Depuis la nuit des temps, l'Homme se pose une même question : sommes nous vraiment seul ?
Que ce soit sur terre ou bien ailleurs, dans l'au-delà, l'être humain à souvent chercher des réponses sans jamais en trouver. En quête d'une chose qui serait son égal, un être qui lui serait supérieur, un modèle, peut être, ou encore un ennemis, ses recherches, hélas, ont toujours étaient vaines.
Années après années, siècles après siècles, de nouvelles questions étaient soulevées, mais toutes restaient sans aucune réponses et ce malgré les incessantes recherches, les gigantesques et terribles inquisitions et les nombreuses battus. L'ignorance reignait.
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As the sirens call || Ismaël
Saint Sebastien
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"In a manner of speaking I'm dead"
So can we contend, peacefully
Before my history ends?
Jesus I need you, be near me, come shield me
From fossils that fall on my head
There’s only a shadow of me; in a manner of speaking I'm dead


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▌Espèce : Saint de l’église chrétienne || éternel mais pas immortel, son corps est aussi fragile que celui d'un Homme - Auréole lumineuse dont la lumière peut varier, apaise les bonnes âmes et aveugle les mauvaises - aura qui soigne les plus petites blessures et les maux les plus faibles, mais seulement pur un court laps de temps. Néanmoins, sa lumière le prive de sommeil et de repos - les guérisons qu'il provoque sont douloureuses pour lui


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MessageSujet: As the sirens call || Ismaël    As the sirens call || Ismaël  EmptyMar 20 Oct - 0:41
AS THE SIRENS CALL
with Ismaël Saenz

   
As I walk through the valley of the shadow of death I take a look at my life and realize there's nothin' left 'Cause I've been blasting and laughing so long, That even my mama thinks that my mind is gone But I ain't never crossed a man that didn't deserve it Me be treated like a punk you know that's unheard of You better watch how you're talking and where you're walking Or you and your homies might be lined in chalk ✻✻✻ Un appelle à la centrale. Comme d'habitude, c'est toujours à des heures pas possibles que les plus grosses merdes arrivent. Ça n'impressionne même plus Sébastien. Il faut dire que sont réveil est déjà automatiquement déclenché à trois heure du matin depuis plus d'une semaine. Ça le lessive, mais il n'a pas vraiment le choix. Bref. Il se réveille, attrape le téléphone avec une vitesse qui le déconcerterait presque s'il ne s'était pas mainte fois entrainé avant de répondre. Deux phrasent sortent aussi mécaniquement que les monologues pré-enregistrés d'un automate : ok reçu. J'arrive.

Il saute hors du lit, enfile sa tenu et file dans sa voiture au pas de course. Dans la bagnole, le talkie s'affole, lâchant des chiffres, des lettres, des mots. Une fusion de violence faîte parole, une grésillement désagréable dans la froideur nocturne. Mais le chauffage monte doucement, ce qui ne réussit pourtant pas à rendre cette épave plus chaleureuse, ou même à réchauffer Sébastien.
Il y a quelques chose d'humide dans l'air, un petit truc désagréable sur lequel le saint n'arrive pas à mettre un nom. En jetant un regard vers la vitre, il croise celui d'un fêtard esseulé. Il ne l'envie pas, là, dehors, dans le froid. Quand on sait ce qui se trame de plus sombre dans cette ville, on a jamais vraiment envie d'y rester seul.

Et le takie grésille de nouveau. On lui indique qu'un collègue va le rejoindre là-bas, mais que visiblement, l'affaire ne fait qu’empirer. Un tapage nocturne qui vire à l'agression,ça arrive souvent. On confond bien trop le bruit avec les cris, c'est ce que Sébastien s'est toujours dit.
Bref, il roule et roule encore jusqu'à sa destination. Il arrête rapidement la voiture, ne prenant pas le temps de se garer, pour quoi faire de toute façon ? C'est pas à lui qu'on va foutre une prune. Puis, il est pressé.
Il descend et comprend alors pourquoi on l'a appelé. Ça gueule, ça frappe, un doux bordel qui a réveillé les chiens du quartier et le voisinage. Pas loin, il y a d'autre néons bleus et rouges qui clignotent déjà. Au moins il n'est pas seul. Il aperçoit au loin son collègue et le rejoint prestement.

- Tu ferais mieux de prendre ton arme.

Il acquiesce rapidement, à moitié convaincu, mais doit bien se rendre à l'évidence : c'est un peu trop houleux pour seulement arriver en hurlant et faire le cowboy. Peu importe. La main à la ceinture, tu suis ton collègue et entre dans cet espèce de squat immonde.
Dedans, y a des gars qui frappent sur un autre. Tu crois apercevoir du sang sur la moquette. Oui, ça doit bien être ça.

- Cassez vous de là !

Ton camarade sort son arme et la braque sur eux. Mais visiblement, il n'y a pas d'autres canons pour lui répondre. Ouf. Malgré le gilet par-balle, on préfère ne pas se trouver dans une fusillade.

- Reculez, bougez vous le cul !

Presque aussi tôt, le petit groupe se disperse, révélant à la lumière des lampes fatiguées leur martyr. Immédiatement, tu fonces vers lui. Il est peut être mort ? Ou pas. Tu peux jamais savoir dans ces cas là. Mais la plupart du temps, ils sont clamsé.
Tu vérifie son poux. Putain. Il est encore en vie. Amen. Tu jettes un regard sur cette gueule cassée, histoire de voir s'il est encore conscient. Et là c'est le choc. Ça fait click dans ta tête. Mais pas un click agréable. Non, clairement pas

- Oh putain...

Tu chuchotes presque tant l'air vient à te manquer sous l'effet de la surprise. Malgré les bleus, malgré le sang, tu reconnais un visage : Ismaël, ton pote de la morgue. Mais qu'est-ce qu'il fout là ?
Immédiatement, tes gestes sont moins distants, plus inquiet. Tu place ta main sous sa tête, jetant un coup d’œil derrière toi. Non, c'est bon, ton collègue est trop occupé avec les autres gaillard. Dieu merci. Faut pas qu'il le voit.

- Ismaël, répond moi. Tu m'entends ? Oh ! Ismaël !

   
✻✻✻
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Ismaël Saenz
Ismaël Saenz
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MessageSujet: Re: As the sirens call || Ismaël    As the sirens call || Ismaël  EmptyMar 20 Oct - 23:37

Paradis artificiels.



Son sweat humide lui colle à la peau, peut être est-ce là l’effet des gouttes de pluie nocturnes qui glacent les corps et les objets. Ou peut être est-ce juste l’effet des perles de sueurs qui roulent, maligne, le long de son dos, le long de ses tempes. D’une main il secoue ses cheveux humides, mais lorsque dans un geste saccadé, il la monte vers son visage, il en admire toute l’ampleur des tremblements.
Ils sont toujours là, ces vicieux, ces affreux sursauts de ses phalanges. Ils ne le quittent jamais, mais à ce moment là se font plus fort plus violents qu’à l’accoutumée.
Alors le légiste essaie d’emprisonner ces oiseaux volatiles dans le carcan de ses poches, et serre avec violence le tissus de son vêtement.
Ça fait une heure qu’il attend. Une heure qu’il dépéri sans un bruit. Une heure qu’il se ronge les ongles en silence, qu’il se coltine cette nausée horrible, qu’il fait les cents pas sous cette moiteur humide.
C’est une torture longue et pernicieuse, aussi bien mentale que physique. Et il le sait, ah oui il le sait pertinemment.
Celle de faire attendre le junkie en pleine crise manque.
Et c’est ainsi, Ismaël a l’impression d’avoir la bouche en feu, comme le reste de son corps, une cloche dans la tête et toujours cette nausée immonde.
Il regarde à nouveau sa main halée qui un instant lui semble trop pâle, et remarque que celle-ci ne tremble plus. Oui celle-ci ne tremble plus puisque tout son corps est maintenant agité de ses soubresauts nerveux.
Dans un élan de rage, il donne un grand coup de pieds dans une cannette et des débris de verre  tranchants à côté de lui ; il perd le contrôle, il perd les pelades, il perd la raison. Et c’est mauvais signe.
Par dépit, et avant de tomber à la renverse à cause de cet accès de violence, il heurte son dos contre le mur de briques froides et suintante et s’y laisse misérablement glisser. pliant sa grande taille il cache sa tête contre ses genoux, et accroche l’une de ses mains dans ses cheveux ébènes.

« - Coño… coño… coño... » Répète t-il inlassablement. envoyant un coup de poing dans le mur à chaque mot, de plus en plus fort.
La douleur est croissante, au moins elle emplie peu à peu son esprit. Elle atténue cette petite musique redondante à laquelle il ne veut pas penser : Le manque.
Manque. Manque. Manque. Manque. Manque. Manque. Manque. Manque. Manque.
Ça lui déchire l’esprit, lui explose le peu de raison et de self-control qu’il est encore en mesure d’avoir. Ça le pourri de l’intérieur plus rapidement encore qu’une gangrène purulente.
Il déteste ça. Il déteste ces instant de faiblesse. Sa mâchoire se serre et des gouttes d’eau nerveuses viennent perler a ses yeux.
L’odeur bien connue du squat lui saute au nez, cette même odeur fauve et âcre, cette odeur de désespoir et de mort que lui même traine partout où il va. Et il a beau se laver, changer ses habits, laver ses mains jusqu’a que le derme s’en couvre de sang. Cette odeur de mort ne le quitte jamais, tant il l’a dans le corps.

Mais soudain un mouvement vif lui fait relever la tête. Il est finalement venu. D’un bond, comme un fauve sortir de sa cage, Ismaël se relève en grognant. Le monde tangue autour de lui, mais il n’en a cure. Son seul but est l’homme qui vient d’arriver.

«  Alors Doc ? on s’sent pas bien ? » lance le type encapuchonné, Le brun n’a pas besoin de regarder pour imaginer le sourire narquois et mauvais caché dans la pénombre qui lui donne la nausée.

«  ¡ Joder ! » Aboie t-il en arrivant à sa hauteur, ses yeux ocres et rougis à l’extrême comme ceux d’une bête traquée. «  J’peux savoir qu’est ce que tu foutais ? Ça fait des putas horas que je t’attends voludo. »

«  Ola, Ola, doucement mon petit, doucement, commence par mieux me parler sinon je peux repartir aussi sec. » Lance-t-il ramenant ses deux mains devant lui en faux signe de défense et d’apaisement. Le légiste perd son self-control, il le voit bien, et s’en délecte.

Il avait envie de le planter sur place. Non. Il avait envie de l'ouvrir en deux vivant pour regarder à dedans, sortir toutes ses viscères pour qu’il puisse s’admirer de l’intérieur et tout replacer à l’envers avant de recoudre.
Mais non, il sert les poings et inspire profondément. Marmonnant un pardon qui lui arrache la bouche comme ayant bu une gorgé d’acide. Il farfouille dans la poche arrière de son pantalon et en sort une petite liasse de billets abimés ; l’équivalent de deux fois son salaire surement.

L’autre l’attrape avidement, et commence a compter les billets entre ses gros doigts sales.
Ismaël ferme les yeux, bientôt, bientôt il lui donnerait ce pourquoi il était ici, et il se casserait sans un mot. Il serait tranquille. Plus que quelques secondes a tenir. C’est tout. Quelques se…

«  Y’a pas l’compte. »

« Q-Quoi ? » Manque t’il de s’étrangler tandis que l’autre range les billets. «  Quoi ?  Tu te fiche de moi coño. Bien sûr qu’il y a le compte ! »

«  Aaah, que veux tu, Détroit est une ville en crise. Je fais que suivre le mouvement : j’augmente mes prix.» lance t-il en haussant les épaules, rageant les billets dans la poche intérieur de sa veste. «  Je prends ça comme une avance, si tu veux ta came crevard, t’as qu’a me rapporter le reste… Disons… La semaine prochaine ahaha. »

Content de son effet, et sachant pertinemment la torture qu’il insinuait il entreprend de s’en aller. Mais d’un geste rapide, instinctif, il se retrouve plaqué contre un mur, un objet tranchant sous la gorge.
Le visage d’Ismaël a quelques centimètre du sien, ne reflète absolument aucune émotion. A par peut être une haine sans borne qui dévaste les traits de son visage, il n’y a aucune trace de peur, d’hésitation, ou de pitié. Ses yeux sont aussi incisif que ses scalpels et le clouent sur place. L’autre comprend, oui il comprend bien vite qu’il n’hésitera en aucune façon à le planter sur place.

« Tu vas me redonner ça tout de suite. Ou je repeins le mur avec ta trachée. ¿ Entiendes ? »

Le dealer baisse vite les yeux vers son cou, peut être bluff t-il ? Non. Il sent une goutte de sang perler le long de sa peau, et pour cause, une entaille légère se dessine déjà sous l’enorme morceau de verre que le legiste tient dans ses mains. Ses jointures sont fermées autour du verre et suintes aussi de sang. Mais ses mains restent immobiles, chirurgicale ;  le manque et la fureur viscérale qu’il ressent embrument la douleur dans son cerveaux.

Ismaël sent pulser avec violence les grosse veines de sa victime. Il fait courir son doigt sur celles-ci.

« Carotide primitive, subclavieres, artère thyroïdienne, pharyngienne, occipitale, temporale, maxillaire, jugulaire… » Annonce t’il d’une voix calme, appuyant sa démonstration de pressions à des endroits précis «  Je ne rigole pas. Une pression à un endroit précis et tu te vide de ton sang en moins de trente seconde. 6 litre de sang dans un laps de temps si court, ça doit être marrant à voir. »

L’autre se fait dessus et c’est l’effet escompté. C’est bon, il va lui rendre son argent, il pourra s’en aller et… et.. Et il ne sait pas encore pour la suite, mais tout ce qu’il veut c’est se casser d’ici, sa tête menace d’exploser à tout instants. Il le lâche et lui envoie un coup de genoux dans les côtes, mais sa cervelle est trop embuée pour voir les deux autre types qui arrivent derrière lui.
Le coup de barre métallique est dur et cru, il lui arrache un frisson glacé comme un cri de douleur, et sans comprendre quelques chose d’autre le voila roué de coups. Il se débat, attrape une jambe et la tord, mord les mains voulant s’approcher de lui, mais bien vite, il perd contenance, face à trois type il ne peut rien.
L’instant d’après il se sent soulevé de terre, les deux types lui font une clefs de bras et le tiennent à genoux. Ismaël sent un liquide chaud et poisseux lui couler le long des tempes, serpenter dans ses joues creuses, le même liquide que celui qui glisse de ses lèvres et colore sa peau halée de carmin.
Le dealer amoché, s’approche et avec un rire mauvais, il se tient le cou là où l’entaille le marquera pendant quelques semaines et ses jambes tremblent encore. Il attrape se cheveux bruns et les tires en arrières, enterrant sa tête lourde et douloureuse avec.

«  Ahaha..aha..aha ça t’apprendra à vouloir jouer au con. Tu fais moins le malin maintenant hein ? J’vais garder ton fric ok ? J’vais le garder et tu vas t’excuser tout de suite, tu vas me supplier de te laisser ok ? ahah… »

Pour toute réponse, il reçoit un glaviot ensanglanté dans la figure. Ce genre de menace ne fait pas peur au Junkie, ou du moins il a été vacciné contre.
Alors les coup redoubles et c’est reparti pour un clavaire de cou et de poings, qu’il ne sent presque plus.
Dans sa tête il compte.
Un…dos… tres…quatro…

Et que tombe le courroux des fous. Dans sa tête il n’est plus à Détroit, il est près de 10 ans en arrière au Guatemala.

Seis.. Siete…Ocho…

Dans le bâtiment où ils sont, aucun d’eux n’entend les sirènes.
Il n’arrive pas à savoir si les coups se sont arrêtés de toutes façons il n’est plus qu’une loque jonchant sur la moquette, recouverte de traces de sang.

Trece.

Il sent pourtant quelque chose, on le secoue on l’appelle. Mais dans sa tête qu’un chiffre. Trece. Alors quoi ? Il a réussit une fois encore. Trece et il est vivant. treize secondes de calvaire, de martyr et il est en vie.

« Ismaël… »

«  ahahah… » Un rire s’arrache de sa gueule cassée. Un rire nerveux qui déchire ses lippes ensanglanté d’ou pointent ses dents blanches. Un rire.
Il reconnait cette voix qui l’appelle. Il ouvre les yeux et tente d’accrocher son regard ocres et dilaté au céruléen des iris posés sur lui.
Il lève sa main et l’approche du visage, le palpe comme un aveugle qui tenterai d’en reconnaitre les traits.

«  S-Sebastien ? » Son sourire s’efface bien vite et dans son regard nait l’incompréhension, le questionnement, le doute. Il détache sa main de ce derme pâle, le membre blessé, ouvert par le verre dans sa longueur ayant laissé sur la joue ivoirine une trainée de sang. «  Q… Qu’est Que… ?.. »
Ismaël secoue la tête vivement de gauche a droite.
Non, non, ce n’est pas bon. Mais qu’est ce qu’il fait là ? Il ne devrait pas être la non, non, non.

Arrête de me regarder, c’est pas moi, c’est pas moi, je te jure que je suis pas comme ça, je te jure que ce n’est pas moi…

Voulait-il lui dire, sans pouvoir parler. Toujours devant le monde Ismaël essayait de sauver la face, de cacher ce qu’en réalité la mara avait fait de lui : Un pauvre clebard affamé, un chien battus de la pire espèce qui grogne quand on l’approche, et qui mord quand on le menace.
Après tout il essayait de s’en sortir, mais c’est dans la fange humaine que se trouvait sa véritable place.
Le brun halète, son souffle se fait court et il essaie de se redresser sur ses coudes. La panique s’insinue en lui comme un poisson pernicieux, fatal.  L’angoisse lui tord les viscères tandis que tout son corps répond à la douleur qui le traverse. Les hématomes se congestionnent et les coupures s’étirent sur ce corps décharné.
Si Sebastien est là, c’est que la police est là. non. Pas la police. S’ils le trouvent il perd son job, pire ils risquent d’enquêter sur lui et si jamais ils découvrent le pot-au-roses il est cuit. Au mieux il serait emprisonné et questionné avec un allé direct pour Guantanamo. Au pire ils l’expédieraient vite fait bien fait au Guatemala. Et rien que l’effleurement de cette pensée lui donnait envie de pleurer. La mara n’oublie pas. La mara n’oublie jamais.

Dans un élan de panique, il s’accroche à la manche de Sebastien plonge son regard dans le sien. Les yeux ocres laissent défiler des sentiments contradictoires : Douleur, honte, panique, peur. Manque.

« S-S’ils me voient je… J-je suis fini. »


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MessageSujet: Re: As the sirens call || Ismaël    As the sirens call || Ismaël  EmptyMer 21 Oct - 1:05
AS THE SIRENS CALL
with Ismaël Saenz

As I walk through the valley of the shadow of death I take a look at my life and realize there's nothin' left 'Cause I've been blasting and laughing so long, That even my mama thinks that my mind is gone But I ain't never crossed a man that didn't deserve it Me be treated like a punk you know that's unheard of You better watch how you're talking and where you're walking Or you and your homies might be lined in chalk ✻✻✻ Cette main qui teint sa joue de rouge lui fait l'effet d'un coup de poing en plein estomac. Il a envie de gueuler. De lui demander ce qu'il fou là. Pourquoi ils lui ont fait ça. Mais Sébastien a peur de la réponse, peur de la connaître déjà. Des histoires comme ça, il en a à la pelle. Elles sont pas très originales, elles se ressemblent toutes, mais elle font tellement mal à entendre. Et puis, là, c'est pas un visage sur lequel on ne peut pas mettre de nom, c'est pas pareil. C'est Ismaël, c'est son ami, le mec qui paie pas de mine, soit disant tranquil, avec qui on peut parler jusqu'à minuit, ou même juste se taire. C'est pas un numéro à la morgue, même si l'anonymat d'une victime l'avait toujours ému, voir un pote remplacer ces têtes livides, c'était pas la même chose. C'est une peine plus insidieuse, un spectacle dont on aurait brûlé les tickets si on avait entre-apercevoir son contenu à l'avance. Même s'il s'était toujours douté d'un truc, il imaginait pas qu'il serait mis face à la vérité si tôt, le nez dans la litière. Putain, c'était aussi violent que fulgurant.

- T'inquiète pas.

Sa main vient saisir celle de son ami. Putain, quelle belle connerie ! Si seulement les Hommes savaient que même les saints mentaient. Bien sûr qu'il y avait de quoi se ronger les ongles jusqu'à s'en bouffer les doigts.

- Ils ne sauront rien.

Non, pas pour l'instant en tout cas. Mais ça ne saurait tarder. Comment garder ça secret après tout ? Sébastien n'en a aucune idée, mais il va bien falloir en trouver une. Même si pour l'instant, son collègue est bien trop occupé avec les autres petits rigolos pour venir jeter un coup d'oeil ici, les rapports se chargeront du reste. Quelles situation de merde !
Mais il faut fermer sa gueule, parce qu'allongé par terre, à la place de son ami, Seb aurait aimé qu'on lui mente aussi. Il faut qu'il le fasse, parce qu'au trentesizième dessous, on a pas en plus besoin de voir un mec creuser votre tombe. Et puis, les solutions, ça finit toujours par se trouver. Ouais, il va faire un truc. Il va le sortir de là. Après ce qu'Ismaël a fait pour lui, il lui doit bien ça.

- Mon dieu, qu'est-ce qu'ils t'on fait...

Il en blasphème ! Faut dire que le spectacle est plus qu'impressionant. C'est pas tous les jours qu'on voit un ami couvert de sang. S'il seulement il avait pu ne jamais être le spectateur d'un tel naufrage.
Quand le regard du médecin légiste croise le sien, il se sent presque mourir. Il en chialerait, putain. C'est pas des yeux ça, c'est des suplliques, un concentré de peine. Douleur, douleur et encore douleur. Ça devrait pa exister, un regard comme ça. Ça devrait jamais exister. Alors il serre un peu plus fort cette main qui lui a marqué la joue, comme pour dire je suis là. Je reste et je vais te sortir de là. Mais le doute est grand, trop grand. Mais chut, il faut pas qu'il sache.

- J'vais te sortir de là.

Il le répète comme une prière, comme si ça allait devenir une certitude à force d'être rabâché
Il essayes de redresser ce corps lourd, même s'il croit à peine à l'idée qu'il puisse marcher. Il est dans un sale état le pauvre.
Et cette auréole qui jusque là faisit la morte se met à luïr un peu plus. A quoi bon, il savait déjà qu'elle le ferait. Si seulement elle s’arrêtait, ne serait-ce que quand il est là. Faire face à ce spectacle, c'est déjà bien assez dur pour qu'en plus un signe divin vienne interpréter ce qu'il y a derrière.

- Oh putain...

Insulte prononcée à vois basse, dans un souffle. Oui, son corps et lourd, mais en plus de ça, une mauvaise surprise lui arrive en pleine gueule. Enfin, surprise, oui et non. Le prix à payer pour sa couronne de lumière, il le connait déjà, mais vu l'urgence de la situation, il avait préféré se jeter vers son ami plutôt que de le laisser crever parterre. Bref, la douleur commence à doucement se frayer un chemin en lui, parce que martyr il était et martyr il restera. Partager la peine du petit peuple, c'est son devoir. Il espère au moins qu'en contre parti, son camarade se sente un peu mieux, mais ça, il en doute. Après tout, arrêter des saignements, c'est une chose, refermer des plaies et effacer des traumatismes, s'en est une autre. En tout cas, il n'a jamais fait plus qu'arranger un petite éraflure.

- Matthew, tout est bon de ton côté ?

Il gueule, ce à quoi on lui répond un « oui », accompagné du cliquetis de quelques menotte. Visiblement son ami à la situation bien en main, et d'après les lumières qu'il voit dehors, teintant encore une fois la pièce en rouge et bleu, les renforts sont là.

- Alors je file, j'amène celui-là aux urgences !

Il ne laisse pas à son camarade l'occasion de répondre, se serait perde du temps pour rien et foutre Ismaël dans la merde. Alors il avance, tant bien que mal, trainant comme il peu son ami, soufflant plus fort pour faire disparaître sa propre douleur.
L'objectif ? Sa voiture. Il faut qu'ils se tirent d'ici le plus vite possible.

✻✻✻
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Ismaël Saenz
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MessageSujet: Re: As the sirens call || Ismaël    As the sirens call || Ismaël  EmptyVen 23 Oct - 14:36

Paradis artificiels.



Sa mains est chaude. Brulante. Tellement plus vivante que la sienne engourdie par le froid nocturne, saigné a blanc par le morceau de verre dont il s’est servis naguère.

Un instant, il observe, oubliant sa panique, ce derme ivoirin qui saisi sa main halée, il en admire la pureté qui contraste avec les souillures des tatouages. Il s’étonne de voir que c’est la peau de glace qui se fait brulante, tandis que celle plus dorée, qu’on aurait pu croire chaude à cause de son métissage se fait livide et morte.
Mais la panique revient bien vite, elle ne le lâche pas depuis qu’elle s’est emparée de lui. Et les mots de son ami tentent en vain de rassurer ce cerveau en berne qui déjà ne fonctionne plus correctement.
Ils ne sauront rien ?
Pitié qu’ils ne sachent rien. Il ne faut pas qu’ils sachent, sinon c’est la fin. Ismaël aurait aisément pu rire au nez de n’importe quel homme lui ayant dit cela, il aurait très bien pu ne pas croire de telles chimère dans une situation si critique. Pourtant, pourtant non ce n’était pas n’importe quel homme qui lui disait cela, et pour peu que ces mots peut être fielleux, voulant endormir ses craintes, sortent de sa bouche, il aurait été prêt à les croire. Prêt à s’abreuver de ses paroles.
Après tout Sebastien était une personne qu’il appréciait ( et rares étaient les policiers qu’il appréciait ), parce qu’il savait ne pas poser de questions, et parce qu’en plus d’aimer parler avec lui , il était toujours attendri par cette capacité d’empathie du garçon, celle qui confère la plus belle caractéristique humaine : ne pas s’habituer à l’horreur, avoir le coeur qui se serre en voyant la mort d’un anonyme, en regardant son corps étendu dans sa morgue : seul.
Alors même si cela semblait insensé il le croirait.
Un rire se coince à nouveau dans sa gorge mais tord douloureusement son abdomen, et ses doigts ses serrent sur cette main, dont la chaleur immanente vint réchauffer son propre derme.

«  T-tu pense ? » La voix sort dans un souffle, le sourire aux lèvres est légèrement ironique, un peu moqueur.

Il sent un bras se passer sous ses épaules et, malgré la douleur, il tente de bouger.  Il a l’impression d’être l’un de ces golèmes friables, plus petit, et plus frêle manquant de tomber à tout instant si son pilier venait  à le lâcher.
Il retomberai ainsi, comme un feu de paille, un pantin de chiffon ou une marionnette sans fil, soumis à mère gravité qui en cet instant semble écraser leurs corps.
Il tente tant bien que mal de faire se mouvoir son corps, de toute évidence, il n’a pas envie de s’écraser de tout son poids sur Sebastien.
La tête dans le vague, il ne comprend pas encore qu’ils arrivent à sa voiture et il se sent tomber comme une masse sur un siège. Y’a une odeur de fuel et de plastique. Une odeur de voiture, c’est comme ça qu’il en déduit où il se trouve. Le brun secoue la tête et tente de se ressaisir, il attrape une après l’autre ses jambes qui pendent à moitié hors du cockpit et les range à l’intérieur.
Dans un mouvement las, il laisse glisser sa tête en arrière  contre le siège et soupire.
Pour l’instant ça se passait plutôt bien.
Retrouvant quelques facultés mentales, ses réflexes de médecins prirent le dessus.  Il baisse la tête et entreprend de soulever son sweat-shirt, révélant les contusions occasionnée par les coups.  Avec des gestes expert, il palpe son abdomen où les bleus prennent des teintes sombres, contrastant avec le teint sanglant des griffures et se mélangent presque aux sombres des tatouages qui lui barraient tout le corps.
Il grimaçe, c’était douloureux, et ses mains étaient froides.
Un instant il fronce les sourcils, étrange, sa main ne saigne plus. En temps que médecin il en aurait été alerté, mais il avait perdu trop de sang et n’était plus en mesure de réfléchir. Il allait écoper de bleus qu’il allait être difficile de cacher aux autres, peut être qu’une ou deux côtés étaient foulées. En soit c’était plus douloureux que grave, le tout c’est qu’il fallait qu’il se soigne. Frissonnant il rabaisse son habit, déglutissant quand il sent celui-ci passer sur sa peau abîmée.

Depuis un moment, il n’avait pas osé tourner la tête vers Sebastien. Il avait trop peur de ce qu’il aurait pu lire dans ses yeux : Incompréhension ? Dégoût ? Déception ?
Ismaël n’avait pas beaucoup d’amis, presque pas pour tout dire.  C’est parce qu’il passait son temps à mentir sur ce qu’il était réellement, ainsi la vérité était laide, la vérité sur lui faisait fuir.

Il passa une main dans ses cheveux puis la fit glisser le long de son visage qu’il tourna vers le policier. Un instant il fut surpris d’une vision qui le figea.
Derrière Sebastien, il y avait surement un néon qui projetait sa lueur blanchâtre, aveuglante. Celui-ci nimbait d’un halo lumineux le profil du policier, lui donnant un air chimérique, un air mystique aux traits tirés par la fatigue, la tension et la peine peut être ?
Alors il se souvint d’une image.  En Amérique Latine les gens sont très croyant, pour tout dire, certains n’ont que ça pour vire : la croyance, l’espoir de jours meilleurs, dieu, les saints, les saintes.
Ses parents étaient très pieux eux aussi, sa mère était une chrétienne d’Orient qui avait fuit son pays. Enfant il ne comprenait pas, mais faisait ce que ses parents lui disaient et plus tard, en grandissant il s’était révélé un esprit cartésien plus passionné par la raison que par les chimères. Mais surtout, surtout il y avait eu l’entrée dans la mara, le moment ou il avait perdu toute facultés a croire. Pour lui l’enfer avait enfin un visage, un visage tout ce qu’il y a de plus humain. Il avait faillit mourir d’ailleurs,et il se souvenait de la peur viscérale qu’il fait ressentit. Il avait eu peur car il s’était retrouvé seul, vide en face de ce grand rien qu’est la mort. Là où le religieux voit le jugement, l’autre la réincarnation, lui n’avait rien vu, juste le vide, le néant qui l’attendait. Et il avait eu peur.
Et puis, il avait crut à nouveau, à des choses qu’il gardait secrètes, au risque d’être pris pour fou.
Et s’il n’avait jamais vraiment suivit la religion de ses parents, il se souvenait de cette fascination qu’il fait eu pour les martyr, pour ces corps meurtrie et ces âmes saintes, cette iconographie morbide qui ,enfant l’avait terrifié, adolescent l’avait subjugué.
Une image qu’il retrouvait devant ses yeux, à cause de la lumière de ce qu’il croyait être un vieux néon.

Il reste un instant dans cette contemplation silencieuse, puis en détache ses yeux qui dans cette fixité commençaient à le piquer.

« T-tu sais, c’est pas la p-p-peine d’aller l’hôpital. » Un sourire étire ses lippes abîmées, ce genre de sourire qui se veut sincère mais qui n’est que mensonges. Il ne veut pas alarmer le policier, mais il est hors de question qu’il aille à l’hôpital, ils risquent de se rendre compte de son état pitoyable, et c’est un allé simple pour le chômage et la cure de desintox. «  C’est p-pas grave… »
Il était juste un peu fatigué. C’est tout, ça passerait. Il fallait nier, nier en bloc, se persuader qu’on allait bien.
Et bêtement on finirait par y croire.



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▌Espèce : Saint de l’église chrétienne || éternel mais pas immortel, son corps est aussi fragile que celui d'un Homme - Auréole lumineuse dont la lumière peut varier, apaise les bonnes âmes et aveugle les mauvaises - aura qui soigne les plus petites blessures et les maux les plus faibles, mais seulement pur un court laps de temps. Néanmoins, sa lumière le prive de sommeil et de repos - les guérisons qu'il provoque sont douloureuses pour lui


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MessageSujet: Re: As the sirens call || Ismaël    As the sirens call || Ismaël  EmptyVen 23 Oct - 19:00
AS THE SIRENS CALL
with Ismaël Saenz

As I walk through the valley of the shadow of death I take a look at my life and realize there's nothin' left 'Cause I've been blasting and laughing so long, That even my mama thinks that my mind is gone But I ain't never crossed a man that didn't deserve it Me be treated like a punk you know that's unheard of You better watch how you're talking and where you're walking Or you and your homies might be lined in chalk ✻✻✻ C'est une pitoyable caracasse qui tente tant bien que mal de monter dans le véhicule, s'instalant du mieux qu'il peut sur les sièges puant encore le plastique neuf. Sébastien ose à peine tourner la tête pour le regader, mais pas par dégout. Non, C'est la peine qui le fige. Ce genre de triste pantomime, ça lui sappe le morale. Ça lui fait monter l'eau aux yeux et ça le rend con de sentimentalisme. Faut pas lui en vouloir, il a toujours été comme ça. Porter la croix des autres, c'est une chose qu'il ne peut pas s'empécher de faire. Alors, forcément, quand il entend cette voix presque soupirante, cet échos qui se brise en mille morceaux à chaque fin de phrase, ça le tue un peu plus. Faut dire que trop de fois il a été spectateur de ce genre drame. Ces types s'acharnant sur le moribond qu'aurait pu devenir le légiste lui ont fait teriblement penser aux lions qu'on lachait sur les chrétiens. Toutes grifes dehors, des crocs auquels on ne peut échapper et terriblement tenaces, mengeant la chaire jusqu'à-ce qu'il ne reste plus d'os.
Et puis, pour ne rien arranger, y a cette douleur qui lui scie les côtes, un espèce de mal sur lequel il ne saurait pas mettre de nom. C'est une brûlure ? Une plaie ? En tout cas, c'est celui d'Ismaël, à n'en pas douter. Après tout, c'est le « privilège » des saints de ressentir ce genre de chose. Alors, tout ça lui fait forcément se dire que ne pas aller à l'hopital, ce serait une bien belle connerie. Et en même temps, a-t-il vraiment le choix ? Sébastien ne se voit pas tirer son ami par le col de la chemise. Et puis, ils finiraient bien par lui demander un nom, une identité à coller sur ce visage ensanglanté. Franchement, niveau discrétion, on fait mieux. Lui qui lui avait promis que personne ne saurais, il se serait tiré une balle dans le pied en l'amenant là-bas.

Las et inquiet, ses mains tapent un grand coup sur le volant avant que sa tête se repose contre la surface en faux cuir. Un son à mi-chemin entre le râle et le soupire sort de sa bouche, exprimant tous ces sentiments contraires qui se font et se défont bien trop vite dans son esprit. Il a mal, il a peur pour son ami et maintenant il doit conduir je ne sais où. Putain de patrouille nocturne de merde.

- Fait chier...Sérieux, fait chier !

Sa voix se casse, comme sortie trop prématurément de sa gorge, comme s'il n'avait pas voulu parler. Il ne veut pas le blesser plus qu'il ne l'est déjà, après tout, il a déjà assez bien pis pour ses conneries, mais plus d'une semaines de nuits blanches rattrapent Sébastien, et aussi le choc et la peur de perdre son job. Dans cette merde, ils sont deux.

- C'est pas contre toi Isma. C'est la fatigue.

C'est aussi vrai que faux. Mais bon, pas la peine de s'étendre sur le sujet. Comme pour couper la conversation, il fait tourner d'un geste violent les clefs dans le contacte, faisant vrombir le moteur. Mais la voiture démarre plus tranquilement que ce qu'on aurait pu croire, glissant presque sur le bitume. Les rues défilent et les néons aussi, éclairant de couleurs chatoyantes tout l'intérieur de la bagnole. Ambiance un peu trop colorée au goût du saint au vu de ce qu'il vient de se passer. Le bleu flash des éclairages d'une boïte de nuit tranchent un peu trop sévèrement avec le sang qui éclabousse la gueule du médecin.
De temps à autre, ses yeux vadrouillent vers l'arrière de la voiture, histoire de s'assurer que tout va bien, qu'il est encore là. Faut dire que cette situation parait tellement invressemblable, il a l'impession d'être dans un cauchemar, qu'à chaque minute, il pourrait se réveiller. Hélas, il sait à quelle point la réalité peut être dur, faisant passer certains mauvais songes pour de doux rêves.
Alors, oui, il est toujours là, ses yeux brillant de temps à autre quand la lumière l'éclaire assez pour cela. Il redoute d'ailleurs énormément ces quelques petites secondes où, en un flash, la lumière d'un far peut venir souligner chaque plaie, chaque bosse, chaque creux qui marquent sadiquement son visage. On dirait presque l'un de ces animaux qu'on renverse et qu'on amasse ensuite, pou se donner bonne conscience. Mon dieu.

En face, le feu passe au rouge. Sébastien s'arrête le plus délicatement possible avant de pousser un soupire. L'ambiance eet calme, bien trop calme.

- Je t'amène chez moi.

C'est qu'il à réfléchis à comment se sortir de toute cette merde en roulant. Il adore faire ça, penser et conduir. Ça le détend, parfois, enfin, pas là en tout cas, mais ça lui remet les idées en place.

- Il y a un type qui travaille dans un cabinet pas loin de chez moi. J'vais lui demander de venir et de t’ausculter.

Il se tourne un instant, faisant grincer le cuir du siège.

- Pas de tests, pas de piqure. Il va juste regarder s'il n'y a rien de grave. Pour le reste, je préfère que tu me le racontes toi-même.

À quoi bon s'époumoner à poser des questions,fouiner, retourner la terre salle avec son groin ? Ça ne fait que creuse des sillons, ouvrir des plaies plus béantes qui ne donnent pas plus de sang que de réponses. À trop cisailler un cadavre, on obtient rien si ce n'est que de la chaire coupée. Et puis, Séb n'a jamais été doué pour extorquer des aveux. Dans les interrogatoires, il est plutôt du genre « good cop ». Et puis merde, c'est pas un suspect à qui il pose des questions là. Enfin, si. Et en même temps, non. Pas à ses yeux en tout cas.


- J'ai jamais rien dit. J'ai pas demandé. Mais là, tu comprends mon inquiétude j'espère.


Le feu repasse au vert. Il roule.

La route n'est pas longue jusqu'à on appartement. Les escaliers, en revanche, passent bien plus mal. Quatre étages à monter, ça fait beaucoup pour une soirée comme celle-ci. Il l'aide donc du mieux qu'il peut avant d'ouvrir la porte, de petits miaulements s'élevant d'un peu partout. Pas le moment pou les chats, Sébastien trace son chemin et va déposer Ismaël sur son canapé.
Click. Portable. Click. Sms. Click. Réponse.

- Il arrive dans dix minutes. En attendant, raconte moi tout.

✻✻✻
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Ismaël Saenz
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MessageSujet: Re: As the sirens call || Ismaël    As the sirens call || Ismaël  EmptyDim 1 Nov - 11:11

Paradis artificiels.



Sa tête lourde s’échoue dans un soupire contre le vitre du véhicule. ses membres trop longs, trop grands s’étendent à ses côtés, inertes et épuisés. Il a en commun aux colosses leur taille et leur fragilité due à l’argile, mais n’est que plus famélique encore que le roseau face au chêne sans avoir pourtant sa capacité à ployer. Il est juste lui, grand échalas brun a la peau halée, dont les longs doigts et le corps élancé ne siéent guère au cicatrices, ou aux muscles saillant qu’une certaines maigreur fait ressortir.
Ismaël passe sa langue sur ses lèvres, dans sa bouche le gout du sang ne s’estompe pas, ce fer semble s’accrocher à ses papilles. Non le gout de l’hemoglobine ne laisse jamais son être, de même que le sang qu’il a sur les mains jamais ne le quitte. Et pauvre fou qu’il est, il a beau frotter, frotter, brûler ses doigts à l’eau brulante, à la javel jamais rien ne s’efface car il est de ceux qui portent leurs pêchers au bout des doigts.
La voiture roule à vive allure, elle s’élance sur l’asphalte comme un beau diable, avalant la route, avide et désireuse sous ses roues affamées.
Tout l’habitacle de taule tremble, les vitres vibrent  en concert et cognent contre la tête lourde de vide du junkie. Ses paupières se ferment, et chaque fois plus il a du mal a les relever, bercé qu’il est par se chaos contenu, par ces flashs de néons, de ville qui défilent sur son visage, en révélant tout l’état lamentable, comme tentant de les scanner, de les capturer.
Alors il abandonne et laisse se rejoindre ses paupières, il les laisse s’embrasser avec la fougue des amants que l’on a trop longtemps séparés, il laisse ses cils se fondre tous ensembles, s’agripper comme des mains désespérées qui se raccrochent les unes aux autres.
Avec difficulté il filtre l’air qui sort et entre de sa bouche, qui glisse contre ses lèvres pour remplir ses poumons. Mais à chaque fois qu’il tente de gonfler le ventre pour respirer, la douleur des hématomes fait se crisper ses doigts sur son pantalon poussiéreux.
Mais peut être. Peut être n’est ce pas la douleur physique qui fait le plus mal. Peut être n’est-ce pas le manque qui le brule de l’intérieur et qui aspire toutes ses forces. Peut êtes est-ce juste cette phrase trop vite prononcée, trop vite excusée, mais dont spontanéité traduit toute la véracité.
Le souffle entre ses lèvres tressaille, celles-ci s’étirent dans une grimace invisible, cachée par l’ombre. Une grimace qui prend l’apparence d’un sourire.

« Tu dis beaucoup de vrai lorsque tu mens, Sebastien. » siffle t-il en silence. Sans que sa voix ne porte, sans réellement vouloir dire ce qui outrepasse la barrière de ses lèvres.

Le diable de metal se stop, rigide, sans appel. La lumière rouge du feu rebondi sur la carrosserie luisant dans la pénombre, se reflétant sur les trait ivoirins mais contrit du conducteur.
Il parle. Et plus il parle plus le ventre du brun se serre comme un étau désagréable et nauséeux.
Non il ne peut pas tout avoir, il ne peut pas avoir et la salvation et le silence. Il lui faudra parler et mentir semblerai bien dérisoire. Au point où il en est.
Que doit-il faire alors ? Dire la vérité au risque de se rendre ridicule puisqu’un mensonge serait idiot, dire la vérité et peut être perdre un des rares amis qu’il peut citer.
Ou alors mentir. Après tout pauvre lâche, mentir il sait si bien le faire. tout ce qu’il est, tout ce a qu’il construit depuis deux ans n’est que mensonge. Il n’est qu’une mensonge vivant puisqu’il est sensé être mort.
Mais cela le fatigue, le fatigue tellement de jouer un rôle, de se sentir épié et en danger à tout instants, de passer son temps à paraitre du mieux qu’il peut, de ne jamais montrer son vrai visage, celui qu’il  peur de montrer.
Mais cet amas d’immondices, ce corps décharné et abimé, ces yeux vides et ternes de celui qui les a brûlé contre l’horreur humaine, dilatés par le manque, le voila le vrai visage, le criant faciès de la vérité. Le voila le véritable Ismaël, celui qu’il s’évertue à cacher.

click, clack ; sans plus de cérémonies la porte de l’appartement s’ouvre et a nouveau son corps s’échoue contre une surface inconnue. Il laisse une main dériver sur ce sur quoi il se pose et après un examen des plus savant le mot canapé semble lui convenir.
Il tente de se redresser, de ne pas laisser son corps harassé glisser contre la surface de tissu, il essaie de conserver le peu de dignité qui lui reste.
Il reste silencieux. N’ouvre la la bouche. Regarde ses mains.
Il ne sait pas quoi faire, parler c’est pas son truc. Ou plutôt il ne sait pas vraiment par quoi commencer, quoi dire. Quoi cacher.
En plein dilemme intérieur il ne remarque pas tout de suite la boule de poil qui lui saute sur les genoux en miaulant. Il sursaute puis fronce les sourcils. Un chat. Ah, oui il lui a bien semblé entendre des miaulements. Puis au autre sort de derrière le canapé pour se frotter a son dos. Ah, deux chat ?
Ismaël sourit, Sebastien est bien du genre a être un propriétaire de chat oui. Il le voyait bien même recueillir des chats errants, après tout une fois de plus c’est peut être ce qu’il venait de faire. Il sourit et passe ses doigts halées dans le pelage du félin posé sur ses jambes.
Et puis un autre miaulement. Puis un autre, puis un autre et bientôt le voila encerclé de chat.
Il se stoppe  Les sourcils levé, lançant un regard circulaire et passablement paniqué aux fieffés miauleurs. Un. Deux. Trois. Quatre ? Cinq ? SIX ? SEPT ?
Il déglutit et se raidit. Ne sachant si cet armada de chat n’est que le fruit d’un hallucination causée par le manque, le traine au fond du fond dans un bon vieux flash-back.
Ou si Sebastien vivait vraiment avec une armée de chats.
Mais en effet il panique légèrement.
Il n’avait jamais compris pourquoi, mais les chats l’aimaient bien de manière générale. Ismaël n’avait rien contre les animaux, mais il ne se sentait pas capable de s’en occuper, déjà qu’il n’arrivait pas a s’occuper de lui.
La boule de poil sous ses doigts s’est mise à ronronner, comme un petit moteur chaleureux, ayant cette particularité toute simple d’apaiser.
Il détourne la tête des félins et s’humecte les lèvres. Il sent le regard du policier sur lui et n’aime pas être dans cette position de faiblesse.
Il fronce les yeux - il a mal putain - et passe une main sur son visage.

« J-J’ai… » La voix tremble, éraillée, indescriptiblement fatigué. Mais honteuse, surtout. Sa voix transpire la honte et le dégoût de lui. Il prend une grande inspiration pour refouler la nausée qui le prend et l’agite comme une feuille.
Un rire étouffé s’étrangle dans sa gorge, aiguë et malade, suintant de maladresse. «  Ne me fait pas rire Seb. T’as bien dû comprendre par toi même eh ? »
Il prend une autre grande respiration, comme si un sanglot menaçait de le briser a tout instant. il n’ose pas regarder le policier dans les yeux, il fuit son regard et se concentre sur le félin. Il ne pourrait pas supporter ce qu’il pourrait y lire : de la pitié, du dégout, de l’horreur.
« J’ai… Quelques …. Quelques problèmes de drogues. » Un decrescendo malhabile, voila le ton de sa voix. L’euphémisme répugnant qu’il use est a pleurer de rire, risible comme il l’est actuellement.

Il ne sait pas quoi dire, et soudain comme sauvé, la porte se met a sonner dans le silence.
Enfin, c’est ce qu’il croit mais il se rappelle juste de qui se trouve probablement derrière cette porte. Un médecin.
Sebastien lui ouvre, le type a à peu près son âge et un air soucieux collé au visage. Instinctivement Ismaël lui lance un regard mauvais et se recule un peu plus dans le canapé.
Le type le toise et faisant déguerpir les chats. Il a juste besoin de lui lancer quelques coups d’oeil pour comprendre son état.

«  Dans quoi tu t’es fourré Sébastien ? » lance t’il au policier, puis plus bas « Je croyais que tu étais pas du genre à ramener du travail à la maison. » En parlant d’Ismaël.
Mais il ne fait aucun autre commentaire, il lui doit bien cela et il a promis de ne rien dire, de ne pas poser de question.
Il s’approche d’Ismaël sur le canapé et se pose devant lui avec son blabla habituel de médecin. Le brun a envie de rire, il a presque envie de laisser ses lèvres s’agiter, répétant avec exactitude ce que l’autre dit, puisque c’est un jargon qu’il a tant de fois lui même déblatéré.
Lorsqu’il lui attrape le visage, il a un mouvement de recul, instinctif, nerveux. Il lui feulerait presque au visage, mais se retient, serre les poings et ne dis rien.
L’homme de science inspecte les coups qu’il a au visage, les quelques lésions sans importance de son crâne, puis s’attarde sur ses yeux. Leur examen lui fait froncer les sourcils, il comprend bien vite l’état de manque du junkie mais celui-ci le gratifie d’un regard noir, les prunelles ocres le transpercent de part en part, lui faisant bien comprendre de ne pas s’attarder sur ce détail.
Il soupire et le lâche «  Je vais vous demander de retirer votre sweat. »

Le guatémaltèque sursaute et déglutit. Non bien sûr à quoi pensait-il, il ne peut pas y couper.qui peut bien être occulté habillé ?
Il se fige et regarde dans le vide.
N’y pense pas, n’y pense pas, n’y pense pas se dit-il.
Ainsi son regarde se détache de toutes formes humaines de toutes chose et va se poser, fixe et vide sur le mur d’en face, avec une telle fixité et un telle instance qu’il pourrait bien l’user a trop le regarder.
Sans un mots, ni même un regard. Il retire son pull.
Il déteste montrer son corps, car pour ainsi dire il le trouve répugnant. Il exagère surement, il n’est pas si laid. Mais tout son corps est une cicatrice un souvenir désagréable.

Sur la peau halée les cicatrices se fondent presque, mais elles sont nombreuses. Les muscles saillent et roulent sous le derme sombre. Les tatouages serpentent sur son corps, ancrées dans son dermes en de savantes arabesques qui lui couvrent le torse, les bras et le dos. Il a ses crimes inscrit a l’encre dans l’être, et jamais il ne peut les effacer, c’est son casier judiciaire qu’il porte sur lui ; les symboles de la Mara. Ces marquent qui le trahissent qui l’incriminent.
Au milieux de son sternum siège en reine mère une impact de balle, cicatrice rosée et immonde, plus grande que toutes les autres. Une balle tirée a bout portant. tirée comme pour faire crever un un chien malade. Une balle d’exclusion sans jugement. Et une balle qui miraculeusement l’a laissé en vie.
Mais dans tout ce tableau d’horreur il reste une chose, il reste l’immondice la plus pure. Il reste le creux de ses bras qui ainsi se dévoilent. Les traces de piqures se chevauchent, certaines semblent rouges et douloureuse, d’autre complètement aléatoire, ratent les veines abimées et déchirées. C’est un véritable no man’s land remplis d’impact de bombes. Cette destruction lente, ce poison pernicieux qu’il s’inflige avec plaisir. Cet acide qui le dissout de l’intérieur laisse ses marques comme les crocs glacé d’un serpent.
Quelques problèmes de drogues hein ? C’est ridicule.


Après un moment de silence et d’immobilité de la part du médecin admirant le massacre, lançant un regard d’incompréhension a Sebastien, il ausculte son patient d’un soir.
Ceci fait il le laisse et retourne voir le policier.

«  Pas d’hémorragie interne à cause des coups, mais les bleus son assez nombreux et risquent de s’épancher si il s’agite trop. Une légère commotion cérébrale là aussi rien de grave. Il y a eu une légère perte de connaissance c’est ça ? Et puis les… »

«  …Côtes 5 et 6 du côté gauche légèrement fêlées. Pas de fractures, ni de déplacement du bassin. Merci. » Le ton d’Ismaël est froid, robotique, comme celui d’un automate.

Le médecin hausse les sourcils, les fronces, lance un regard interrogatif au policier «  Effectivement…. Qu’importe, tu peux mettre de la glace sur ses côtes, et désinfecter les plaies pour limiter les risques d’infection. Qu’il évite de bouger et qu’il se repose. Qu’il évite de fumer aussi ça ne risque que de lui faire plus mal encore. Et si jamais la douleur est insupportable il peut prendre des antidouleurs. » Un ricanement de la part d’Ismaël qui fixe toujours le mur. «  même si je doute que cela fasse beaucoup d’effet… » Finit-il par lancer avant de partir, serrant la main de Sebastien, et sans un commentaire de plus.

Ismaël ne s’est toujours pas rhabillé, il fixe toujours le mur.
Le fixer, le fixer. La porte claque. Le fixer, le fixer. Des pas dans le couloir. Le fixer. Le fixer. Silence.

Sa main tremble sur son genou, elle est prise d’une démence maligne et soudain son corps s’effondre, la fixité se brise et les glace se fracturent : Il il replie sur lui même, prend son visage entre ses mains, enfonce ses doigts dans ses cheveux. Se plier lui fait mal, mais tant pis. Tant pis s’il souffre c’est qu’il est vivant. Et vivre il n’y a pas plus grande douleur.
Le noir lui monte aux yeux, la tête lui tourne. Avant de commettre encore une bêtise, il se redresse.
Et un chat et revenu lui faire des ronds de jambes.


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MessageSujet: Re: As the sirens call || Ismaël    As the sirens call || Ismaël  EmptyDim 15 Nov - 20:18
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« J’ai… Quelques …. Quelques problèmes de drogues.  »

La phrase tourne encore dans la tête de Seb, en boucle, comme une musique dont on arrive pas à se débarasser. Sauf que là, le refrain fou la gerbe, vous retoune les entrailles. C'est presque un chant funèbre. Le brun fronce les sourcils, se redresse et s'apprête à ouvrir la bouche. Mais heureusement, il est coup dans son élan: la porte s'ouvre et le médecin rentre.

[color=#666600- Salut, merci d'être venu.[/color]

Les salutations ne sont pas bien longue, le ton est sec, pour cause il faut vite se mettre au travail. Le médein commence alors son office sous les yeux inquiets d'un Sebastien torturé par la même douleur que son collègue, alors qu'Ismaël, quant à lui, ne semble pas appécier ce petit check improvisé. Faut dire qu'il y a de quoi. Mais ça, le flic le compend seulement quand le pull glisse sur les épaules de l'argentin, révelant une dure vérité jusque là bien cachées.

Des tatouage sillonnent son corps de traits noirs, formant des symboles qui ne sont hélas pas étrangers au saint. La mara laisse une trace, elle n'épagne jamais, même pas ceux qui s'enfuient. Ces dessins, c'est un passé qui vous hante à jamais, un cul-de-sac qui vous empéche d'aller de l'avant.
Seb reste silencieux devant ce spectacle, mais ses yeux parlent pour lui : il y a de la colère, mais surtout beaucoup de peine. Une rage sourde qui se heurte à un mur de douleur. Puis, ses émotions se contredisent, son esprit se perd entre ce qu'il est sensé ressentir et ce qu'il ressent vraiment. La pardon, c'est pourtant son domaine, alors pourquoi est-ce que c'est si dur d'oublier les mensonges d'un ami ? Il souffle doucement entre ses doigts qui enserre sa bouche, laissant sa tête lourdement reposer dans le ceux de sa main. Pour l'instant, mieux vaut ne pas ouvrir la bouche, il ne penserait de toute façon pas ce qui en sortirait. De la ouffrance gratuite pour un blesser, on s'en passera.

Mais les bleus achèvent le travail déjà commencé par les tatouages, soulignant la souffrance d'Ismaël à coup de violet. Il n'y sont pas allé de main morte, ses bourreaux, laissant parfois même la trace d'une semelle de chaussure. Enfoirés. Il n'y a pas d'autres mots pour désigner ces gens là. Quoique, avec un peu plus d'imagination, Sebastien pourrait sûrement penser à autre chose. Bref, ça doit faire mal, pensée qui n'est que validée par le médecin quand tombe le bilan, complété bien évidement par le legiste.
Ça lui fait d'ailleurs froid dans le dos quand Ismaël parle. Il s'inspecte lui, alors que son domaine, c'est les morts. Peut-être qu'au fond, y a pas de grande différence entre les deux, et ça, ça ferait presque trembler le policier.

[color=#666600- Merci encore. Je m'occupe de tout ça. Je te revaudrais ça.[/color]

Le doc' part en acquiéçant, certainement amer d'avoi été repris par un blessé.
Sebastien se tourne vers son camarade, mettant un point d'honneur à le fixer alors que le regard de se dernier est tourné vers le mur. Regarde moi bordel. Il aurait aimer lui crier ça, si seulement il avait un peu plus de poigne.

[color=#666600- Descend de là, Zarraga.[/color]

Il se relève, chassant la bête qui s'est instalée à côté du blessé. Dans sa lancée, il va vers la cuisine récupérer des glaçons et attraper au passage le désinfectant dans un placard. Marcher, ça lui fera du bien.
Il revient quelques secondes plus tard dans le salon, tirant une chaise derrière lui le plus bruyament possible avant de s'assoir devant Ismaël. Il pose les glaçons sur ses côtes pui fait couler l'alcool sur le coton, appliquant ce dernier sur chacune des plaies qu'ill apperçoit.
Son silence est peusant, étrangement plein de mots. Pourquoi. Comment. Salaud. Idiot. ça résonne dans la pièce, ça se brise contre les murs en encore une centaines de pensées. Mon dieu, Sebastien n'aurait jamais imaginé qu'il serait à ce point en colère. Pourtant, comme l'avait bien fait remarquer son ami, il s'en doutait. Ouais, dans le fond, il le savait depuis le début. Mais l'entendre dire, c'était différent.
Lui qui croyait qu'il s'était repenti depuis longtemps.

- ça me déçoit.

Les premiers mots sortent, percutant.

- Pas tout ce que t'as fait. Je m'en fou de ce que t'étais. Mais pourquoi t'as jamais rien dit pour la drogue ?

La réponse était évidente, et pourtant, Sebastien aurait aimé qu'il lui ai avoué. Il se croyait assez proches pour ça, mais putain, il s'était trompé.

- On aurait pu t'aider. On aurait pu faire un truc pour toi.

On. C'est qui on ? Certainement pas la police, non. Sebastien grimmace alors qu'il se rend petit à petit compte dans quel situation sans issue son ami se trouve. Et pourtant, il continue à l'enfoncer.

- J'aurais pû te pardonner.

Ça, c'est petit.
Il jette les cotons ensanglantés vers la table basse, sans vraiment regarder où ils tombent.

- Mais regarde moi, putain !

Sa voix est grave, forte. Cri rare et surprenant, ses chats détalents, comme pour se mettre à l'abbri. La tempête gronde, les nuages se remplissent d'éclairs, et pourtant, on lui dit qu'il a tort : l'oréale sur sa tête brille encore, mais cette fois, ce n'est pas pour punir l'Homme, mais le saint. Pourquoi t'emportes-tu Sebastien ? Pourquoi sur une homme qui vient pourtant de se confesser ?

- Et merde...

Il se lève prestement, va attraper un bonnet dans l'entrée et étouffe la lumière sous la laine.


✻✻✻
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Ismaël Saenz
Ismaël Saenz
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MessageSujet: Re: As the sirens call || Ismaël    As the sirens call || Ismaël  EmptySam 2 Avr - 23:03

Paradis artificiels.



Il sait bien que c’est lâche d’agir ainsi. Mais Ismaël est un lâche. Son mutisme stoïque l’enfermant dans une inanité maladive. C’est un rêveur Ismaël, oh mais un rêveur triste. Ce genre de rêveur qui ne voudrait jamais se réveiller, sachant au fond de lui qu’il ne veut pas faire face à ce qui l’attend. Ainsi il passe sa vie, ou ce qu’il en reste, à se sentir a lui même. A fixer les objets, les murs dans des contemplations muettes. tandis qu’il sent ce regard qui darde sur son derme, plus brulant qu’une braise, comme des griffe ouvrant sa peau. Comme si déjà écorché vif, à coeur et a corps ouvert Sebastien pouvais voir a travers lui.
Il sait bien qu’il n’est pas dupe le policier. Il sait. Il sait pertinemment décoder ces hiéroglyphes qui jonche sa peau. Instantanément Ismaël à fait tomber son masque, la mascarade est finie et voila que sous le déguisement risible au visage à peine humain se dévoile le monstre qu’il est réellement. Les méfaits tatoués sur la peau, il porte ses crime à son visage. Disparues ces couches de tissus sous lesquelles il se drape habituellement, ses longues blouses souvent tachées de sang, ses gants en latex couvrant parfaitement ses doigts.

Le chat se fait dégager d’un coup de pied et le raclement de chaise hurlant à la mort, acte psychosomatique traduisant l’état d’esprit de son créateur, le fait frissonner. Il n’a toujours pas levé les yeux vers lui. Pourquoi ? Peut être parce qu’il a peur oui, de ce qu’il pourrait trouver dans cette paire d’orbes jumelles. Parce qu’il avait tout fait pour éviter ce genre de confrontation. Et il c’était tellement menti à lui même qu’il avait fini par croire que ça aurait pu se passer ainsi. Parce qu’il avait tout fait pour ne pas tout faire rater, au moins cette fois, juste une fois.
Le silence pèse le poids d’un tombeau de pierres et de mots non dit, qui sont pensés et meurent instantanément, leur fantôme hantant les oreilles vides des deux êtres qui se font maintenant face. Un dialogue de sourd, de muets, d’aveugles.
Pardon. Pardon. Pardon.

Ça me déçoit. Ces quelques mots, assassins, tombent dans l’air si lourd qu’il semblent le briser en milles morceaux.Il y avait-il quelque chose a attendre de lui après tout ? déception su pattes. Ismaël serre sa mâchoire, ses dents grinces, sa bouche à encore un gout de fer. Ce n’est pas le désinfectant qui mange ses blessures, ni même la morsure froide de la glace qui se heurte a sa peau brulante qui font se tendre son corps.
Mais c’est la phrase suivante qui l’assassine.
Il fronce le nez, ses paupières se ferment puis se plissent avec force et il se fait violence pour ne pas relever son regard vers Sebastien.
Connard. Ne dis pas ça. Pitié. Tais toi. Tais toi. Mais Tais toi Putain.
Ses pensées se font violentes tant il rejette les mots de son vis-a-vis.
Alors que l’autre continue a monologue, parlant de toute évidence à un mur plus haut et plus épais qu’une muraille et pourtant si criblé de fissures, le brun se mord l’intérieur des joues.
Pardon, tais toi, s’il te plait, tais toi. Tais toi.
Et la litanie de ses tourment se fait plus plaintif, un psaume entêtant qui tourne dans son crâne. Il passe de cette violence contenue à une sorte de tristesse dans laquelle il s’enfonce. Une goute de sueur roule dans son cou.
Et il lui semble que ses yeux piquent, que sa bouche s’assèche. Il lui semble que sont corps entier pèse une tonne tout en étant froid et vide. Creux comme si le vent pouvait passer au travers.
C’était peut être la fièvre qui commençait à s’emparer de son corps, a a voir était meurtri dans le froid de la nuit. La même fièvre qui faisait trembler ses mains. La fièvre du manque qui s’insinue dans son être.

Puis soudain cette sourde atmosphère, ce siphon qui les draine vers le bas se déchire tel un ciel vomissant l’orage. Et des mots, de cette voix, de cette bouche brisant le silence ; il entend l’orage. Et de cette lumière étrange, aveuglante, pure, ineffable ; il voit l’orage. Qu’était-ce ?
Lui qui avait rouvert les yeux, les refermes aussitôt. Les pupilles noires se rétractent douloureusement tandis que fleuri l’iris ocré.
Il fronce douloureusement les sourcils et passe ses longs doigts sur ses paupières, massant ses globes oculaires.
le carcan de leur névrose est brisée, place à l’orage.

Lorsqu’il sent Sebastien revenir près de lui, il relève la tête, plein d’une verve, d’une colère recrachée, marinée, mijotée dans ses entrailles. Un colère contre lui même, contre la vie, contre le monde entier. Il sent ce liquide chaud couler dans ses veines presque l’antagoniste d’une piqure d’Héroïne. Et puis la colère se change une fois en contact plus prolongé avec son organisme, elle se change en un rire nerveux qui gronde dans son ventre.Et c’est ce sentiment qui l’empli quand il relève la tête et pour la première fois depuis de longues minutes ancre ses yeux sur la personne de Seb. Les iris malmenés, déployés dans toutes leurs teintes ocres ne sont pas en mesure de discerner sa silhouette car des taches noires vienne obscurcir sa vision, causé par l’aveuglement de cette lumière.
Un pauvre rire nerveux secoue sa cage thoracique douloureuse. Il se met a tousser a cause du désagrément éprouvé, serrant les dents pour parler, le regard toujours lever vers ce qu’il ne peut pas voir mais qu’il sait être là.

« gh… Tu aurais pu me pardonner ? » Il renifle, il sent ses yeux humides. Mais c’est la fièvre, c’est surement la fièvre. Un sourire crispé découpe ses lèvres comme une grotesque façade tandis qu’il se tient les côtes. « C’est le problème Sebastien. J’veux pas qu’on me pardonne ». Il tousse.
C’est qu’Ismaël est fort pour se mentir. Mais pour une fois, peut-être n’est-ce pas là un mensonge. Il veut se faire croire que ce n’est pas le pardon qu’il recherche.

Plus doux « Fais pas cette tête : Les types comme moi ne devraient même pas songer à chercher le pardon tu sais… »  dit-il plus bas, comme à lui-même, en regardant ses mains dont les tremblements ne se sont pas arrangés (au contraire). Comme s’il pouvait y voir le spectre de quelques anciennes traces de sang. Un sang qui ne serait pas le sien.
C’est avant tout combler ce vide qui est devenu ce qu’il désir. Oh, qu’il aimerait pouvoir à certains instant laisser la drogue remplir ce vide dans son être, c’est ce qu’il fait. Ou a certains moments, remplir sa tête d’images sur une écran blanc, se remplir la tête de rêve à défaut de pouvoir en avoir par lui même. À d’autre, seulement rechercher le contact d’une peau qui ne serait pas la sienne dans une étreinte. Une chaleur qui ne serait pas la glace qui semble s’étaler dans ses entrailles. S’emplir de quelque chose d’autre que du vide. Être tout sauf creux comme maintenant : pouvant sentir presque le vent hurler dans sa cage thoracique. être à soi-même prisonnier de cette cage.
Quand il est au plus bas c’est ainsi qu’il se sent.

« Tu sais parfois je me sens un peu comme ces maisons braquées dont tu t’occupe. » Ses yeux quittent Sebastien pour errer sur le sol, comme plongé dans un souvenir. Il déglutit, il pose ses doigts tremblants sur son sternum abimé, les phalange y tressautent incapables de se figer. « Ils… » Les Mareros « Ils sont rentré la-dedans de force, pété les fenêtres, les portes, toutes les serrures, il ont tout vidé, tout pris de force. Il n’ont laissé qu’une vieille maison vide, à la façade abimée. »

Il reste un moment silencieux, les yeux toujours dans le vague, il a l’impression que devant lui ce rejoue une scène qu’il sait avoir vécu, mais dont il n’est qu’un témoins extérieur. Inconsciemment il se met a bouger les lèvres et il compte jusqu’a 13.
Puis s’en rendant compte il secoue la tête et redirige sont regard vers Sebastien. Le pauvre, il ne mérite pas ça, il ne mérite vraiment pas d’assister à ce spectacle. Sebastien rayonne (au sens propre comme au figuré, mais il est trop exhaussé pour faire la différence) et lui a l’impression de le ternir seulement en le touchant du regard.
Ismaël soupire, sa respiration vient fragmenté par des hoquets douloureux. Ce n’est pourtant pas sa première rouste. Loin de là.

« Escúchame… Je veux juste…. Juste pas faire de vagues,disparaitre, juste faire mon job. Aider comme je peux. Me racheter ? Je… Je veux être personne. C’est pas si compliqué. »


Ses paupières sont lourdes et il a l’impression que ses côtes sont en feu.
Et puis, on ne fait pas des personnes avec des puzzles humains.


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