ouais, tu m'as pas entendu pleurer mais... J'étais nostalgique, en fait. Ça faisait longtemps que je ne t'avais pas lu, et franchement, ça m'a manqué. Tu écris super bien, et je te le martèlerai jusqu'à ce que tu piges que tu écris putainement bien, bordel.

Je t'aime. Beaucoup. Très beaucoup.
J'ai hâte que tu sois validé, Gentleman.

Oh dear, there are so much feels in here.
T'as encore réussi à me faire pleurer, bordel.

QUEL GENRE DE GENTLEMAN FAIT PLEURER SA LADY HEIN ? HEIIIIN ?!
Oui bon, larmes de joie, I forgive you.

Je suis contente, je t'aime et tu écris super bien et j'étale ça sur des kilomètres.
Merci d'être là.

Edit : ton personnage plaira. Moi je l'adore déjà. Et il plaira forcément, parce que... Gentleman and her lady after all, my love. Do not worry, gentlemam, you're already perfect ♥

*prend congé avec sa tendresse et son silence de déesse*
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Ismaël Saenz
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MessageSujet: Re: I N T R A V E I N E U S E / fiche terminée.   I  N  T  R  A  V  E  I  N  E  U  S  E  / fiche terminée. EmptyMar 18 Aoû - 12:23
Mih.

Omg ton petit message me touche tellement ;; Même si je sais que je t'embête quand je dis que je trouve pas mon écriture si géniale que ça, je suis heureuse que cela t'ai ému ( même si c'était des larmichouilles, plz forgive meh milady, I luv ya )
J'espère que le petit Isma va plaire, d'ailleurs ça me motive à écrire son histoire, je m'y met tout de suite /o/ wth yes

J'ai hâte de re-Rp avec toi tu peux pas savoir !
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MessageSujet: Re: I N T R A V E I N E U S E / fiche terminée.   I  N  T  R  A  V  E  I  N  E  U  S  E  / fiche terminée. EmptyMar 18 Aoû - 13:33
Bonjour,
J'ai dévoré ta première partie de fiche. Je suis totalement d'accord avec Tsaï, tu écris merveilleusement bien (même si je le dis moins bien que lui fufu). A mon humble avis, Isma, va beaucoup plaire !
En tout cas, bienvenue parmi nous & bon courage pour la suite de ta fiche **
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Ismaël Saenz
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MessageSujet: Re: I N T R A V E I N E U S E / fiche terminée.   I  N  T  R  A  V  E  I  N  E  U  S  E  / fiche terminée. EmptyMer 19 Aoû - 22:43
First of all :

Agnes > merci beaucoup de tes compliments, ils me touchent beaucoup c'est trop gentil ce que tu me dis et j'espère que la suite te plaira aussi <3

Then :

VOILA. Après avoir sué sang et eau ( bon j'exagère ) j'ai enfin terminé cette fiche, enfin du moins j'ai posté l'histoire et je suis prêt à recevoir vos critiques. Oui, parce que comme je traite des Marabuntas, et de choses plutôt assez sombre, l'histoire est assez violente aussi, bien sûr j'ai essayé de faire soft, et je pense que ça reste dans le NC-16, mais j'ai préféré mettre un message d'avertissement au début tant que ce n'est pas validé ou refusé par les admins.


Voila, SVP soyez pas trop méchants ;; j'suis gentil en vrai. Aimez moi. plz. *nekoeyes*
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MessageSujet: Re: I N T R A V E I N E U S E / fiche terminée.   I  N  T  R  A  V  E  I  N  E  U  S  E  / fiche terminée. EmptyJeu 20 Aoû - 9:47
...Elle est cool cette version dark de Tom-Tom *.*

Franchement c'est ma-gni-fique! J'étais en passe de chialer au milieu de l'histoire mais je ne regrette rien *^*

Bravo en tout cas. Super fiche. J'ai trop hâte que tu sois validé. J'ai envie de te harceler gendo

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M. Vlad Costache
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MessageSujet: Re: I N T R A V E I N E U S E / fiche terminée.   I  N  T  R  A  V  E  I  N  E  U  S  E  / fiche terminée. EmptyVen 21 Aoû - 18:12
Bienvenue !
J'adore ton personnage !! Et ton style d'écriture zgpzhgouhz...
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MessageSujet: Re: I N T R A V E I N E U S E / fiche terminée.   I  N  T  R  A  V  E  I  N  E  U  S  E  / fiche terminée. EmptySam 22 Aoû - 13:41
OMG ton personnage est tellement classe *^* et c'est si bien écrit !! ne t'inquiète pas voyons, moi je t'aime ♥♥ et je vais te sauter à la gorge pour un lien et c'est pas négociable hein.

Ta fiche est incroyable. L'histoire, raah l'histoire. Et puis Trafalgar Law quoi. Bravo, franchement. J'en ai eu des frissons tout partout
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Ismaël Saenz
Ismaël Saenz
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Banalité de l'humanité.
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∆∆∆∆∆∆∆
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MessageSujet: Re: I N T R A V E I N E U S E / fiche terminée.   I  N  T  R  A  V  E  I  N  E  U  S  E  / fiche terminée. EmptySam 22 Aoû - 17:28
Willou > moowwwh je suis content qu'il te plaise, et je suis aussi content de revoir ta bouille à toi aussi c:

Vlad > omg merci, ça me fait vraiment plaisir. J'ai bien aimé la fiche de ton perso aussi, j'aime beaucoup, en plus tu rp au "Tu" ( du moins dans ta fiche ) avec une manière très fluide et tout j'adore le style ** ;dbcjscvlS

Miremel >Owih harcèles moi, harcelez moi touuuus. ( mais surtout toi, parce que j'ai lu ta fiche, j'ai trop aimé, et puis en plus la citation d'introduction de coraline en titre, moi ça me vend du rêve )


Tant de compliments, mon coeur fond (ಥ‿ಥ) je suis heureux. hi.
j'vouzem.
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Valentin Pommier
Valentin Pommier
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Merci Alec pour ce magnifique dessin *-*

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MessageSujet: Re: I N T R A V E I N E U S E / fiche terminée.   I  N  T  R  A  V  E  I  N  E  U  S  E  / fiche terminée. EmptyMar 25 Aoû - 22:23

Bravo !

ISMA. ISMA. ISMA.
Déjà officiellement bienvenue, hein What a Face
Ensuite MIO DIO. On ne m'avait dit que du bien de cette fiche (que j'ai tardé à lire, encore pardon, j'avais pas trop de réseau D:) mais je ne m'attendais pas à ce qu'elle soit aussi BIEN.
On s'attache à mort à Ismaël tout du long, et le pauvre, on souffre pour lui, quelle histoire horrible D8 Il faut lui faire des centaines de câlins à cet homme.
Donc voilà, pour le fond je n'ai rien à redire, j'adore, j'approuve à 100%
Pour ce qui est de la forme, ça va avec ! Tu écris super bien ! Ta fiche est longue mais je l'ai juste engloutie et wowowo J'AIME BEAUCOUP QUOI, SI CA S'ETAIT PAS COMPRIS.
Du coup, je te remercie d'avoir pris la peine de modifier ce que je t'ai demandé de changer par MP et maintenant, tout est parfait ! Je te valide avec grand plaisir ! ♥️

Amuse-toi bien sur DM !

C'est maintenant que la partie commence vraiment ! Mais pas de panique, voici quelques liens pour te rappeler où tu dois aller pour bien commencer. Les liens en gras sont obligatoires !
- Le recensement des avatars : tu trouveras un formulaire à poster pour que l'on ajoute ton avatar à la liste. Comme ça, personne d'autre ne le prendra.
- Recensement des légendes (pour les monstres) : pour que tout le monde s'y retrouve et qu'on puisse voir qui est quoi !
- Recensement des capacités spéciales (pour les monstres) : pour que les autres puissent savoir quelles capacités sont utilisées.
- Recensement de ton occupation / métier : Ça, c'est pour tout le monde ! Sauf si tu n'en as pas, évidemment.
- Recencement de ton logement : Sauf si tu es sans-abri, tu habites certainement quelque part.
- Demandes de RP : si tu ne sais pas avec où commencer, poster un petit quelque chose par là, et quelqu'un te répondra !
( Jette un œil aux idées de scénarios ! Il s'agit de plein de petites idées de RP ou de dialogues pour s'inspirer, donc fonce !)
- Fiches de liens : elles ne sont pas obligatoires mais bien pratique pour savoir où tous les personnages en sont, et aussi pour prévoir de futurs liens et RP !
- Carnet de bord : l'avancée de tes RP, en gros. De même, c'est principalement pour toi, pour que tu t'y retrouves.
Pour ces deux derniers, tu trouvera des modèles ici !

- Le flood : la fête tous les jours à toute heure. Yey.

Et en bonus : Pour la palette du forum, des titres en plus, de nouvelles polices et un tuto pour utiliser le basique lecteur youtube en RP, c'est ici ! Si tu veux des mises en page html pour tes RP, c'est par là.

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